Volume 41 - numÉro 22 - 26 FÉVRIER 2007
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Franche discussion autour du livre blanc«Il est important de faire le point sur ce que nous sommes», a commenté le recteur
Le livre blanc a donné lieu, le 19 février, à un débat à l’Assemblée universitaire. Les membres ont d’ailleurs reporté le vote sur l’adoption du document, question de donner un temps supplémentaire à la réflexion. Ce livre blanc, que le recteur Luc Vinet décrit comme «un cadre général de référence» ou encore «un guide non limitatif à nos actions», est l’aboutissement de nombreuses consultations qui se sont échelonnées sur un an. Comme l’a souligné le provost et vice-recteur aux affaires académiques, Jacques Frémont, l’entreprise est sans précédent. «C’est la première fois depuis très longtemps qu’il y a un processus de planification générale où chacun peut s’exprimer. Il faut louer le processus collégial qui a mené au livre blanc.» Ce document, qui doit être suivi d’un plan d’action, contient les grandes orientations de l’Université jusqu’en 2010. Il aborde toutes les facettes de la vie de l’UdeM, en insistant sur la qualité de la formation pour bien préparer les étudiants de demain et permettre à l’établissement de se démarquer des grandes universités internationales. Plusieurs membres de l’Assemblée ont estimé que le document ne faisait pas ressortir clairement ce qui distingue l’UdeM des autres universités. «J’aurais aimé y trouver une couleur Université de Montréal», a commenté Raymond Lalande, vice-doyen de la Faculté de médecine, tout en saluant l’intention de la démarche qui «pour la première fois tente d’éclaircir l’horizon devant nous». D’autres, comme le professeur Denis Monière, ont qualifié le document de confus parce qu’il ne contenait pas de propositions claires ni de hiérarchisation des nombreuses priorités énoncées. La doyenne de la Faculté de droit, Anne-Marie Boisvert, a déclaré pour sa part que le livre blanc était sans doute «pas foncé, drabe». «Mais peut-être que c’est la couleur qu’on mérite», a-t-elle souligné en indiquant qu’au terme d’un an de consultations il aurait été souhaitable «de faire un pas dans la bonne direction et de poursuivre le dialogue» plutôt que de poursuivre dans la méfiance. Mme Boisvert faisait allusion à plusieurs commentaires précédents de professeurs, dont des représentants du SGPUM, qui ont critiqué le document et estimé qu’il ouvrait la porte à toutes les interprétations possibles. L’un d’eux a repris l’expression du secrétaire général de la FAECUM, Jonathan Plamondon, en associant le document à un chèque en blanc pour la direction. À la fois «heureux et inquiet» Mais inquiet aussi. «Je vois de la difficulté à se faire confiance. Il y a beaucoup de méfiance à l’égard d’énoncés qui se voulaient constructifs et le livre blanc est peut-être inodore, mais de nombreux termes qui s’y retrouvent sont le fruit des consultations. Nous nous étions dit que nous allions insister pour nous parler et c’est ce que nous avons fait.» Pour sa part, M. Frémont, qui, en l’absence de Pierre Simonet, vice-provost et vice-recteur à la planification, a présenté le rapport, a répété qu’à son avis il était extrêmement important de se positionner pour mieux affronter la concurrence. Le provost faisait notamment référence à une partie du livre blanc, plus précise que les autres, portant sur la nécessité de déterminer des thèmes de recherche porteurs. Cette partie a été passablement écorchée par des membres de l’Assemblée, qui y ont vu une réduction de la liberté départementale. M. Frémont a dit être perplexe, car, tout en reprochant au livre blanc son manque de précision, les membres sont montés aux barricades dès que des choix ont été proposés. Sans être parfait, «le résultat du livre blanc reste honnête et il a le mérite d’être là», a conclu M. Frémont. Paule des Rivières
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