Commission des études
Trois nouveaux baccalauréats bidisciplinaires
La Faculté des arts et des sciences (FAS) a vu la Commission des études approuver, le 11 décembre dernier, la création de trois nouveaux programmes de baccalauréats spécialisés bidisciplinaires. Il s’agit des baccalauréats en psychologie et sociologie, en sciences politiques et philosophie et en psychologie et psychoéducation. Ces nouveaux programmes de premier cycle obtiennent beaucoup de succès dans un monde où la polyvalence constitue un atout sur le plan professionnel.
Spécialistes des interactions sociales, psychologues et sociologues ont beaucoup en commun. «Les développements de la psychologie et de la sociologie au cours des 30 dernières années ont graduellement transformé le rapport entre ces deux disciplines fondamentales des sciences humaines», peut-on lire dans le document de présentation. Le nouveau programme n’offrira pas une formation en psychologie sociale, déjà donnée par plusieurs autres universités, mais tâchera «d’approfondir de façon simultanée la psychologie et la sociologie, ainsi que les interactions entre les deux disciplines».
Le bidisciplinaire en sciences politiques et philosophie procède de la même logique. Qu’est-ce que la justice? Comment assurer la stabilité et la cohésion de l’ordre social? Quel est l’équilibre à atteindre entre la sécurité et la protection des libertés civiles? Ces questions, et bien d’autres, sont à la croisée de la philosophie et de la politique. Rares sont les philosophes, d’ailleurs, à avoir fait fi de la politique dans leurs écrits, qu’on pense à Aristote, Montesquieu, Marx ou John Stuart Mill. Inversement, les «politologues» James Madison ou Alexis de Tocqueville ne pouvaient pas ignorer les grands courants philosophiques qui traversaient leur époque.
Comme on peut le lire dans le document déposé à la Commission des études, «étant donné la complémentarité traditionnelle de ces deux disciplines, ainsi que les nouveaux défis que le monde moderne impose aux citoyens de demain, nous estimons que la création d’un baccalauréat spécialisé bidisciplinaire, permettant à de très bons étudiants de s’approprier les traditions, les méthodes et les concepts des deux disciplines, s’impose».
La psychologie et la psychoéducation sont également faites pour s’entendre. Au début des années 90, il a même été question de réunir les deux unités. Rappelons qu’à l’origine, ce sont des psychologues formés pour l’intervention auprès de clientèles en difficulté qui ont été les premiers psychoéducateurs. L’École de psychoéducation, qui offre le baccalauréat et la maîtrise, a obtenu son statut d’école professionnelle il y a 30 ans cette année. Le nouveau programme, estiment les responsables, constitue «une première qui s’inscrit dans la volonté de notre université d’offrir des programmes de premier cycle qui préparent au marché du travail tout en permettant plus de choix au niveau des études supérieures».
Création d’un majeur en littérature comparée
Après avoir procédé à l’abolition des programmes de majeur et de mineur en arts plastiques, dont les inscriptions étaient suspendues depuis deux ans, la FAS a obtenu l’approbation des membres de la Commission des études pour la création d’un programme de majeur en littérature comparée. Il s’agit du seul majeur dans cette discipline au Québec. «Étant donné l’importance de la littérature comparée au premier cycle ailleurs en Amérique du Nord (à l’Université Yale, par exemple, 120 étudiants étaient inscrits au majeur en littérature comparée en 2000), il est tout à fait normal que l’Université de Montréal offre un tel programme, soutiennent les responsables. De nombreux étudiants au premier cycle au Département de littérature comparée ont manifesté leur intérêt à s’inscrire à un majeur et le nouveau baccalauréat bidisciplinaire en études cinématographiques et littérature comparée obtient un vif succès.»
Du côté de la Faculté des sciences infirmières, il y aura création d’un module «urgence» qui s’intégrera dans un programme-cadre provincial de formation de premier cycle universitaire. Ce projet fait suite à une recommandation du Forum sur la situation des urgences, où a siégé la doyenne de la Faculté, Christine Colin.
Au Département d’histoire de la FAS, on a déposé un important projet de modification des programmes de baccalauréat spécialisé, de majeur et de mineur en histoire. Cette restructuration majeure, qui a nécessité un an de travail, a pour but d’axer davantage la formation sur les besoins du marché du travail.
La Faculté des études supérieures (FES) a eu l’autorisation d’entreprendre, de son côté, plusieurs projets de création ou de modification de programmes:
• Faculté de médecine: création d’une option «réadaptation» à la maîtrise en sciences biomédicales; implantation d’un programme de D.E.S.S. en orthophonie, d’un microprogramme de deuxième cycle en troubles du langage et d’un microprogramme en troubles de la parole à l’École d’orthophonie et d’audiologie; au Département de pédiatrie, il y aura une option «médecine d’urgence pédiatrique» dans le programme de D.E.S. en pédiatrie.
• Faculté de l’aménagement: création d’un programme de D.E.S.S. en territoire et environnement.
• FAS: modification à la structure et au répertoire de cours des programmes de maîtrise et de doctorat en mathématiques et statistique.
• FES: création d’un séminaire d’intégration interdisciplinaire sur la santé et la justice sociale.
• FES: modification au répertoire de cours du microprogramme de deuxième cycle et du programme de D.E.S.S. en petite enfance.
Enfin, l’École Polytechnique a procédé à une modification mineure au programme de certificat en technologies biomédicales (instrumentation électronique).
M.-R.S.
Un cours sur l’éthique de la recherche sur Internet
Le cours intéressera les membres de comités d’éthique de la recherche.
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Michel Bergeron, qui consacre actuellement sa thèse à l’éthique de la recherche, est titulaire d’un baccalauréat en chimie et d’une maîtrise en théologie. Il est aussi «versé» en informatique puisqu’il a créé un cours sur WebCT. |
La Faculté des études supérieures offre, depuis le 14 janvier, un cours d’introduction à l’éthique de la recherche qui se donne entièrement sur Internet. «À ma connaissance, c’est le seul au Québec sur ce sujet qui soit donné sur le Web», dit Michel Bergeron, étudiant au doctorat en sciences humaines appliquées et chargé de ce cours.
Le concepteur du site, qui a utilisé le logiciel WebCT, estime pouvoir attirer les étudiants et les chercheurs intéressés par l’éthique, mais il cible également les nombreux membres de comités d’éthique de la recherche dans les hôpitaux et centres de recherche de la province. Qu’ils soient médecins, chercheurs ou représentants du public, ces gens peuvent ressentir le besoin de raffiner leurs connaissances avec une introduction aux grands principes qui guident la réflexion en éthique de la recherche. «Ce cours est pour eux», dit M. Bergeron.
Rappelons que l’énoncé de politique des trois grands conseils subventionnaires canadiens (Conseil de recherches en sciences humaines, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et Instituts de recherche en santé du Canada) précise que tout comité d’éthique de la recherche doit compter au minimum cinq personnes. Parmi elles, on doit trouver au moins deux scientifiques familiarisés avec les thèmes abordés, une personne «versée en éthique», une autre «ferrée en droit» et un représentant du public. On conçoit que chacun des membres ait un intérêt personnel pour les questions d’éthique, même si l’un d’entre eux a officiellement pour fonction de surveiller cet aspect.
Le cours de deuxième cycle de un crédit offre un cadre théorique et pratique de l’éthique de la recherche. Il présente la structure et l’organisation des comités, et propose les principaux textes régulateurs et les critères d’évaluation. Il aborde également la question de l’intégrité scientifique.
On peut obtenir l’information sur le cours PLU 6046A en consultant le site de la Faculté des études supérieures: www.fes.umontreal.ca/.
M.-R.S.
Lutte contre la bactérie E. Coli: Médecine vétérinaire obtient 200 000 $
Le ministre délégué à la Recherche, à la Science et à la Technologie, David Cliche, a annoncé le 9 janvier dernier l’accord d’une subvention de 184 728 $ à la Faculté de médecine vétérinaire pour la réalisation d’un projet de détection, de prévention et de traitement en vue de lutter contre les effets de la bactérie E. Coli chez les porcs et les bovins. Cette aide est accordée dans le cadre du Programme d’assistance financière à la coopération scientifique et technologique.
Le projet de recherche, qui s’inscrit dans le 5e Programme-cadre européen, réunit de nombreux partenaires internationaux de France, de Hongrie, d’Italie, d’Allemagne, d’Israël, de Belgique et d’Angleterre, auxquels s’associe l’Université de Montréal.
«Il est fondamental d’éliminer les souches pathogènes dans la microflore intestinale du bétail et ainsi d’enrayer la propagation de la bactérie E. Coli chez l’humain, a déclaré le ministre. C’est pourquoi il faut tout mettre en œuvre pour la combattre. Le projet présenté par l’Université de Montréal touche dans un premier temps le domaine agroalimentaire et indirectement la santé humaine, deux secteurs considérés comme prioritaires par la Politique québécoise de la science et de l’innovation.»
Le programme d’assistance financière à la coopération scientifique et technologique a été instauré pour faciliter la participation des entreprises et des chercheurs québécois à des programmes de coopération internationale de recherche, à des consortiums internationaux de recherche et à des projets découlant de la coopération internationale bilatérale entre le Québec et différents pays.
Taux de réussite à l’EFU: 85,7 % au premier essai
Les candidats des HEC ont obtenu d’excellents résultats à l’Examen final uniforme (EFU) de l’Ordre des comptables agréés du Québec avec un taux de réussite de 85,7 % au premier essai, taux qui se situe au-dessus de celui du Québec, qui est de 84,7 %, et de celui du Canada, qui est de 73,4 %. Le taux de réussite des candidats de l’École est également plus élevé que celui de l’an dernier, qui s’élevait à 84,8 %.
De plus, les HEC comptent deux diplômés au tableau d’honneur: il s’agit d’Alexandre Boucher, chez KPMG, troisième au Québec, et de Cindy Harvey, chez Andersen, neuvième ex æquo au Québec.
Cette année, l’École présentait, et de loin, le plus grand nombre de candidats à l’Examen. Un peu plus du quart de tous les candidats québécois qui se sont présentés à l’EFU, tous essais confondus, venaient de l’École, soit 141 candidats.
Croquez santé!
L’actualité en nutrition est parfois difficile à suivre! Par exemple, on nous dit de manger tel aliment, bon pour telle et telle raison, alors qu’il faut à tout prix en éviter un autre. Avec toute l’information qui nous arrive de partout, la confusion peut souvent nous envahir. Les diététistes-nutritionnistes du Service de santé font une mise au point en publiant six signets «Croquez santé» qui réunissent des renseignements sur des sujets très en vogue en nutrition.
Les signets sur les antioxydants, les gras oméga-3 et les gras trans sont déjà sur les présentoirs des signets-recettes, situés près des cafétérias et des cafés étudiants. En mars, les signets sur l’acide folique, les glucides et les suppléments feront à leur tour leur apparition. Désormais, plus de secret: vous saurez qui ils sont, où les trouver, comment les incorporer à votre alimentation, grâce aux délicieuses recettes fournies, ou les éviter.
Mieux que de seulement remettre les pendules à l’heure, les signets «Croquez santé» ajoutent de la nouveauté aux menus routiniers. C’est pour aider les étudiants à mieux s’alimenter que les diététistes-nutritionnistes préparent chaque année des signets dont les recettes sont faciles et rapides à exécuter, en plus d’être économiques.
Pour en connaître davantage sur la nutrition et découvrir de nouvelles recettes, consultez le site www.sante.umontreal.ca. Mis à jour tous les mois, vous y trouverez des commentaires sur les dernières découvertes en nutrition, des «nutritrucs» et des recettes.
Renseignement: Carole Chatelois, (514) 343-6111, poste 1770.
Le site Web des bibliothèques fait peau neuve
Afin de mieux répondre aux besoins de sa clientèle, la Direction des bibliothèques a revu son site Web, dont la première version remontait déjà à 1997 bien que les aspects visuels aient été modifiés en 2000. Dans sa nouvelle conception, le site des bibliothèques (www.bib.umontreal.ca) a pour but d’offrir en tout temps à l’usager averti un accès rapide aux outils et aux ressources qu’il utilise. Pour le nouvel usager, il constitue un guide dans sa quête d’information. Enfin, il offre un service de communication électronique efficace grâce à un aspect visuel amélioré et à une présentation de l’information plus systématique.
Le nouveau site est maintenant en service, mais certaines pages ou fonctionnalités ne seront accessibles qu’au cours du trimestre d’hiver 2002.