Volume 41 - numÉro 20 - 12 FÉVRIER 2007
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Une skieuse et une physiothérapeute à TurinDes conditions climatiques très inhabituelles surprennent les athlètes
Du 16 au 27 janvier dernier, à Turin, en Italie, deux représentantes de l’Université de Montréal aux 23es Universiades d’hiver ont pu constater que ce n’est pas seulement au Québec que les stations de ski manquent de neige. Sandrine Jean, skieuse, et Marie-Claude St-Amour, physiothérapeute de l’équipe féminine de volleyball depuis quatre ans, ont vécu une expérience qu’elles ne sont pas prêtes d’oublier. Basées à Bardonecchia, une petite ville située dans les Alpes à une heure de route de Turin, elles ont subi un choc en arrivant dans cette région reconnue pour ses conditions de ski hors de l’ordinaire.
Des montagnes de roche et de sable «Il a même fait 18º C une journée, ce qui a carrément empêché les organisateurs de produire de la neige», poursuit Marie-Claude St-Amour, diplômée du programme de physiothérapie de l'École de réadaptation en 2000 et qui travaille à la Clinique de médecine du sport du CHUM et de l'UdeM, située au CEPSUM. «Nous sommes arrivées cinq jours avant le début des épreuves dans le but de nous acclimater et de nous familiariser avec les pistes, mais nous sommes tombées dans un décor de montagnes de roche et de sable, ajoute l’étudiante-athlète à la maitrise en anthropologie originaire de Rimouski. C’était évidemment les pires conditions de compétition que j’aie connues de ma vie.» Heureusement, une bordée de neige vers la fin de la compétition a réjoui les équipes de ski alpin, de biathlon et de planche à neige, qui étaient toutes à Bardonecchia. Toutefois, pour Sandrine Jean, les conséquences ne furent pas très heureuses, car l’épreuve de descente a été annulée tandis que celle du slalom a été reportée d’une journée. Sans compter que la skieuse a bien failli se retrouver sans skis. «Au cours de la seule journée d’entrainement que nous avons pu avoir, je suis passée sur de la roche et mes skis ont été pas mal abimés. On a pu les réparer en limitant les dégâts et j’ai pu prendre part aux épreuves», raconte l’athlète.
Une expérience enrichissante «Malgré le manque de neige, j’ai vécu une expérience exceptionnelle, affirme la jeune femme qui a terminé 33e au supergéant, mais qui ne s’est pas classée au slalom. Contrairement à Innsbruck, où les athlètes étaient logés dans des hôtels différents, nous étions tous rassemblés dans un village d’athlètes et j’ai fait des rencontres très enrichissantes», mentionne celle qui a entre autres pu discuter avec des skieurs d’autres pays pour la première fois de sa vie. L’aventure s’est révélée tout aussi bénéfique pour Marie-Claude St-Amour, qui en était quant à elle à sa première compétition à l’échelle internationale. «C’était mon premier contact réel avec des athlètes de ski alpin, planche à neige et biathlon, qui n’ont évidemment pas les mêmes contraintes ni les mêmes caractéristiques que des athlètes de volleyball ou de soccer par exemple. On devait faire de très longues journées, mais ce fut un excellent complément pour ma feuille de route.» «Si l’on veut progresser en physiothérapie du sport, ça passe par l’expérience internationale et j’ai bien l’intention de prendre part à d’autres compétitions éventuellement», souligne-t-elle.
Intense fin de saison Quant à Sandrine Jean, elle doit rattraper deux semaines de retard dans ses cours de maitrise et contribuer au succès des Carabins sur les pentes. «Si je peux terminer parmi les trois premières au classement individuel et aider les Carabins à remporter un deuxième titre féminin de suite tout en obtenant de bon résultats scolaires, j’aurai atteint mes objectifs», conclut-elle. Benoit Mongeon |
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