Édition du 6 mai 2002 / Volume 36, numéro 28
 
  Prévoir l’imprévisible
Le Plan de gestion de crise prépare au pire!

Un incendie majeur, une prise d’otages, voire une météorite qui frapperait le mont Royal auraient pour conséquence de créer une situation de crise que le personnel administratif de l’Université devrait gérer efficacement. Le Plan de gestion de crise, qui vient d’être adopté par la direction, prévoit la composition d’une équipe à cette fin dans les minutes qui suivent de tels événements. «Des incidents, il s’en produit tous les jours et nous les gérons à mesure, explique le directeur des communications et du recrutement, Bernard Motulsky. Mais en situation de crise, il y a des débordements. Il faut savoir réagir vite.»

Au sein du Comité de gestion de crise (COGEC), M. Motulsky aura la responsabilité d’assurer la gestion de l’information. Le COGEC compte aussi le vice-recteur exécutif, Michel Trahan, le responsable des mesures d’urgence, Denis Tardif, le directeur du Bureau de la sûreté, Marcel Descart, et le secrétaire général, Michel Lespérance.

Plusieurs membres de ce comité étaient présents à deux crises majeures de l’histoire de l’Université: la tuerie de Polytechnique en décembre 1989 et la tempête de pluie verglaçante en janvier 1998. Dans les deux cas, il a fallu s’adapter à des situations sans précédent. À la suite des événements du 11 septembre dernier, le Comité a tenu des réunions régulièrement (jusqu’à deux par jour) afin d’être prêt à réagir. Finalement, l’attaque terroriste à New York a peut-être secoué le monde entier, mais elle ne s’est pas transformée en «crise» à l’Université de Montréal. «Nous étions prêts», assure M. Motulsky.

Trois modes d’action

Considérée comme «une situation exceptionnelle pouvant avoir des effets très importants sur les activités universitaires», la crise ou le sinistre déclenche trois réactions au sein du comité: l’anticipation, l’alerte et la mobilisation. «Parmi plusieurs exemples, dit le document, on peut retenir une panne générale de courant pendant une période prolongée, une manifestation tumultueuse ou encore l’éclatement d’une bombe.»

Lorsqu’un tel incident se produit, les unités de première ligne (Sûreté, Direction des communications et du recrutement et Direction des immeubles) en sont aussitôt informées. Dans le mode «anticipation», le COGEC est tenu au courant de l’évolution de la situation. Si tout se règle assez vite et sans conséquences fâcheuses, le travail du Comité s’arrête ici.

Le deuxième mode est l’état d’alerte. Un événement sérieux compromet le cours des activités sur le campus; il y a des blessés ou des personnes incommodées par tel ou tel élément qui ont besoin de soins. En plus d’être informés des événements, les membres du COGEC ont des échanges constants et peuvent se réunir de façon intensive. Les unités de première ligne sont en mesure de régler rapidement la situation et de la juguler sur les plans de l’étendue et de la durée.

Troisième mode: la mobilisation. La crise est «suffisamment grave pour mettre en péril la santé ou la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement ou compromettre, en partie ou en totalité, les activités de l’Université», dit le Plan. Son étendue et sa durée «peuvent mettre en danger [la] clientèle, [le] personnel et [les] ressources [de l’établissement]. Il est possible qu’on dénombre des victimes ou des blessés graves.»

Des «ressources stratégiques» sont alors mises à contribution: Service d’orientation et de consultation psychologique, service des télécommunications et des systèmes, services électromécaniques. Les représentants désignés doivent être disponibles 24 heures sur 24 aussi longtemps que la situation le commande. Les membres du COGEC et toutes les personnes désignées par le vice-recteur exécutif sont invitées à se rendre au Centre de coordination, qui devient le point névralgique de la gestion de la crise.

Un centre autonome

Comprenant une minicuisine, des salles de bain et une salle de réunion, le Centre de coordination autonome permet à une douzaine de personnes d’organiser des réunions et de travailler à la gestion de la crise sans quitter le campus. Ce centre, situé au Pavillon principal, dispose d’un système électrique d’urgence capable de fonctionner en cas de panne générale ainsi que des appareils de communication: un téléviseur câblé, des ordinateurs et imprimantes, un réseau téléphonique. S’il advenait que ce centre ne soit pas en état de fonctionner, un autre local avec les mêmes caractéristiques que le centre principal serait mis à la disposition des membres.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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