Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 28 - 23 avril 2007
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

Questions d’espace

Trente diplômés, un professeur et un étudiant à l’Assemblée nationale

Luc Vinet

Il a beaucoup été question d’espace à la réunion de l’Assemblée universitaire (AU) du 16 avril. L’espace à vendre, l’espace acheté et l’espace manquant. Et à certains qui doutaient de l’importance des besoins en espace, la direction a répondu en leur demandant s’ils entendaient la voix de leurs collègues.

«J’ai de la difficulté à mettre sur un même plan les points de vue que certains dirigeants syndicaux présentent comme étant l’avis général et ce que j’entends», a lancé le recteur, Luc Vinet, après qu’un membre eut implicitement remis en question l’évaluation des besoins en espace par l’Université.

L’UdeM évalue à 70 000 m2 les besoins en espace, alors que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) les évalue à 39 000 m2.

«Il n’y a qu’une seule faculté qui ne s’est pas plainte du manque d’espace, et c’est la Faculté de pharmacie, qui est dans un pavillon tout neuf !» a témoigné le vice-recteur exécutif, Guy Breton, qui reçoit des dizaines de courriels chaque jour sur les problèmes d’espace des uns et des autres.

Par ailleurs, la Direction des immeubles, qui a communiqué avec toutes les unités afin de connaitre leur situation, ne conteste pas non plus l’existence des problèmes d’espace.

Pour sa part, Pierre Simonet, vice-provost et vice-recteur à la planification, a rappelé que «les espaces officiellement normés» ne prennent en considération que le volet de l’enseignement. «En 2002, le MELS a modifié ses critères et 16 000 m2 associés à la recherche ont disparu», a-t-il rappelé.

De plus, le MELS considère qu’un étudiant à la maitrise aura besoin d’espace pendant quatre trimestres et un étudiant au doctorat durant huit trimestres. L’Université estime que cela ne correspond pas à la réalité. Et cela, sans parler des difficultés de nature qualitative, liées notamment à la sécurité.

Le 1420, boulevard Mont-Royal
Plus tôt, M. Breton avait présenté à l’Assemblée des données sur l’achat et les rénovations du pavillon situé au 1420, boulevard Mont-Royal, que l’Université a finalement décidé de vendre.

L’édifice, acquis en octobre 2003 pour 15 M$, a entrainé des couts d’aménagement de 18 M$ entre aout 2004 et janvier 2007.

Au moment de l’achat, l’Université prévoyait qu’il en couterait 40 M$, en plus des 15 M$ versés, pour réaménager le bâtiment. Aujourd’hui, «nous en sommes à 100 M$ et plus», a expliqué M. Breton en invoquant la hausse des couts dans l’industrie de la construction, le fait que l’inspection de l’immeuble n’avait pas été achevée et la triple révision des plans et devis, des changements nombreux et onéreux ayant été demandés une fois la première évaluation terminée.

La mise aux normes d’un édifice datant de 1920 est une entreprise très couteuse, a indiqué M. Breton. «Nous serons bientôt prêts à le mettre sur le marché.»

Paule des Rivières

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