Volume 41 - numÉro 30 - 22 mai 2007
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Le départ des résidents inquiète la Faculté de médecineLa pénurie de médecins ne s’atténuera certainement pas avec la décision de nombreux futurs médecins d’aller faire leur résidence à l’extérieur du Québec
Le doyen de la Faculté de médecine, le Dr Jean L. Rouleau, a qualifié d’«extrêmement inquiétant» le fait que plusieurs dizaines de futurs médecins ont décidé de faire leur résidence à l’extérieur du Québec. «Nous avons investi dans ces jeunes. Ce sont nos jeunes», a lancé le doyen. Le Dr Rouleau a fait ces commentaires en réponse à une question à l’Assemblée universitaire (AU) le 14 mai. Les médias ont fait état récemment du départ de 79 résidents vers d’autres provinces, phénomène inégalé jusqu’à présent et qui préoccupe au plus haut point la Faculté de médecine. Le doyen a expliqué en outre que le gouvernement du Québec avait mis fin à un programme intéressant qui avait justement pour but d’encourager les étudiants à effectuer leur résidence en région. Par ailleurs, les étudiants dont les situations étaient particulières bénéficiaient d’une certaine flexibilité. Mais «le gouvernement a éliminé ces possibilités», a déploré le Dr Rouleau. Les étudiants désireux de faire une spécialisation pour laquelle les places sont limitées sont nombreux à devoir faire le deuil de leur choix s’ils restent au Québec. Le doyen de la Faculté de médecine trouve la situation d’autant plus alarmante que les chances de revoir ces étudiants au Québec par la suite sont nulles. «Nous sommes très inquiets. Le gouvernement est allé trop loin et il chasse ainsi beaucoup de nos diplômés.» Dans un autre domaine, la direction s’est aussi inquiétée de la décision de Québec de hausser les droits de scolarité des étudiants étrangers inscrits à des cours de français. Le recteur, Luc Vinet, a déjà exprimé son désaccord au gouvernement et le provost et vice-recteur aux affaires académiques, Jacques Frémont, a pour sa part affirmé que «l’attitude du gouvernement est arrogante et n’a pas de bon sens». Budget Par contre, les dépenses se sont accrues de 6,7 %, pour s’établir à 534,9 M$ comparativement à 501,2 M$ en 2004-2005. Les dépenses liées aux personnels enseignant et non enseignant ont notamment grossi. La dette de l’Université a fait un bond significatif, qui s’explique par le fait que le gouvernement encourage désormais les établissements à emprunter eux-mêmes, quitte à financer 75 % de leurs intérêts. Le vice-recteur exécutif, Guy Breton, a d’ailleurs loué le travail des employés qui, en se livrant à un jeu de trésorerie important, font réaliser des économies substantielles à l’Université. Le recteur a pour sa part résumé la situation ainsi: «Moralement, ce n’est pas une dette de l’Université de Montréal. C’est le gouvernement qui nous dit: “Empruntez, nous paierons vos intérêts. Il y a là des jeux financiers qui nous permettent de faire des économies”.» Les emprunts à long terme de l’Université s’élèvent, pour l’année 2005-2006, à 125 M$, illustrant bien cette «transformation de nos pratiques». Quant au déficit de l’UdeM pour l’année 2005-2006, il s’établit à 35,3 M$. Faculté des études supérieures Paule des Rivières |
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