Volume 41 - numÉro 18 - 29 JANVIER 2007
|
|
||||
L’UdeM prend le virage international
L’Assemblée universitaire (AU) a adopté, le 22 janvier, un document qui pose les principes directeurs devant conduire à une politique d’internationalisation. «Il y a désormais un nouveau contexte, a rappelé Martha Crago, vice-rectrice aux affaires internationales et à la vie étudiante. Le nombre d’étudiants qui effectuent une partie de leurs études à l’étranger est en hausse de 41 %.» Et, selon le Bureau canadien de l’éducation internationale, cette croissance s’accentuera jusqu’en 2010 pour atteindre une proportion trois fois plus grande. À l’heure actuelle, six pays reçoivent 67 % des étudiants du monde entier. Sans surprise, les États-Unis arrivent en tête. Les pays de langue anglaise ont la cote avec 42 % des étudiants étrangers. Mais la France et le Japon tirent honorablement leur épingle du jeu et le discours sur la diversité culturelle s’entend de plus en plus dans le milieu universitaire. L’Université veut participer à ce mouvement.
Ce débat sur l’internationalisation a suscité un vif intérêt parmi les membres de l’AU, qui avaient une pluie de questions et de suggestions à formuler. Tant et si bien, d’ailleurs, qu’il a été convenu d’ajouter au document adopté la liste de ces questions-suggestions. Le provost et vice-recteur aux affaires académiques, Jacques Frémont, qui était vice-recteur à l’international jusqu’à tout récemment et qui a mis sur pied le groupe de travail ayant produit le document débattu, a expliqué que la formule était à dessein imprécise parce qu’elle engloberait diverses réalités, tels des programmes offerts à l’étranger, la formation à distance, etc. «Le terme “délocalisation” peut inclure tous les modèles émergents», a-t-il résumé. Le document, qui aboutira vraisemblablement à un plan d’action, prévoit notamment l’internationalisation systématique des programmes d’études et la consolidation de la codiplomation. En bref, les unités devront intégrer une dimension internationale à leurs programmes d’études. Il est aussi question d’encourager l’apprentissage des langues étrangères et, de manière générale, la mobilité des professeurs et des étudiants, ainsi que leur collaboration avec des équipes de recherche internationales ou leur participation à des conférences à l’étranger. Le développement international n’est pas oublié et, à l’AU, M. Frémont a parlé de contrats de solidarité pour souhaiter que l’Université noue des relations privilégiées de soutien avec au moins deux pays, un sur le continent africain et Haïti. Dans ce contexte, la Direction des relations internationales prendrait une place plus importante. Le document suggère aussi la formation d’une table des représentants facultaires formée des responsables du volet international que chaque faculté désignerait. En fait, il s’agirait de revoir toutes les instances et structures liées à la mission internationale de l’UdeM. Il faudrait aussi, estiment les auteurs du document, que l’Université ait des porte-paroles dans un certain nombre de pays, notamment en France (Paris). Il est aussi question de la Chine, du Maghreb, du Moyen-Orient et du Mexique.
L’internationalisation n’est pas une nouvelle préoccupation à l’Université. Les cotutelles de thèses, par exemple, ont connu un bel essor depuis quelques années et un nombre croissant d’étudiants québécois font une partie de leurs études à l’extérieur du pays.
Pour leur part, les représentants de la FAECUM à l’Assemblée universitaire n’ont pas manqué de souligner qu’«il y aurait un effort à faire au chapitre de l’accueil et de l’intégration des étudiants étrangers» puisque les structures actuellement en place ne suffisent pas. La fédération étudiante a aussi tenu à préciser que le budget présentement alloué aux bourses de mobilité est nettement insuffisant et que l’internationalisation ne sera qu’un mot vain pour tous ceux qui désirent mais ne pourront aller étudier à l’étranger. D’ailleurs, dans le document remis aux membres de l’AU, il est clairement indiqué que «la mise en œuvre de l’essentiel de la présente stratégie dépendra de la disponibilité des ressources financières appropriées. Malgré les circonstances actuelles difficiles, les niveaux de soutien financier ne doivent pas être sacrifiés et de nouvelles ressources devront être consacrées à l’internationalisation dès qu’elles deviendront disponibles.» Les membres du groupe de travail sont, outre M. Frémont, Jean-Marie Barrette, conseiller en relations internationales à la Direction des relations internationales, Vincent Castellucci, vice-doyen adjoint à la Faculté de médecine, Thierry Karsenti, professeur titulaire à la Faculté des sciences de l’éducation, Bernard Landriault, jusqu’à récemment directeur des relations internationales, Guy Lefebvre, vice-doyen à la Faculté de droit, et Jean-Philippe Thérien, professeur au Département de science politique. Paule des Rivières |
Ce site a été optimisé pour les fureteurs Microsoft Internet Explorer, version 6.0 et ultérieures, et Netscape, version 6.0 et ultérieures.