Éradiquer le virus de l'asthme
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est la cause principale de la bronchiolite chez les enfants. Il est responsable de plus de 100 000 hospitalisations par année en Amérique du Nord. Dans 50 % des cas, cette infection virale est récurrente et entraîne le développement de l'asthme.
Bouchaid Lamkhioued, chercheur boursier junior au Centre de recherche de l'hôpital Notre-Dame (CHUM), étudie l'interaction de la protéine G, de l'enveloppe virale, avec la surface des cellules cibles (cellules épithéliales). Il s'agit de la première étape dans le déclenchement de l'infection des voies respiratoires.
Grâce à la bourse qu'il vient de recevoir du Fonds de la recherche en santé du Québec, il s'applique à caractériser les récepteurs spécifiques du VRS et à analyser l'activité sécrétoire des cellules cibles à la suite de leur interaction avec le virus. Il étudie également le rôle des corticostéroïdes dans le contrôle de l'inflammation associée au VRS.
Les travaux de Bouchaid Lamkhioued devraient conduire à une meilleure compréhension des phénomènes cellulaires et chimiques qui interviennent dans l'asthme ainsi qu'à l'orientation de nouvelles stratégies thérapeutiques pour le traitement anti-inflammatoire. Par ailleurs, la mise en lumière des étapes de liaison et d'entrée du VRS dans les cellules épithéliales devrait ouvrir la voie à la mise au point de médicaments qui permettront éventuellement l'éradication de l'infection.
Source: FRSQ.
Recherche sur la dystrophie musculaire
Le programme du Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires, mis sur pied à l'initiative de la société SLA du Canada et de l'Association canadienne de la dystrophie musculaire, vient d'annoncer le financement de deux projets de recherche en dystrophie musculaire à l'Université de Montréal.
Le premier projet, dirigé par le professeur Bernard Brais, du Département de médecine et chercheur au Centre de recherche de l'hôpital Notre-Dame (CHUM), vise à comprendre les dérèglements cellulaires à la base de la dystrophie oculopharyngée. Cette maladie, causée par des mutations génétiques, est caractérisée par un affaiblissement des paupières et par des difficultés de déglutition. Elle est très répandue au Québec, où 1 personne sur 1000 en est atteinte. Le Dr Brais est à l'origine de la découverte du gène responsable de cette maladie.
La seconde recherche sera dirigée par le professeur Denis Gravel, de l'École de réadaptation de la Faculté de médecine. Elle cherchera à mieux comprendre le rôle des contractures musculaires dans la marche des enfants atteints de dystrophie de Duchenne. Il s'agit de la forme la plus répandue de dystrophie musculaire et qui atteint les garçons dans une proportion de 1 à 2 sur 10 000 à l'échelle mondiale. L'hypothèse du chercheur est que la marche des enfants dystrophiques devient de plus en plus dépendante des contractures qui se substituent aux contractions volontaires des muscles.