Contrôler l’asthme en changeant ses habitudes de vie

L’augmentation de l’indice de masse corporelle et l’obésité sont fortement associées à cette maladie.

Plus de 8,4 % des Canadiens souffrent d’asthme depuis 2001. Au pays, il y a donc quelque 2,2 millions de personnes asthmatiques. Cette affection respiratoire, dont l’incidence a augmenté de 160 % depuis les années 90, engendre des couts en soins médicaux qui dépassent actuellement ceux liés au sida et à la tuberculose, selon l’Organisation mondiale de la santé.

 «L’asthme est un problème tellement grandissant qu’il se classe en ce moment parmi les quatre désordres chroniques les plus fréquents chez les adultes», affirme Simon Bacon. Chercheur au Centre de recherche de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, il rappelle que l’augmentation de l’indice de masse corporelle et l’obésité sont fortement associées à cette maladie.

Malgré les avancées majeures en pharmacothérapie, explique M. Bacon, plus de 50 % des asthmatiques ont peu de contrôle sur leur maladie. «S’il y a un espoir encore en ce sens, il repose en ce moment non pas sur de nouveaux médicaments, mais plutôt sur des facteurs comportementaux», dit-il. Certaines données laissent croire en effet que des modifications dans les habitudes alimentaires et la pratique d’une activité physique pourraient améliorer la fonction respiratoire et les symptômes de l’asthme. «On sait que l’exercice a un effet bénéfique sur les manifestations de l’asthme chez l’enfant, souligne le chercheur, mais rien de tel n’existerait chez l’adulte.»

Grâce à une bourse du Fonds de la recherche en santé du Québec, Simon Bacon tentera d’évaluer l’effet de la perte de poids et de l’exercice chez l’adulte, principalement sur les plans du contrôle de l’asthme et de la qualité de vie. Pour ce faire, le chercheur examinera l’efficacité d’exercices aérobiques modérés auprès d’un échantillon de malades, tout en considérant les différents niveaux d’intensité de ces exercices. Il évaluera également le bienfondé de comportements divers associés à la perte de poids.

Les résultats de son étude seront connus vers la fin de 2008.