Édition du 10 juin 2002
 
  Vient de paraître
Saint-Saëns - Huit clés pour la prévention du suicide - Autoportraits à la paille creuse - L’examen clinique dans la pratique infirmière - La communication internationale - L’âge et la question criminelle - Derrida lecteur - L'esprit et la nature

Catalogue des œuvres de Saint-Saëns

Sabina Teller Ratner, professeure associée à la Faculté de musique, vient de publier chez Oxford University Press un catalogue thématique des œuvres complètes de Camille Saint-Saëns (Camille Saint-Saëns, 1835-1921: A Thematic Catalogue of his Complete Works, vol. 1, The Instrumental Works).

Cet ouvrage s’impose comme l’outil de référence pour la recherche sérieuse sur ce compositeur. Conforme aux normes des catalogues thématiques, l’ouvrage classe les œuvres chronologiquement et par genres. Il contient de l’information relative à toutes les compositions, publiées et non publiées, toutes les pièces inachevées et toutes les publications posthumes. Il s’agit du premier catalogue exhaustif des œuvres de Saint-Saëns.

Mme Teller Ratner a déjà à son actif un grand nombre de publications portant sur la vie et l’œuvre de Saint-Saëns; elle a obtenu des subventions de recherche de différents organismes, dont le CRSH. La qualité de son travail a été reconnue par le Music Library Association Prize, décerné pour le meilleur article de l’année.

Huit clés pour la prévention du suicide chez les jeunes

Quels sont nos guides pour mieux comprendre les jeunes qui ont des intentions suicidaires et intervenir auprès d’eux? Afin de trouver des éléments de réponse à cette question, l’auteure a cru bon d’étudier le concept de soi de jeunes Québécois qui avaient tenté de s’enlever la vie, en partant de leur vécu avant, pendant et après la tentative de suicide. Dans cet ouvrage, elle nous dévoile les résultats de sa recherche, qu’elle a menée auprès, notamment, de jeunes âgés de 17 à 25 ans et vivant dans la rue.

De ces résultats, il ressort huit clés pour l’action auprès des jeunes personnes suicidaires: la gestion des émotions; la perception de soi; la relation avec le corps; la vision et la résolution des problèmes; les relations interpersonnelles; le rapport avec la société et la perception de celle-ci; la relation avec les objets; et la dimension spirituelle. Chacune de ces clés est explicitée et des liens entre elles sont proposés. De plus, de nombreux témoignages de jeunes viennent illustrer ces perspectives théoriques.

Ce livre s’adresse à toute personne désireuse d’en apprendre davantage sur le phénomène du suicide chez les jeunes. Il sera particulièrement utile aux intervenants, aux gestionnaires, aux aidants naturels et aux bénévoles qui côtoient des jeunes aux prises avec des intentions suicidaires.

Marlène Falardeau est présentement chercheuse postscolaire au Centre international de criminologie comparée de l’Université de Montréal.

Marlène Falardeau, Huit clés pour la prévention du suicide chez les jeunes, Sainte-Foy, Presses de l’Université du Québec, 2002, 184 p.

Autoportraits à la paille creuse

Multiplication incessante de structures et de dispositifs infinis, complexification croissante des choses, des êtres et des situations, pulvérisation et fragmentation des antiques totalités, recréation perpétuelle de nouveaux liens et réseaux, de nouvelles mosaïques sécables, babels tonitruantes des télés, radios, clips, des pucelles internautiques montant à l’assaut de nos oreilles décervelées, sexe planétaire ramifié et torturé en millions d’enfants d’exploitation, violence submergeante des images d’invisibles douleurs tues, tel est notre monde, celui où nous vivons, le monde de l’homme, ce microbe enragé aux yeux d’ouragan.

Ces Autoportraits à la paille creuse ne dessinent d’aucune manière une échappatoire. Ils s’enfoncent au contraire délibérément au cœur du tumulte, marchant dans l’inextricable où voltigent des dépouilles angéliques et d’ardus vivants nourris de l’amer intérieur. Pour le lecteur, il s’agit tout simplement de se laisser conduire vers la nuit émanant que l’auteur s’efforce d’éclairer çà et là des lueurs de sa propre et suffocante agonie orale.

Maurice Tardif est professeur titulaire à la Faculté des sciences de l’éducation.

Maurice Tardif, Autoportraits à la paille creuse, Montréal, Triptyque, 2001, 145 p.

L’examen clinique dans la pratique infirmière

Une place de plus en plus grande est accordée à l’acquisition de compétences associées à l’examen clinique au sein des programmes d’enseignement. De telles compétences sont absolument essentielles pour effectuer une collecte de données complète et adéquate, qui demeure la base de toute démarche systématique. Dans cette optique, cet ouvrage constitue un outil précieux autant pour l’infirmière en formation qui doit acquérir de nouvelles compétences que pour l’infirmière aguerrie qui souhaite approfondir ses connaissances.

La première partie aborde de façon générale tous les aspects de l’examen clinique et situe celui-ci dans le contexte de la pratique infirmière. Un chapitre de cette partie traite de l’entrevue et un autre de l’évaluation nutritionnelle. Un aspect novateur de cet ouvrage réside dans le chapitre trois, qui parle de l’évaluation du risque d’agression. La deuxième partie porte sur l’examen clinique complet de l’adulte. Par souci de clarté, chacun des chapitres se penche sur une fonction ou un organe précis du corps humain. La troisième partie aborde les clientèles particulières. Un chapitre est consacré à l’examen de la femme enceinte alors qu’un autre traite du nouveau-né, du nourrisson, de l’enfant et de l’adolescent. Pour la première fois dans un ouvrage sur l’examen clinique, un chapitre entier a pour thème la personne âgée.

Le texte est enrichi de nombreuses photographies et d’illustrations originales, d’exemples de notes au dossier, de symptômes et signes bien définis et d’exemples détaillés de questionnaires pertinents.

L’examen clinique dans la pratique infirmière a été réalisé sous la direction de Mario Brûlé et Lyne Cloutier, avec la collaboration d’Odette Doyon, tous trois diplômés de l’Université de Montréal. Y ont également collaboré Sylvie Cardinal, responsable de la formation clinique, et Hélène Lefebvre, professeure adjointe et chercheuse à la Faculté des sciences infirmières.

Sous la direction de Mario Brûlé et Lyne Cloutier, L’examen clinique dans la pratique infirmière, Saint-Laurent, ERPI, 2002, 680 p., 84,95 $.

La communication internationale

Mondialisation des marchés, crise de l’État-nation, mutations technologiques accélérées, contestation écologique, progrès du féminisme, nouvelles formes de gouvernance, largage de pays pauvres, apartheid technologique, conflits militaires intra-étatiques et interventions antiterroristes occidentales, tels sont les champs d’intérêt actuels de la communication internationale, que le présent ouvrage expose.

Rédigé par des spécialistes de divers pays et de diverses disciplines, La communication internationale réunit des textes qui traitent de ces sujets en fonction de trois axes majeurs: la mondialisation, l’explosion des nouvelles technologies de l’information et de la communication ainsi que les nouvelles alliances et mises en scène du pouvoir. À ces textes s’ajoutent les témoignages de Thérèse Paquet-Sévigny, René-Jean Ravault et Florian Sauvageau sur des enjeux fondamentaux en communication internationale.

Bien que cet ouvrage s’adresse d’abord aux étudiants en communication et en sciences politiques, il saura aussi intéresser les observateurs et analystes de l’actualité internationale.

Gilles Brunel est professeur au Département de communication.

Gilles Brunel, La communication internationale: mondialisation, acteurs et territoires socioculturels, Boucherville, Gaëtan Morin éditeur, 2002, 320 p., 42 $.

L’âge et la question criminelle

Pour bien poser certains des problèmes fondamentaux de la criminologie, il est essentiel de prendre en considération l’âge des délinquants. Les jeunes contrevenants ne sont pas traités comme des adultes. Une population constituée en majorité d’adolescents et de jeunes adultes a une criminalité plus grande qu’une population vieillissante. L’âge est intrinsèquement lié à la notion de «carrière criminelle».

Les articles contenus dans ce numéro répondent à quelques vues des grandes questions que se posent les criminologues à propos de l’influence de l’âge sur le phénomène criminel. Quelle est l’incidence des changements de la pyramide des âges sur l’évolution de la criminalité? Quelles sont les caractéristiques des jeunes délinquants qui, devenus adultes, continuent de commettre des délits? Comment les délinquants dits «économiques» se distinguent-ils, pour ce qui est de l’âge, des autres délinquants? Comment évolue la délinquance des filles entre l’enfance et le début de l’âge adulte? Quels sont les facteurs qui prédisposent les délinquants à une mort précoce?

Sous la direction de Maurice Cusson, directeur de l’École de criminologie de l’Université de Montréal.

Criminologie, vol. 35, no 1, L’âge et la question criminelle, Les Presses de l’Université de Montréal, 2002, 160 p.

Derrida lecteur

Avec ce numéro consacré à Derrida lecteur, la revue Études françaises souhaite réitérer sa mission, qui est de rendre compte de la littérature, au sens large, à la lumière des grands enjeux de la pensée contemporaine et en convoquant les meilleurs spécialistes autour d’un thème, d’un auteur, d’une question. Toute l’œuvre philosophique de Jacques Derrida s’annonçait impensable, dès l’origine, sans la littérature, sans le risque souvent inquiétant de la lecture ayant pour objet une grande variété de textes: philosophiques, linguistiques, théologiques et juridiques. La question de la lecture, chez Derrida, dépasse largement les enjeux de la «déconstruction»; elle est avant tout l’expérience d’une lecture autre et d’une responsabilité accrue à l’égard des textes. Si «un acte d’hospitalité ne peut être que poétique», comme l’affirme le philosophe dans De l’hospitalité, la réciproque est également vraie, et toute lecture n’accède à la dimension poétique des textes que dans un accueil, dans un mouvement où l’on se laisse habiter.

Revue Études françaises, Derrida lecteur, Les Presses de l’Université de Montréal, 2002.

L’esprit et la nature

Dans quelle mesure les caractéristiques fondamentales des êtres humains, telles que leur capacité de penser, de raisonner, de vouloir et de communiquer, peuvent-elles être expliquées à l’aide des seules ressources des sciences naturelles? S’appuyant sur une analyse rigoureuse de quelques-uns des travaux les plus significatifs de la philosophie de l’esprit, en particulier ceux de R. Millikan, F. Dretske, W. Quine et D. Davidson, Daniel Laurier révèle les limites d’un tel programme de naturalisation de l’esprit et soutient qu’il n’y a pas de position stable entre le naturalisme radical et ce qu’il faut bien appeler le surnaturalisme.

Ce livre s’adresse principalement aux philosophes professionnels et aux chercheurs et étudiants en sciences humaines qui s’intéressent à l’épistémologie et aux fondements philosophiques des sciences cognitives.

Daniel Laurier enseigne la philosophie du langage et de l’esprit au Département de philosophie de l’Université de Montréal.

Daniel Laurier, L’esprit et la nature, Les Presses de l’Université de Montréal, 2002, 29,95 $.



 
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