Volume 41 - numÉro 31 - 4 Juin 2007
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L’ombudsman recommande de préciser les responsabilités des étudiantsMarie-José Rivest souhaite que soit clarifié le règlement sur les conflits d’intérêts
L’Université devrait se doter d’une charte des droits et responsabilités des étudiants. Voilà ce que recommande l’ombudsman, Marie-José Rivest, dans son rapport annuel 2005-2006. Cette charte prendrait le relai de l’actuelle Politique sur les droits des étudiantes et des étudiants de l’Université de Montréal et son instauration constituerait le prétexte idéal pour bien la faire connaitre auprès de tous les étudiants. Selon l’ombudsman, le document présentement en vigueur donne l’impression «que les étudiants sont bénéficiaires de droits mais de peu d’obligations, alors qu’en réalité ces deux notions sont complémentaires et indissociables». «Notre analyse de cette politique […] nous amène à conclure que la dimension de la responsabilité qui appartient aux étudiants au plan de leur cheminement étudiant et de leurs objectifs de réussite de formation est pratiquement éludée du texte […]» Cette confusion, dit encore l’ombudsman, freine les étudiants dans leur parcours universitaire. «Une personne bien informée de ses droits et de ses obligations s’évitera bien des difficultés», rappelle-t-elle. Conflits d’intérêts L’ombudsman estime en effet que le flou existant ne favorise pas la gestion de ce type de conflits d’intérêts bien qu’il soit légitime de s’interroger sur la nature réellement consensuelle de certaines relations – compte tenu de la situation d’autorité entre les personnes concernées. Des enjeux aussi majeurs que l’objectivité de l’évaluation peuvent être soulevés et la situation peut se dégrader pour l’une et l’autre des parties, dans un tel contexte propice aux tensions. L’ombudsman cite l’exemple de l’Université Queen’s, en Ontario, qui a inclus ce type de conflit dans sa politique sur les conflits d’intérêts. Accès à l’information Au cours de l’année 2005-2006, 784 personnes ont fait appel à l’ombudsman. Ce chiffre représente une hausse de 11 % par rapport à l’an passé, due surtout à une augmentation de 66 % des demandes en provenance du personnel. Les demandes des étudiants ont grimpé de 7 %. La clientèle qui fait appel au service est constituée à 70 % d’étudiants. Les étudiants étrangers, qui forment un peu plus de 18 % de la clientèle de l’Université, ont formulé 25 % de l’ensemble des demandes. Mais de quoi traitent les plaintes ou demandes acheminées à l’ombudsman? Les questions d’ordre scolaire et financier sont le lot des étudiants et celles relatives aux relations de travail et aux droits de la personne concernent davantage les employés. Au premier cycle, l’évaluation préoccupe les étudiants alors qu’aux cycles supérieurs, c’est l’encadrement, suivi de près par l’évaluation. Les questions financières retiennent aussi l’attention. Il faut souligner que 79 % des questions étaient en fait des consultations et que les plaintes en bonne et due forme ont totalisé 20 % du volume des demandes. Paule des Rivières |
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