Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 29 - 7 mai 2007
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

saviez-vous que...?

Nicolas Mateesco et Monique Bunger Berzeanu ont été une source d’inspiration pour de nombreux étudiants de l’Université de Montréal

L’actualité mondiale a pris sa place à l’Université grâce à M. et Mme Mateesco.

Ils sont tous deux natifs de Roumanie, licenciés de la Faculté de droit de l’Université de Bucarest et docteurs en droit de l’Université de Paris. Nicolas Mateesco obtiendra un doctorat en droit international en 1947 et il sera un précurseur du droit de l’espace en cette période du début de l’utilisation du nucléaire. Sa compagne, Monique Bunger Berzeanu, deviendra deux ans plus tard docteure en droit grâce à sa thèse intitulée «Le problème juridique posé par le sous-sol de la haute mer».

C’est à Paris que l’idée de venir s’installer au Canada et plus particulièrement au Québec fait son chemin. On leur délivrera finalement leur visa en octobre 1950. Sans renier ses origines roumaines, le couple Mateesco choisira de changer de nom pour prendre celui de Matte afin que ses enfants se sentent chez eux au Canada.

Les Mateesco savent très bien qu’ils ne pourront pratiquer le droit dans la province de Québec qu’après quelques années et après avoir réussi l’examen du Barreau. Mme Mateesco entreprend donc des études à l’École de la Chambre syndicale de haute couture de Paris en histoire du costume, en croquis et en coupe, ce qui lui permettra d’enseigner pendant sept ans à l’École ménagère provinciale du campus.

À son arrivée au Québec, M. Mateesco se présente à la Faculté de droit de l’Université de Montréal pour y chercher du travail. Le directeur des études de cette époque, Maximilien Caron, lui propose de prononcer une conférence devant les membres du Club des relations internationales (CRI). Le conférencier suscite un tel enthousiasme qu’il est engagé «sur-le-champ», en 1951, comme professeur de droit aérien. À partir de cette année-là, il sera également conseiller officiel du Club des relations internationales des étudiants de l’UdeM. M. et Mme Mateesco seront ceux, comme il est écrit dans le livre-album du CRI, qui «plus que tous autres ont assuré la pérennité du Club et lui ont donné l’esprit à tendance humaniste que nous lui connaissons». Le couple Mateesco était apprécié par les membres du Club pour son sens de la solidarité, de la responsabilité et de la diplomatie.

Fondé en 1947 par l’étudiant en droit Iberville Fortier, le CRI permet aux étudiants qui s’intéressent aux problèmes internationaux de les étudier et d’en discuter au cours de réunions. Afin de mieux comprendre l’actualité mondiale, le CRI recevra au fil des années «des diplomates, des hauts fonctionnaires, des professeurs et autres spécialistes qui ont traité de l’Afrique du Nord française, de l’Allemagne, de la Palestine, de la Chine et autres problèmes d’un intérêt aussi actuel». La première conférence du Club sera donnée par Pierre Elliott Trudeau à son retour d’un voyage d’études en Chine.

Sources:
Division des archives, Université de Montréal. Fonds du Bureau de l’information (D0037).
Division des archives, Université de Montréal. Fonds de l’Association générale des étudiants de l’Université de Montréal (P0033).

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