Édition du 27 août 2001 / Volume 36, numéro 1
 
  Sept nouvelles chaires du Canada pour l'UdeM et Poly
L'UdeM en obtient quatre et l'École Polytechnique trois

En juin dernier l’Université de Montréal obtenait quatre nouvelles chaires de recherche du Canada, tandis que l’École Polytechnique s’en voyait attribuer trois.

Lancé par le gouvernement fédéral l’an dernier, ce programme, on s’en souvient, vise à permettre aux universités canadiennes d’attirer et de retenir des chercheurs de calibre international ou susceptibles de le devenir.

Les quatre nouveaux titulaires de chaire à l’Université de Montréal sont Michel Bouvier, du Département de biochimie, Claude Lessard, de la Faculté des sciences de l’éducation, Rafick-Pierre Sékaly, du Laboratoire d’immunologie (Faculté de médecine), et Jean-Christophe Leroux, de la Faculté de pharmacie.

Michel Bouvier

Claude Lessard

Rafick-Pierre Sékaly

 

Michel Bouvier

Michel Bouvier est un spécialiste des RCPG, une famille de protéines qui jouent un rôle clé dans le contrôle de plusieurs processus biologiques comme la neurotransmission, le métabolisme, la croissance cellulaire, les réponses immunitaires et inflammatoires, l’olfaction et la vision. Ils exercent donc une influence sur l’évolution d’une foule de maladies. Une meilleure connaissance des RCPG permettra ainsi d’améliorer l’efficacité de plusieurs médicaments existants et d’en mettre au point de nouveaux.

Claude Lessard

Claude Lessard fait partie d’un petit groupe de chercheurs qui ont fait du Québec l’un des États francophones les plus productifs en ce qui concerne la recherche sur la profession enseignante, son histoire, sa situation actuelle et son évolution. Grâce à cette chaire, il tentera de cerner les diverses facettes de l’évolution de la profession enseignante au moment où plus de la moitié des enseignants à temps plein s’apprêtent à prendre leur retraite, soit plus de 150 000 personnes au Canada. Un des objectifs de la chaire que dirigera M. Lessard sera d’établir une base de données de recherche exclusivement consacrée à l’étude du personnel scolaire.

Jean-Christophe Leroux

Jean-Christophe Leroux a déjà mis au point plusieurs systèmes de transport des médicaments. Il a notamment participé à la conception d’un appareil qu’on peut implanter sous la peau et qui relâche les médicaments par pulsation, à intervalles réguliers.

La chaire qu’il dirigera se spécialisera dans l’étude de nouveaux «véhicules» destinés à des médicaments qui pourront être utilisés, entre autres, pour combattre certains cancers et certaines maladies cardiovasculaires.

Or, l’efficacité des médicaments est souvent limitée à cause, notamment, de leur faible solubilité dans l’eau, des barrières biologiques qu’ils doivent traverser (les membranes cellulaires par exemple) ou encore parce qu’ils se distribuent de façon aléatoire dans l’organisme au lieu d’agir uniquement sur la région malade. Le défi de la science consiste donc à concevoir de nouveaux «véhicules» qui sauront mener les médicaments directement aux endroits où leurs effets sont requis.

Ces chaires s’accompagnent d’une aide de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), qui subventionne les installations et l’équipement pour la recherche de pointe. En juillet dernier, l’Université recevait 1,8 M$ de la FCI.

Rafick-Pierre Sékaly

Reconnu internationalement pour ses travaux sur les voies moléculaires d’activation des lymphocytes T et d’homéostasie, Rafick-Pierre Sékaly est éditeur adjoint du Journal of Experimental Medicine et directeur du Centre national d’excellence sur les vaccins.

Les personnes qui contractent l’infection au VIH ne développent pas toutes le sida. Mais une fois qu’il s’est immiscé dans l’organisme humain, le VIH détruit sans relâche le système immunitaire jusqu’à la mort de son hôte. Rafick-Pierre Sékaly espère ralentir la progression de la maladie en renforçant les défenses de l’organisme. À cette fin, il a besoin de mieux comprendre le fonctionnement du système immunitaire humain et la façon dont il maintient l’homéostasie. Les résultats ne s’appliqueront pas seulement au sida et au VIH; ils offriront de l’espoir aux personnes atteintes de cancer et d’autres maladies virales qui s’attaquent au système immunitaire.

Poly: nouvelles chaires

Le CRSNG, Énergie atomique du Canada ltée (EACL) et Babcock & Wilcox Canada (BWC) viennent d’établir à l’École Polytechnique une nouvelle chaire pour étudier les phénomènes d’interaction entre fluides et structures.

La chaire CRSNG-EACL-BWC en interaction fluide-structure permettra d’étudier la façon dont l’écoulement des fluides occasionne des vibrations et des dommages aux structures des composantes industrielles telles que les systèmes de tuyauterie, les échangeurs de chaleur et les générateurs de vapeur. Les connaissances acquises permettront d’optimiser la performance de ces composantes et d’aider l’industrie canadienne à demeurer concurrentielle, selon Michel Pettigrew, professeur au Département de génie mécanique et titulaire de la chaire.

La chaire aura un budget de fonctionnement de 1,5 M$ sur cinq ans.

Quant à la chaire industrielle REFRAL-CRSNG, elle aidera l’industrie de l’aluminium dans sa recherche de meilleurs réfractaires afin de produire un plus gros volume de métal tout en diminuant la contamination par inclusions (particules de réfractaires) dans les lingots.

Deux producteurs, Alcan et Pechiney, et deux fabricants de réfractaires, RHI Canada et Lafarge Réfractaires, participent à cette chaire industrielle sur les matériaux de confinement à haute température que créait récemment à l’École Polytechnique le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) sous le nom de REFRAL (Réfractaires pour l’aluminium). Le budget de recherche alloué à cette chaire est de 2,5 M$ sur cinq ans.



 
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