Le tiers des enfants québécois nés à la fin des années 90 ont été exposés à au moins une période de faible revenu familial entre leur naissance et l’âge d’environ deux ans et demi. Jusqu’à cet âge, un enfant sur six a connu, de façon persistante, des conditions de vie difficiles. C’est ce qui ressort du volume 2 de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ 1998-2002), rendu public le 23 mai par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). L’enquête de l’ISQ a été menée conjointement avec le Groupe de recherche sur l’inadaptation psychosociale chez l’enfant, que dirige Richard E. Tremblay.
L’analyse des trajectoires familiales révèle par ailleurs que, parmi les enfants québécois âgés d’environ deux ans et demi en l’an 2000, près de un sur cinq a connu l’expérience de la monoparentalité, soit à la suite de la séparation des parents, soit dès la naissance. La précarité économique ressort comme un des facteurs associés à la fragilité plus grande des unions. On observe aussi un risque plus grand de séparation parentale précoce dans les couples où la mère de l’enfant est autant sinon plus scolarisée que le père.
Les résultats de l’étude suggèrent de plus qu’une proportion restreinte d’enfants sont alimentés selon les recommandations de santé publique. Ainsi, moins du tiers des enfants québécois visés par l’ELDEQ ont été allaités jusqu’à l’âge de six mois. Un enfant sur 10 l’a été jusqu’à l’âge de un an.
L’ELDEQ permet aussi de suivre les comportements parentaux relatifs à la santé buccodentaire des enfants. Parmi les autres thèmes abordés par l’Étude figurent les pratiques parentales, la relation de couple, le sommeil des tout-petits, les comportements des enfants, leur développement cognitif, etc.
Pour consulter cette étude: www.stat.gouv.qc.ca.