Volume 41 - numÉro 14 - 4 DÉCEMBRE2006
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FCI: plus de 100 M$ pour la rechercheL’Université de Montréal se démarque au concours de la FCIHuit projets de recherche soumis par l’UdeM et l’École polytechnique ont obtenu 39 M$ au dernier concours de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), soit 12 % des quelque 422 M$ versés par l’organisme à cette occasion. C’est plus de la moitié des fonds récoltés par les universités québécoises à ce concours, dont les résultats ont été dévoilés le 27 novembre.
Les sommes allouées par la FCI sont en outre complétées par des fonds de Recherche-Québec et de partenaires industriels, ce qui porte le total des montants à près de 100 M$. Ces investissements permettront d’équiper des laboratoires de pointe dont les travaux portent sur la biodiversité, la perception de la musique, le sommeil, le cancer, les nanotechnologies et le génie biomédical, ainsi que la pharmacogénomique. Le vice-recteur à la recherche, Jacques Turgeon, ne cache pas sa satisfaction devant d’aussi bons résultats. «Encore une fois, l’Université se démarque au concours de la FCI, a-t-il commenté. Cette performance remarquable est due au calibre exceptionnel de nos chercheurs et à la qualité de leurs projets.» Parmi ces projets, l’un des plus ambitieux est celui du consortium des universités canadiennes sur la biodiversité, qui a obtenu 8 M$ de la Fondation, pour un total de 19 M$ de subventions. La taxonomiste Anne Bruneau, professeure à l’Institut de recherche en biologie végétale, dirige ce projet, qui regroupe 12 établissements universitaires et 6 jardins botaniques. Les fonds remis rendront notamment possible l’élaboration d’une cyberinfrastructure qui mettra en réseau plus de 30 collections biologiques dans le but de favoriser le partage et la gestion des données sur la biodiversité canadienne. L’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) a également reçu des sommes importantes pour son projet Identification de cibles à l’application clinique. Ce projet, dirigé par le Dr Guy Sauvageau, s’est vu attribuer 18,7 M$ au total, dont 7,5 M$ de la FCI. Le directeur scientifique de l’IRIC explique que l’argent versé servira à la création d’une plateforme de criblage à haut débit pour la mise au jour de nouveaux composés anticancéreux. «Pour y parvenir, dit-il, l’IRIC travaillera de concert avec l’Institut de recherches cliniques de Montréal, le Groupe de recherche universitaire sur le médicament et le Canadian Consortium in Biological Chemistry.»
Trois autres projets biomédicaux Dans le contexte de ce projet, le professeur de la Faculté de médecine et ses collègues mettront un accent particulier sur la mise au point de nouveaux biomarqueurs. L’objectif? Rien de moins que la réduction des effets secondaires des médicaments. «En contribuant à assurer une utilisation optimale des médicaments, en réduisant le nombre de cas de réactions négatives à un médicament et le nombre d’hospitalisations, le Centre aura des retombées économiques majeures», affirme le chercheur. Les infrastructures demandées pour le Réseau de recherche clinique de l’UdeM (près de 1 M$ de la FCI et 2,5 M$ au total) vont quant à elles permettre l’établissement d’un vaste centre de recherche clinique. Avec ce projet, son directeur, le Dr Tardif, vise entre autres à donner un nouveau souffle à la pratique clinique. Enfin, le projet du Dr Jacques Montplaisir (2 M$ de la FCI et 5 M$ au total), fondateur du Centre d’étude du sommeil et des rythmes biologiques, a pour but d’agrandir le laboratoire de recherche afin d’entreprendre la deuxième phase d’une importante étude sur les troubles du sommeil chez les enfants. On trouvera dans la nouvelle unité située à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal des chambres de polysomnographie, des appareils portatifs d’enregistrement du sommeil, un laboratoire d’analyse biochimique et un électrorétinographe.
Du côté de la musique Grâce aux fonds de la FCI, les membres du Laboratoire de neuropsychologie de la musique et de la cognition (BRAMS) auront de leur côté accès à divers équipements sophistiqués, entre autres pour la capture du mouvement en trois dimensions, la neuroimagerie et l’enregistrement des réactions d’auditeurs de musique. Le BRAMS, qui regroupe des chercheurs de l’UdeM et des universités McGill et Concordia sous la direction des professeurs Isabelle Peretz (du Département de psychologie de l’UdeM) et Robert Zatorre (de l’Institut neurologique de Montréal), a reçu 5,7 M$ de la Fondation pour un total de 14,2 M$. Les travaux menés par l’équipe favorisent une meilleure compréhension du fonctionnement du cerveau musical et trouvent des applications dans l’enseignement et la clinique, notamment en ce qui concerne les troubles auditifs et les troubles moteurs et de coordination.
Et enfin Poly «La subvention qu’ont reçue le professeur Buschmann et ses collègues, soit plus de 8 M$, est la plus grosse accordée au Québec en génie dans le cadre de ce concours de la FCI. Elle confirme le rôle crucial que joue Polytechnique dans le secteur des nanotechnologies et du génie biomédical», souligne Christophe Guy, directeur de la recherche et de l’innovation à l’École polytechnique de Montréal. Dominique Nancy |
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