Les Belles Soirées en région: augmentation d’affluence de près de 30 %

Près de 20 000 personnes ont assisté aux 360 activités de l’année

Nicole Cardinal

Amorcées en 2000, les conférences des Belles Soirées en région, c’est-à-dire à Longueuil, Laval et Terrebonne, ont connu une augmentation d’affluence de l’ordre de 29 % au cours des deux dernières années. Pour la saison 2006-2007, ce sont plus de 7000 personnes qui ont assisté à l’une de ces 50 activités présentées en dehors de Montréal.

Ces chiffres ont de quoi réjouir Nicole Cardinal, directrice depuis une dizaine d’années des Belles Soirées. «À Montréal et en région, plus de 19 000 personnes se sont présentées aux 360 conférences et ateliers offerts de la mi-septembre 2006 à la fin avril 2007», précise-t-elle.

La programmation sur les rives nord et sud ne fait pas que reprendre celle de Montréal; certaines activités leur sont exclusives, comme la série «Les épistoliers célèbres» et celle sur «Le corps, cet inconnu». L’expérience de partenariat entamée à Montréal, notamment avec le Musée des beaux-arts et le Théâtre du nouveau monde, est également mise à profit à Longueuil et à Laval. «Nous présentons des activités en partenariat avec l’Orchestre symphonique de Laval et à l’automne nous proposerons une série sur l’histoire de Longueuil avec visite guidée du Vieux-Longueuil pour le 350e anniversaire de la ville. Nous ne sommes pas seulement de passage; nous cherchons à être en lien avec le milieu», signale Mme Cardinal.

La clientèle en région est surtout composée de retraités qui, dans une proportion de 80 %, reviennent chaque année. Pour s’adapter à cette clientèle, la plupart des activités en dehors de la métropole sont en fait des «belles soirées diurnes». Le titre exact du programme est d’ailleurs, maintenant, Les Belles Soirées et Matinées.

Une formation liée à l’actualité
D’une année à l’autre, certains thèmes sont repris mais avec un contenu renouvelé. C’est le cas des séries sur l’histoire, la philosophie et la société de même que les voyages culturels. «Les sujets sont déterminés selon la réponse du public, l’actualité culturelle ou les questions que chacun se pose sur l’actualité sociale ou politique, explique la directrice. À la rentrée, par exemple, nous aurons des conférences sur l’Afghanistan et nous soulignerons les 40 ans de l’intégration de la Faculté de théologie et de sciences des religions au campus de l’Université.»

Que ce soit à Montréal ou en région, ces conférences et ateliers ont toujours un objectif de formation et de diffusion des connaissances, même lorsqu’il s’agit d’activités de type divertissement comme les dégustations de prestige ou les voyages. «Dans le cas des voyages, nous donnons une formation sur le pays et offrons un encadrement par un spécialiste du pays visité. Les gens en reviennent ravis», affirme Nicole Cardinal. Les destinations peuvent être rapprochées, comme une visite de l’exposition sur Renoir à Ottawa, ou exotiques, comme les voyages en Chine ou en Bohême.

À surveiller dans la programmation d’automne: le retour d’Hubert Reeves, une visite de l’exposition sur les collections royales françaises d’art autochtone au musée Pointe-à-Callière, des conférences de Houchang Hassan-Yari et de Jocelyn Coulon sur l’Afghanistan, une série sur «la médecine pour tous» présentée avec la Faculté de médecine, dont une conférence sur le vieillissement prononcée par Yves Joanette.

De plus, à l’occasion du Mois des diplômés, Les Belles Soirées recevront l’ex-députée Lisa Frulla, l’urbaniste Gérard Baudet et l’économiste Marcel Boyer. Des ajouts à la programmation sont souvent apportés, ajouts dont le public peut prendre connaissance à la rubrique «Dernière heure» du site <www.bellessoirees.umontreal.ca>.

Depuis un an, le service des Belles Soirées est complètement détaché de la Faculté de l’éducation permanente, où il a vu le jour; il relève désormais directement du vice-rectorat au développement et aux relations avec les diplômés.

Daniel Baril