Édition du 14 janvier 2002 / Volume 36, numéro 16
 
  Courrier


Au sujet du cours du 4 décembre à l’extérieur

Le petit article de la page 3 de Forum du 10 décembre 2001 prêtait malheureusement à confusion en suggérant qu’il fallait donner un cours d’anthropologie en plein air faute de locaux. En fait, la situation était beaucoup moins dramatique. La séance du 4 décembre du cours Langue, culture et société (ANT 1611) était une séance spéciale de préparation à l’examen final; nous avons donc divisé le groupe de quelque 220 étudiants en quatre sous-groupes. Le problème n’était pas d’avoir un local pour le cours, mais d’en trouver quatre pour cet après-midi-là et dans le même immeuble.

L’ordinateur a indiqué qu’il n’y avait pas de salles disponibles, et les responsables nous ont dit qu’il aurait été préférable de les réserver dès le mois de juin. À part la salle où le cours se donnait, nous avons réussi à trouver quelques autres locaux au Département d’anthropologie. Lors de la division en sous-groupes, un nombre considérable d’étudiants a préféré, puisqu’il faisait relativement beau, aller suivre le cours dehors. Pas de scandale, donc, pas d’étudiants jetés au froid.

Nous trouvons regrettable que Forum n’ait pas vérifié l’histoire un peu plus en profondeur. Et nous remarquons que, des nombreuses photos prises, Forum a choisi d’en publier une où les étudiants ont l’air perdu et malheureux, alors qu’ils n’étaient pas du tout tristes d’être à l’extérieur.

Par ailleurs, l’information soulignant que les étudiants apprenaient les concepts de phonème, morphème, métalangage et signifiant/signifié était exacte.

Camille Brochu, monitrice
Véronique Duval, monitrice
Isabel Heck, monitrice
John Leavitt, professeur

Carte d’achats et tarifs interurbains

L’Université est fière de récolter, grâce aux efforts des professeurs, le deuxième montant de fonds de recherche au Canada (numéro 14, page 1). Or, l’administration semble compliquer le travail de recherche inutilement. Ainsi, une idée parfaitement utile d’introduire une carte de débit pour les achats sur les fonds de recherche devient idiote lorsque la carte devient le seul moyen de paiement. Nous avons tous rigolé à la dernière assemblée de département en imaginant des magasins en Russie, des restaurants en Chine ou même le service de photocopie de notre université examiner avec étonnement la carte qui devient bientôt obligatoire. Que nous ayons tous parfois une idée idiote n’est pas étonnant. Qu’elle soit adoptée sans consultation dans un établissement de haut savoir démontre l’arrogance de ceux qui sont là pour la seule et unique raison de nous servir: les administrateurs.

Un autre exemple qui mérite l’attention de mes collègues est le système téléphonique que l’Université met à notre disposition. J’ai découvert, en recevant la facture de mon département, que les tarifs interurbains que l’Université perçoit des professeurs sont plus de 15 fois supérieurs à ceux que Bell Canada m’offre à la maison. À la suite de ma demande, Robert Laramée, le responsable de la téléphonie, m’a informé que «l’Université bénéficie de réductions très importantes dans ses dépenses d’interurbains, mais elle refacture aux unités administratives sur la base du coût de l’interurbain automatique sans réduction. L’écart entre la dépense payable à Bell Canada et les revenus de la refacturation aux unités des appels interurbains est versé annuellement à un fonds spécial pour être utilisé au moment opportun...» À mon avis, le système d’interurbains à l’Université constitue un abus de fonds publics qui servent à alimenter la plupart de nos subventions de recherche. Une solution que M. Laramée propose est de faire des appels interurbains de chez nous. Ne serait-il pas alors plus facile de gérer les subventions de nos propres comptes à la banque et priver ainsi les administrateurs d’une occasion de se sentir fiers des statistiques? L’administration de l’Université doit rembourser la différence à tous ceux qui l’exigeront et en finir avec ce système abusif de perception.

Yakov M. Rabkin
Professeur titulaire

Réponse du directeur des finances

En ce qui concerne la carte d’approvisionnement, il est inexact d’affirmer qu’elle est «le seul moyen de paiement» autorisé par l’Université, particulièrement à l’étranger.

Cette carte vise essentiellement à regrouper les petits achats de moins de 2000 $ effectués dans la gestion courante des unités, les menues dépenses pouvant être remboursées par une petite caisse mise à la disposition de l’unité. Quant aux déplacements à l’étranger, ils ne sont pas couverts par cette politique. Une carte d’entreprise (Visa de la Banque Royale) existe pour les voyages. Lorsque des dépenses ne peuvent pas être acquittées avec cette carte, il est possible d’obtenir une avance ou encore de payer directement et d’obtenir le remboursement lors de la production du rapport de voyage.

En ce qui concerne les coûts des appels téléphoniques interurbains, il est vrai que l’Université les refacture à l’interne à un tarif plus élevé que ce qu’il lui en coûte. En revanche, d’autres frais de services téléphoniques, tels ceux liés aux appels locaux, sont refacturés à un tarif inférieur à celui en vigueur sur le marché. De plus, d’autres services ne sont pas refacturés à l’interne, comme l’utilisation des boîtes vocales, les conférences téléphoniques et les autres fonctions usuelles relatives au téléphone.

L’objet de la surfacturation des appels interurbains est de dégager des fonds pour financer les investissements en téléphonie et en câblage réseau. Ainsi la dernière mise à jour importante du système téléphonique Méridien de l’Université — pour en assurer le passage à l’an 2000 et pour augmenter la capacité des boîtes vocales —, au coût de 400 000 $, a été financée de cette façon. Les fonds récoltés de la sorte servent aussi à payer les coûts de câblage des réseaux de télécommunications des nouveaux pavillons et des projets de réaménagement, coûts qui ne sont pas couverts par les budgets de construction.

André Racette
Directeur des finances

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