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Premier prix: Geneviève Massé, pour le Phare dont les formes rappellent les bittes d’amarrage. |
Deuxième prix: Aline Rathier, pour l’Agua Cantante qui ajoute une musique de ruissellement au jardin. |
Troisième prix: Philippe Bélanger, pour son Calamare qui permet de chauffer les tuiles du patio. |
Les étudiants en design n’excellent pas uniquement lorsqu’il est question d’imaginer de nouvelles formes de chaises ou d’objets de luxe purement décoratifs. À preuve, les résultats du concours Flamme bleue, de Gaz Métropolitain, qui visait à améliorer l’apparence d’un objet au premier abord peu inspirant, le chauffe-piscine!
«Le défi était de concevoir un produit jusque-là inconnu des étudiants et recourant à une technologie inconnue, de découvrir ses conditions d’usage, les caractéristiques des utilisateurs, et d’améliorer le produit en fonction des critères fixés par l’entreprise», explique Jacques Payer, professeur à l’École de design industriel, qui a supervisé cet atelier de troisième année.
Gaz Métropolitain, qui offrait 5000 $ en bourses aux gagnants, a lancé ce concours en constatant que les chauffe-piscine vendus sur le marché, qu’ils soient au gaz ou à l’électricité, étaient peu esthétiques et mal intégrés à l’environnement du jardin. Les caractéristiques que les concepteurs devaient respecter englobaient des valeurs de modernité, le respect de l’environnement et la fonction utilitaire; le produit devait être aussi attrayant et présenter des atouts le distinguant du chauffe-piscine électrique.
Le premier prix, accompagné d’une bourse de 2500 $, est allé à Geneviève Massé pour un chauffe-piscine qu’elle a baptisé le Phare. Par la forme ronde qui peut s’intégrer à tout style de jardin, elle a voulu rappeler les bittes d’amarrage sur les quais. Elle a également assorti le produit d’une paroi extensible à placer dans la piscine et qui permet de ne réchauffer que le volume d’eau nécessaire à une activité restreinte, comme l’aquaforme. Le jury a évalué que le design «nature», réalisé avec beaucoup de sensibilité, pourrait plaire à une vaste clientèle et offrait un haut potentiel de commercialisation.
Le deuxième prix, d’une valeur de 1500 $, est allé à Aline Rathier pour sa conception de l’Agua Cantante. Le chauffe-piscine revêt ici la forme d’un bac de galets sur lesquels coule une partie de l’eau réchauffée avant de retourner à la piscine. L’«eau qui chante» ajoute ainsi une musique naturelle et relaxante au jardin en plus de couvrir le bruit du brûleur. L’intégration a été jugée parfaitement réussie en plus d’apporter, par le jardin d’eau, une valeur ajoutée fort populaire.
Philippe Bélanger a remporté pour sa part le troisième prix, d’une valeur de 1000 $. Son chauffe-piscine Calamare, au design audacieux, reproduit la forme d’un escargot géant. Il offre l’avantage de récupérer la chaleur produite par le brûleur pour réchauffer les tuiles entourant la piscine; ceci permettrait d’étirer la saison de la baignade ou d’augmenter l’utilisation de la piscine par les soirées fraîches. Le jury a apprécié l’aspect ludique et décoratif sortant complètement des sentiers battus.
Les sept maquettes de chauffe-piscine réalisées pour ce concours seront exposées à la mezzanine 2 de la Faculté de l’aménagement à compter du 21 janvier et pour deux semaines.
Daniel Baril