Édition du 25 février 2002 / Volume 36, numéro 22
 
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Création d’un réseau mère-enfant de la francophonie - Culture québécoise - Médecine: 240 stagiaires en congrès - Peu de femmes dirigent les facultés de médecine vétérinaire - Leucémie infantile - HEC: certification SAP - Document sur la prévention

Création d’un réseau mère-enfant de la francophonie

Le logo du Réseau mère-enfant de la francophonie représente une mère qui tient son enfant par la main. «Notre raison d’être», souligne Marie-Christine Grenouilleau.

Montréal, Bruxelles, Lille, Lyon, Paris et Genève sont désormais sur la même longueur d’onde en matière de soins et de recherche mère-enfant. Des représentants de centres hospitaliers universitaires de ces six villes ont procédé, le 6 février dernier, à l’inauguration du Réseau mère-enfant de la francophonie. «Ce réseau ne résoudra pas tous les problèmes de santé que vivent les mères et leurs enfants, mais j’ai la conviction que nous pouvons encourager l’accès aux services et la recherche dans les pays francophones», a dit Marie-Christine Grenouilleau, directrice générale de l’hôpital Robert-Debré, à Paris.

Mme Grenouilleau, comme ses homologues d’hôpitaux européens, était à Montréal à l’occasion d’une réunion de fondation qui s’est déroulée à l’hôpital Sainte-Justine du 5 au 7 février derniers. L’entente signée durant cette rencontre prévoit la multiplication des échanges d’étudiants et de professeurs entre les centres participants, dont le nombre est appelé à croître. Il y aura aussi des projets favorisant les soins en néonatalogie dans les pays francophones en développement.

«Nous avons déjà plusieurs projets de collaboration en chantier, signale la Dre Lucie Poitras, directrice des services professionnels à l’hôpital Sainte-Justine. Ce réseau vient consolider des liens existants et promouvoir l’élaboration de nouveaux projets.»

Une série de vidéoconférences sur les thèmes de l’obstétrique et de la gynécologie entre Montréal et Lille sont notamment organisées toutes les six semaines. Mais les activités avec la Suisse et la Belgique se font plus rares; aussi cette entente pourrait-elle susciter les échanges.
En soulignant la qualité des soins et des activités de recherche à l’hôpital Sainte-Justine, le recteur Robert Lacroix a souhaité la bienvenue aux congressistes et les a invités à une «longue et fructueuse association avec l’Université de Montréal».

M.-R.S.

Une fenêtre sur la culture québécoise

«Les étudiants étrangers sont emballés de découvrir la culture québécoise», affirme Magali Deleuze.

Chaque été, le cours Culture et société du Québec contemporain, donné à l’intérieur du Programme d’études québécoises, permet à de nombreux étudiants étrangers de découvrir le Québec en compagnie d’étudiants québécois.

«Ce cours s’adresse aux étudiants de toutes les disciplines qui s’intéressent aux faits sociaux, politiques et culturels qui ont marqué le Québec depuis les années 60, indique Magali Deleuze, chargée de cours au Département d’histoire. Il accueille autant d’étudiants québécois, désireux de réfléchir sur un aspect de la culture, que d’étudiants étrangers, notamment ceux inscrits à l’École de français.»

Créé il y a trois ans, le cours est bâti selon une approche multidisciplinaire qui permet d’aborder les questions politiques et les défis du Québec contemporain, comme l’immigration, la question nationale, la place des minorités, l’histoire, la culture, tout en favorisant les échanges entre étudiants de diverses provenances. Parmi ceux-ci on compte de nombreux Américains et Mexicains qui occupent des postes de professeurs de français dans leur pays et qui viennent parfaire leur connaissance de la langue tout en s’intéressant à la culture d’ici.

«Ces étudiants sont souvent étonnés de découvrir la modernité du Québec, alors que l’image qu’ils en ont est celle d’une société dominée par les valeurs catholiques, affirme Mme Deleuze. Et comme le cours se donne en pleine période des festivals, ces étudiants sont emballés par les activités culturelles auxquelles ils peuvent participer en compagnie de Québécois. Le cours devient ainsi une fenêtre sur la société québécoise.»

Pour l’été 2002, le cours sera donné de façon intensive, à raison de cinq matinées par semaine du 22 juillet au 9 août. Les étudiants intéressés peuvent s’y inscrire en s’adressant au Département d’histoire, au (514) 343-2118.

D.B.

Médecine: 240 stagiaires en congrès
20 des 21 prix vont à des femmes.
Des présentations « de calibre international», selon Réjean Couture, professeur au Département de physiologie, ont marqué le troisième congrès des stagiaires de recherche en santé de la Faculté de médecine et des centres hospitaliers de l’Université de Montréal, qui s’est déroulé le 26 janvier dernier au Pavillon 5255 Decelles. Quelque 240 étudiants-chercheurs ont présenté leurs plus récentes trouvailles scientifiques sur des thèmes variés, allant de la thérapie génique à l’analyse de la locomotion, de l’hypertension artérielle à la toxicologie de la reproduction.

Vincent Castellucci et Laurent Descarries, respectivement vice-doyen à la recherche et vice-doyen aux études supérieures, s’accordent à dire que l’événement a pris de l’ampleur tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif. L’utilisation du multimédia par la grande majorité des étudiants a créé une «minirévolution» dans la façon de présenter les résultats, selon le Dr Castellucci, qui a noté le professionnalisme des participants et leur aisance face au public.

L’après-midi a débuté par une conférence du Dr Sylvain Chemtob, du Service de pédiatrie du Centre hospitalier universitaire mère-enfant (Sainte-Justine), sur les accouchements avant terme et leur impact neurologique. Un colloque sur la diffusion de l’information scientifique a réuni à une même tribune des chercheurs et des communicateurs, dont Yanick Villedieu, animateur de l’émission scientifique Les années-lumière, à la radio de Radio-Canada. Des affiches scientifiques ont également été présentées.

Le congrès s’est terminé par un banquet et la remise des prix d’excellence. Signe des temps, sur les 21 prix accordés pour la qualité des présentations, 20 ont été attribués à des femmes!

Fruit d’une collaboration entre la direction de la Faculté de médecine et l’Association des étudiants gradués en santé de la Faculté de médecine (AEGSFM), le congrès annuel des stagiaires de recherche est un «modèle d’engagement étudiant», selon le président de l’AEGSFM, Mario André.

Pour Alexandre Viau, étudiant de deuxième année au baccalauréat en biochimie et stagiaire au Comité d’organisation du programme des stagiaires d’été, ce congrès peut servir de préparation aux rencontres internationales. Nicolas Solban, étudiant au doctorat en sciences biomédicales au CHUM–Hôtel-Dieu, a quant à lui retenu la pertinence des questions posées par le jury.

Le congrès était commandité par les compagnies Glaxo Smithkline, Astra Zeneca, Merck-Frosst et Bayer.

Les prix accordés au congrès sont les suivants:
• Prix d’excellence (Bureau de coordination des centres hospitaliers d’enseignement affiliés à l’Université de Montréal): Marion L’espérance.
• Prix d’excellence, cycle maîtrise (Fédération des médecins spécialistes du Québec et Glaxo Smithkline): Fabienne Parente et Élise Lortie.
• Prix d’excellence, B. Sc. (Merck-Frosst, Astra Zeneca et Bayer): Anne-Marie Gingras, Marianne Saint-Denis et Valérie Mongrain.

Aux cycles supérieurs:
• Présentations orales: Prix d’excellence du Fonds de la recherche en santé du Québec et du Fonds de l’aide aux chercheurs: Ali Salahpour.
• Prix d’excellence de la Faculté des études supérieures (FES): Julie Lemay.
• Prix d’excellence Astra Zeneca-FES: Martine Beauchamp.
• Prix d’excellence Glaxo Smithkline: Andrée Lessard et Dalinda Liazoghli.
• Prix du Bureau de coordination des centres hospitaliers d’enseignement affiliés à l’Université de Montréal: Julie Dutil et Fannie St-Gelais.
• Prix Merck-Frosst: Carole Abi Farhat.
• Prix Fournier Pharma: Karin Corsi.
• Prix Pfizer Canada: Delphine Germain-Desprez.
• Prix VWR Canlab-FES: Sandra Tremblay.
• Prix du laboratoire Boehringer-Ingelheim: Marie-Claude Beauchamp.
• Prix Apple Canada et Sarstedt Canada: Mélanie Beaulieu-Bergeron.
• Prix du laboratoire CTBR: Rouwayda El-Ayoubi.
• Prix Yves-Lamarre: Dorothy Barthélémy.
• Concours de vulgarisation scientifique (prix Michel-Bergeron): 1er prix, Nadia Gosselin-Kessiby; 2e prix, Ricardo Maliba; 3e prix (ex æquo), Joël Monzée et Soizic Potier.

Nathalie Sanon
Secrétaire et déléguée aux communications à l’AEGSFM
Peu de femmes dirigent les facultés de médecine vétérinaire
Un récent rapport de l’Association for Women Veterinarians fait état du nombre encore très restreint de femmes aux postes de direction dans les 31 facultés de médecine vétérinaire reconnues par l’American Veterinary Medical Association. Ainsi, ce n’est que depuis mars 2001 qu’une femme occupe une fonction de doyenne. On ne compte actuellement que 13 femmes à des postes de vice-doyennes sur 79 (16 %).

Dans les départements, 13 femmes occupent des postes de directrices sur 159 (8 %). À la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, Diane Blais est la première femme à accéder au rang de professeure titulaire et à détenir un poste de vice-doyenne (affaires étudiantes et communications) depuis sa promotion à ce titre en mars dernier. La Dre Blais remplit également les fonctions de secrétaire de la Faculté.

En 1993, Le Pense-bête rapportait que 18,1 % du corps professoral de la Faculté était féminin alors qu’aujourd’hui les professeures ne représentent que 13 % des enseignants. On note toutefois une augmentation du nombre absolu de professeures de carrière (18 sur 81). Chez les étudiants, la situation est totalement inversée puisque 81 % des étudiants au premier cycle en médecine vétérinaire sont des étudiantes et l’on compte 54 % de femmes aux cycles supérieurs.

Découvertes sur la leucémie infantile

Trang Hoang

Une découverte de l’équipe de la Dre Trang Hoang, directrice de l’unité de recherche en hématopoïèse et leucémie à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), pourrait mener à la mise au point d’un nouveau traitement pour la leucémie infantile. La Dre Hoang vient en effet de mettre au jour une nouvelle fonction du facteur de transcription E2A qui restreint la prolifération des lymphocytes. Cette découverte de la Dre Hoang et de la Dre Sabine Herblot, stagiaire postdoctorale, est importante puisque la fonction du facteur E2A fait souvent défaut dans la leucémie lymphoïde aiguë. Cette dernière, qui est la forme la plus fréquente des leucémies infantiles, se caractérise par un blocage de la maturation des lymphocytes et par une multiplication incontrôlée de ces cellules. Les résultats de cette étude sont publiés dans le numéro de février 2002 de Molecular and Cellular Biology, une revue américaine à rayonnement international.

La Dre Hoang et son groupe n’en sont pas à leur première découverte. Des travaux précurseurs, dont les résultats ont été rapportés par Nature Immunology en août 2000, démontraient comment l’oncogène SCL, fréquemment activé dans la leucémie T chez l’enfant, inhibe le fonctionnement du facteur E2A dans le thymus. Était ainsi révélés un gène cible important et un mécanisme par lequel les oncogènes SCL et LMO1/2 bloquent la différenciation des lymphocytes T.

Les dernières découvertes de l’équipe de la Dre Hoang montrent que le même facteur E2A, essentiel au développement normal des lymphocytes B, joue aussi un rôle de gendarme en maintenant la prolifération cellulaire sous contrôle. Ces fonctions sont justement altérées dans certains cas de leucémie lymphoïde aiguë chez l’enfant. Les travaux de la Dre Hoang et de ses collègues sont subventionnés par les Instituts de recherche en santé du Canada, l’Institut national du cancer du Canada et le Fonds de recherche du Canada pour la leucémie.

Diplômée en pharmacie et titulaire d’un doctorat en médecine expérimentale de l’Université de Lausanne (Suisse), la Dre Hoang dirige à l’IRCM le Programme de biologie moléculaire de la Faculté des études supérieures et elle est professeure au Département de pharmacologie.
HEC: un programme de certification SAP
SAP Canada et l’École des Hautes Études Commerciales (HEC) ont mis sur pied un programme de certification SAP. Ce programme procurera aux diplômés un avantage concurrentiel dans la recherche d’un emploi, puisqu’ils auront eu une expérience pratique d’une des solutions logicielles les plus utilisées dans le monde.

Les sortants du baccalauréat en administration des affaires qui se spécialisent en technologies de l’information seront admissibles au programme. Dans un cours de deux semaines, les spécialistes de SAP feront avec les étudiants un survol des fonctionnalités de l’entreprise appliquant les solutions SAP. Les étudiants qui auront réussi le programme pourront poursuivre leur apprentissage sur des composantes particulières du système

«Par cette entente, non seulement nous ouvrons des portes à nos étudiants sur le marché du travail, mais nous intégrons à notre enseignement les nouvelles attentes du monde des affaires», déclare Benoît Aubert, professeur au Service de l’enseignement des technologies de l’information.

Le programme s’inspirera du matériel didactique conçu par SAP pour la formation en entreprise ainsi que d’autres documents issus de la formation postsecondaire sur ce système. Plusieurs universités américaines offrent déjà un tel programme.
La prévention, c’est pas si bête…
En réponse à une demande de l’Union des producteurs agricoles du Québec, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec ont produit un document intitulé La prévention, c’est pas si bête. Fiches de prévention. Robert Higgins et Yvon Couture, de la Faculté de médecine vétérinaire, ont collaboré à ce projet.

Le document s’adresse à toutes les personnes qui vivent ou travaillent avec des animaux de ferme. Il passe en revue quelques notions importantes du comportement animal, les mesures générales de prévention à appliquer au contact des animaux, les différentes blessures et maladies causées par les animaux de la ferme, les principales situations à risque et les moyens de prévenir les accidents et les problèmes de santé. On pourra bientôt se procurer des copies du document au secrétariat aux affaires étudiantes de la Faculté de médecine vétérinaire.


 
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