À la suite des états généraux sur l’éducation, le ministère a recommandé aux facultés de l’éducation des universités québécoises de réformer leurs programmes de formation initiale des maîtres. À l’Université de Montréal, cette réforme a touché plusieurs programmes, et les responsables de la Faculté des sciences de l’éducation présentaient à la Commission des études le fruit de leurs travaux le 15 janvier dernier. Tous leurs projets ont été approuvés unanimement.
Plusieurs de ces programmes ont en commun de favoriser l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC), et de mettre l’accent sur la prise en compte des étudiants ayant des besoins particuliers. De plus, au baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et santé, on a supprimé la discipline complémentaire (biologie, géographie, morale ou religion) pour enrichir la composante «santé». La formation sportive se fera tout au long des quatre années du programme.
Le baccalauréat en enseignement du français langue seconde, donné conjointement avec l’Université McGill, assurera une meilleure formation pour l’enseignement en milieu francophone, dans les classes d’accueil, et en milieu anglophone, dans les classes d’immersion. On veut aussi donner une meilleure formation en anglais aux étudiants qui enseigneront dans les écoles anglaises, et une meilleure formation en français à ceux qui ont fait une grande partie de leurs études en anglais.
Le baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire offrira une formation culturelle plus large dans les matières de base (français, mathématiques, sciences) et une formation plus ciblée en langue d’enseignement (oral et écrit). Le baccalauréat en éducation orthopédagogique fera porter sa formation sur la réalisation de projets. Il intégrera les TIC et mettra l’accent sur l’orthopédagogie dès la première année.
Le baccalauréat en enseignement du français au secondaire sera axé sur la formation approfondie en français et haussera les exigences en matière de langue afin de «favoriser la réussite du projet de formation et la qualité de l’enseignement». Le baccalauréat en enseignement des mathématiques au secondaire répondra sensiblement aux mêmes critères.
Le baccalauréat en enseignement de l’univers social au secondaire, appelé auparavant baccalauréat en enseignement de l’histoire, formera des éducateurs capables d’enseigner l’histoire, la géographie et l’éducation à la citoyenneté. Il prévoit notamment une intégration de la géographie à l’enseignement des sciences humaines.
Un nouveau baccalauréat en enseignement des sciences et des technologies remplacera les programmes d’enseignement de la biologie, de la chimie et de la physique au secondaire. Le programme d’études offrira une formation disciplinaire et didactique intégrée dans les sciences et les technologies.
Tous ces changements auront un impact sur la banque de cours de la Faculté, et le règlement pédagogique a été adapté en conséquence.
La bio-informatique au programme
Pour répondre à une demande croissante de personnel
hautement qualifié se situant à l’interface
entre la biologie et l’informatique, tant dans le secteur
biopharmaceutique que dans les universités, la Faculté
des études supérieures, en collaboration avec
la Faculté des arts et des sciences et la Faculté
de médecine, a créé des programmes
de maîtrise et de doctorat en bio-informatique.
Le développement de la génomique et de la protéomique a suscité une collaboration assidue entre les spécialistes des sciences de la vie et les experts de l’informatique, et une nouvelle discipline est née. Ces programmes constituent une suite naturelle du programme de premier cycle en bio-informatique, qui a accueilli ses premiers étudiants en septembre 2001. Toutefois, selon la doyenne intérimaire de la Faculté des arts et des sciences (FAS), Maryse Rinfret-Raynor, ces programmes «soulèvent des préoccupations sur le plan des ressources humaines». Ils ne seront pas implantés tant qu’une analyse détaillée des besoins n’aura pas été menée.
La Commission des études a adopté plusieurs autres modifications de programmes, dont voici un résumé:
• Faculté de l’aménagement: refonte de la maîtrise en urbanisme.
• FAS: Département de démographie, transformation des programmes de maîtrise et de doctorat en vue de les offrir conjointement avec l’INRS-Urbanisation, culture et société; Département de linguistique et de traduction, création d’un microprogramme de deuxième cycle en localisation; Département de psychologie, création d’une option «psychoéducation» au doctorat en psychologie.
• Faculté des études supérieures: création d’un microprogramme et de programmes de D.E.S.S., de maîtrise et de doctorat en statistiques sociales; création d’un séminaire interdisciplinaire intitulé Connaissances et changements en santé; modification au programme de doctorat en sciences infirmières; modifications au règlement pédagogique.
• Faculté de théologie: création d’une option «théologie juive» à la maîtrise en théologie.
M.-R.S.
