Édition du 1er octobre 2001 / Volume 36, numéro 6
 
  Courrier
À propos des femmes autochtones - Attentats aux États-Unis - Délivrez-nous!

À propos des femmes autochtones

Le 4 juin dernier paraissait un article faisant état des résultats préliminaires d’une recherche que je dirige en partenariat avec Femmes autochtones du Québec, le Centre d’amitié autochtone de Montréal et le Foyer pour femmes autochtones de Montréal dont le titre était «Marginalisation et migrations perpétuelles» signé par votre collaboratrice Marie-Josée Boucher.

J’aimerais réagir à certains propos erronés qui figurent dans cet article. Tout d’abord, mon mémoire de maîtrise n’a pas donné lieu à l’ouvrage Justice blanche au Nunavik. Cet ouvrage a été publié à partir de ma thèse de doctorat. Je ne donne pas non plus de cours dans les communautés autochtones axés sur la recherche d’autonomie en matière de résolution de conflits depuis 1985. Je n’ai participé qu’à quelques séances de formation en 2001. Outre ces erreurs, j’aimerais surtout réagir à un paragraphe qui laisse entendre que toutes les femmes autochtones vivant à Montréal se retrouvent dans un bar du centre-ville, L’Alouette:

«La population féminine autochtone de Montréal n’est pas facile à dénombrer. Au recensement de 1996 et selon les données des deux chercheuses, on comptait un peu plus de 5000 femmes autochtones. Elles se retrouvent, pour la plupart, dans un bar du centre-ville appelé L’Alouette, lieu de rencontre et souvent de transit.»

Ce passage de l’article laisserait entendre que la majorité des femmes autochtones recensées se retrouvent dans un bar! Or, la frange marginalisée de la population à laquelle nous avons prêté attention ne figure même pas parmi la population recensée officiellement. Nous faisions référence, dans l’entretien, à cette frange marginalisée que nous avons, entre autres lieux, retracé par le biais de ce bar du centre-ville. Vous comprendrez que de tels propos sont des propos que non seulement nous n’avons pas tenus devant votre journaliste mais qui de plus sont de nature à renforcer les stéréotypes déjà bien ancrés dans la population québécoise sur les autochtones.

Par ailleurs, l’article laisse entendre que seule Renée Brassard et moi-même avons réalisé les entrevues. J’ai pourtant insisté auprès de votre journaliste pour lui spécifier que, outre Renée Brassard, des chercheuses d’origine autochtone (Prudence Hannis, Annie Gail Sauvé et Véronique Larouche) ont procédé aux entrevues sur le terrain.

Mylène Jaccoud
Professeure agrégée et
chercheuse associée au CICC

Attentats aux États-Unis

Au nom de Dieu, le clément, le miséricordieux, nous ne pouvons qu’être consternés devant les épouvantables attentats qui se sont produits le mardi 11 septembre 2001 aux États-Unis. Nous ne pouvons que condamner ces frappes aveugles qui ont coûté la vie à des milliers d’innocents et causé d’immenses dégâts matériels. Nous ne pouvons qu’exprimer notre douleur et notre peine devant ces actes incompréhensibles et injustifiables. Nos sincères condoléances aux proches des victimes de cette tragédie.

Grande est notre tristesse face à ces atrocités, car des innocents ont été sauvagement tués et blessés pour des raisons qu’ils ignorent. Par ailleurs, d’autres innocents font face à des préjugés et accusations injustes.

L’Association des étudiants musulmans de l’Université de Montréal et des écoles affiliées regrette cette attaque menée contre des innocents, tout comme elle regrette le fait que des préjugés soient entretenus contre les membres de la communauté musulmane en Amérique du Nord.

L’Association espère également que par cette horrible tragédie hélas! le peuple américain compatira aux souffrances quotidiennes que vivent de nombreux peuples, tels que les Bosniaques, les Palestiniens et les Irakiens, et qu’il fera en sorte de réduire leurs souffrances dans leur aspiration à vivre une vie décente.

Le bureau de l’Association des étudiants musulmans de l’Université de Montréal et des écoles affiliées

Délivrez-nous!

Un article publié le lundi 24 septembre 2001 dans le journal Forum annonce la parution de mon livre, La Faculté de théologie, sous le titre: «Délivrez-nous de l’Église!».

Devant ce titre aberrant, je me permets de dire à mon tour: «Délivrez-nous!»

Délivrez-nous de tels articles de presse.

Délivrez-nous de toute forme de journalisme sans rigueur ni exactitude.

Délivrez-nous de l’ignorance et de l’erreur.

Et la seule réplique qui me paraît convenir pour rétablir la vérité, c’est l’invitation à lire mon livre.

Madeleine Sauvé



 
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