Volume 41 - numÉro 29 - 7 mai 2007
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«Nous pouvons faire mieux et autrement.» Rhoda Weiss-LambrouLe professeur est là pour aider l’étudiant à se dépasser
«Il n’y a pas si longtemps, l’apprenti professeur terminait son doctorat et se retrouvait peu après devant sa classe, sans se poser trop de questions sur son enseignement. Cette époque est révolue», fait observer Michel Laurier, coprésident, avec Rhoda Weiss-Lambrou, du 24e congrès de l’Association internationale de pé-dagogie universitaire. Le thème du congrès, «Vers un changement de culture en enseignement supérieur», permettra aux participants de relater leurs bons et moins bons coups en pédagogie et de découvrir les avantages et les limites des nouvelles technologies. Car, qui dit pédagogie en 2007, dit nécessairement technologies de l’information et de la communication. Mais pas n’importe lesquelles et surtout pas n’importe comment, préviendront les experts. Aux tables rondes et ateliers, plusieurs autres thèmes seront abordés, dont l’encadrement des étudiants, un enjeu majeur à tous les cycles d’études puisqu’il s’agit d’une composante essentielle dans la prévention des abandons. «Il y a moyen de faire mieux et de faire autrement, rappelle Mme Weiss-Lambrou, directrice du Centre d’études et de formation en enseignement supérieur (CEFES). Les caractéristiques et les comportements des étudiants changent, et leur façon d’apprendre et d’agir également.» Mis sur pied en 2000, le CEFES est devenu un incontournable pour les nouveaux professeurs désireux de discuter avec des collègues ou pour des professeurs plus expérimentés qui veulent améliorer leur enseigne-ment. «Apprendre à prendre des risques», comme le dit le titre d’une conférence.
L’UdeM n’est pas la seule à posséder pareille unité; en effet, peu d’universités se passeraient aujourd’hui d’un centre ou d’un service de pédagogie, à l’heure où la bataille pour la clientèle étudiante est féroce. M. Laurier, qui est doyen de la Faculté des sciences de l’éducation, est lui aussi bien placé pour saisir l’importance d’un bon enseignement. «Lorsque nous demandons à nos étudiants ce qui les a conduits à choisir une carrière d’enseignant, ils nous parlent invariablement d’un membre de la famille qui enseignait ou d’un professeur qui les a marqués.» M. Laurier lui-même se souvient d’un professeur de littérature dont la passion, alliée à une discipline de fer, lui a permis de faire un grand pas en avant. «C’est ce qu’on souhaite d’un professeur, qu’il nous aide à nous dépasser», renchérit Mme Weiss-Lambrou. Pour sa part, la vice-rectrice adjointe aux études, Hélène David, estime que la tenue du congrès montre l’intérêt que l’Université porte aux nouvelles approches pédagogiques, et cela concorde tout à fait avec la culture d’évaluation des programmes qui fait son chemin au sein de l’établissement. Ce souci de l’évaluation des programmes traduit la préoccupation de l’UdeM à l’égard de la formation des étudiants. «Un congrès permet aux participants de revoir les meilleures pratiques et de s’interroger par exemple sur la place de l’enseignement magistral. Il ne faut pas laisser de côté des grandes questions», croit Mme David. «Nous devons être dans le G10 aussi bien en enseignement qu’en recherche», résume-t-elle. P.d.R. |
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