Volume 41 - numÉro 30 - 22 mai 2007
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saviez-vous que... ?Entre 1893 et 1962, l’Université de Montréal s’en remet aux pères trappistes pour l’enseignement de l’agriculture
Fondée par des pères trappistes venus de Bellefontaine, en France, l’abbaye d’Oka est dirigée par l’abbé dom Antoine Auger. En 1893, le gouvernement du Québec, en accord avec les autorités religieuses, décide de transformer l’abbaye en centre d’enseignement agricole. D’abord connu sous le nom d’École d’agriculture d’Oka, l’établissement s’affilie à l’Université Laval à Montréal en 1908 et devient l’Institut agricole d’Oka. En octobre 1926, soit quelques années après que l’Université de Montréal a acquis son autonomie, une délégation de professeurs accompagnés du recteur Mgr André-Vincent-Joseph Piette, d’un vice-recteur, du secrétaire général de l’Université, des doyens de plusieurs facultés et de professeurs représentant toutes les facultés et écoles affiliées à l’Université, se rendent à l’Institut pour en visiter les installations. Le premier arrêt se fera à la bassecour «afin d’y constater sa belle organisation et le travail scientifique fait par le frère Wilfrid», celui-là même qui, au bout de 20 années de travail, a créé la poule Chanteclerc, race si bien adaptée au climat canadien. Après un succulent diner, une rencontre avec les étudiants est le moment de prononcer quelques discours d’usage magnifiant le rôle des agriculteurs dans le développement de la province. «Aussi, l’Institut qui forme les jeunes et les prépare à mieux remplir cette noble mission est-il l’une des gloires de l’Univer-sité de Montréal», dira le recteur. Édouard Montpetit, alors secrétaire général de l’UdeM, prendra aussi la parole en insistant «sur l’importance capitale de l’agriculture en notre province et sur la nécessité qu’il y a de faire tous les efforts pour que l’agriculture, malgré l’essor que prend l’industrie, reste toujours notre principale force.» Mais agriculture ne rime pas avec tradition et conservatisme, loin de là. À Oka, on enseigne les techniques les plus avant-gardistes. Les étudiants peuvent compter sur des laboratoires de chimie, de minéralogie, de technologie et de bactériologie des sols ainsi que sur des cours de physique générale et agricole pour apprendre à rompre «avec les méthodes routinières et [à] appliquer à la culture des sols les méthodes modernes». Deux ans plus tard, soit en 1928, à la suite de la fusion de quatre écoles de médecine vétérinaire au Québec, l’École de médecine vétérinaire de la province de Québec quitte la rue Demontigny, à Montréal, vers les installations d’Oka pour y rejoindre l’Institut agricole. Elle y restera jusqu’en 1947, avant de dé-ménager à Saint-Hyacinthe et de prendre le nom d’École de médecine vétérinaire. De son côté, l’Institut agricole d’Oka continue de fonctionner jusqu’en 1962, moment où le gouvernement du Québec décide de centraliser l’enseignement de l’agronomie à l’Université Laval.
Sources: Division des archives, Université de Montréal. Fonds du Bureau de l’information (D0037). |
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