La juge Louise Otis à la Faculté de droit

Pour accueillir ses nouveaux étudiants et les mettre sur le droit chemin dès la rentrée, la Faculté de droit invitait, le 27 août dernier, la juge Louise Otis, de la Cour d’appel du Québec, à prononcer la conférence qui devait marquer le début de l’année scolaire.

La juge Otis a choisi d’attirer l’attention de son auditoire sur l’importance des modes alternatifs de résolution de conflits par négociation. Elle est en effet connue pour avoir mis sur pied à la Cour d’appel un mécanisme volontaire de conciliation entre les parties afin d’accélérer les règlements de conflits et de désengorger les tribunaux. Ce mécanisme unique au monde, auquel participe le juge affecté à la cause, est en voie d’être imité par d’autres provinces, dont l’Ontario et l’Alberta.

Selon la juge, il importe que les facultés de droit forment non seulement de bons plaideurs mais aussi de bons négociateurs.

Début de la construction de l’Institut de biotechnologie vétérinaire et alimentaire (IBVA)

L'Université de Montréal et ses partenaires consacreront 10,8 M$ à la construction de l’Institut de biotechnologie vétérinaire et alimentaire (IBVA), qui ouvrira officiellement ses portes en juin 2004 sur le campus de la Faculté de médecine vétérinaire, à Saint-Hyacinthe. Allan Rock, ministre de l’Industrie, et Solange Charest, secrétaire d’État à la Recherche, à la Science et à la Technologie, étaient de passage sur le campus jeudi dernier afin de souligner le début des travaux de construction de l’Institut.

Fort d’une équipe d’une trentaine de chercheurs et de nouveaux locaux adaptés à ses activités, l’IBVA jouira de tous les outils pour concevoir des solutions biotechnologiques novatrices visant l’amélioration de la santé animale, de la santé publique et de la qualité des produits alimentaires.

Déjà reconnu comme le centre d’excellence canadien dans son domaine, l’IBVA offrira l’infrastructure de pointe et les services spécialisés qui permettront la mise à l’échelle, la bioévaluation et la production de produits biotechnologiques vétérinaires et alimentaires ainsi que le transfert de biotechnologies vers les secteurs vétérinaire et alimentaire.

«L’IBVA a pour mission d’encourager l’établissement de partenariats avec l’industrie et le transfert de technologies vers les entreprises, de favoriser la progression rapide d’un produit depuis sa découverte en laboratoire jusqu’à son introduction sur le marché et de soutenir la formation des chercheurs, a souligné le Dr Raymond S. Roy, doyen de la Faculté et président du conseil d’administration de l’IBVA. Les nouveaux locaux de l’Institut lui offriront un extraordinaire tremplin pour réaliser cette mission et réaffirmer son statut de chef de file.»

Centre des technologies appliquées à l’aérospatiale

Les travaux de construction du futur pavillon qui abritera un centre de recherche axé sur le développement des technologies de pointe appliquées à l’aérospatiale ont débuté la semaine dernière. Ces travaux, dont le coût total est estimé à quelque 15 M$, s’échelonneront jusqu’en décembre 2003.

Le pavillon est érigé sur le campus par le Conseil national de recherches du Canada. Le choix de l’Université de Montréal a été motivé par la poursuite d’objectifs communs du Centre, de l’Université et de l’École Polytechnique pour la formation des étudiants de premier cycle et des étudiants diplômés et pour le transfert des nouvelles technologies à l’industrie canadienne.

Le Centre des technologies de fabrication de pointe en aérospatiale sera géré par l’Institut de recherche en aérospatiale du Conseil national de recherches du Canada. Il devrait créer une centaine de postes de chercheurs et former chaque année une trentaine d’étudiants hautement qualifiés.

Le pavillon comprendra un grand laboratoire polyvalent et d’autres structures de recherche plus légères, des bureaux et des unités de soutien et d’accueil. Il sera situé derrière le Pavillon principal.

Prix du ministre de l’Éducation

Six professeurs de l’Université et de l’École des HEC ont remporté des Prix du ministre de l’Éducation. Destinés à des pédagogues de l’enseignement supérieur, ces prix de 5000 $ visent à encourager la production de matériel didactique en français et à récompenser les meilleurs ouvrages produits.

Dans la catégorie «cours de formation à distance», les honneurs reviennent à Jean Dumas, de la Faculté de l’éducation permanente, pour Rédaction et communications publiques, diffusé à l’intérieur des programmes de certificats en rédaction, en communication appliquée et en relations publiques. Il comprend un guide d’étude et un cahier d’exercices ainsi qu’un site Web complémentaire.

Le Prix du ministre dans la catégorie «multimédia» a été attribué aux professeurs André Desrochers et Denis Harvey, de la Faculté de médecine vétérinaire, pour leur document intitulé Les problèmes de la caillette chez les bovins. L’ouvrage, produit par la Faculté à l’intention des futurs médecins vétérinaires, explique les problèmes de déplacement et de torsion qui peuvent toucher la caillette, organe du système digestif des ruminants.

Avec Comportement du consommateur, les professeurs Alain D’Astous et Pierre Balloffet, de l’École des HEC, méritent le Prix du ministre dans la catégorie «volumes». L’ouvrage conçu avec la collaboration de Naoufel Daghfous, de l’Université du Québec à Montréal, et de Christèle Boulaire, de l’Université Laval, propose aux étudiants des programmes de premier cycle en administration des affaires et une synthèse des connaissances sur le comportement des consommateurs.

Dans la catégorie «notes de cours et matériel complémentaire», la professeure Diane Paul, des HEC, s’est vu décerner une mention pour Datura, Brown, Nguyen: un cas de vérification externe, destiné aux étudiants des baccalauréats en administration des affaires et en sciences comptables. Cette étude de cas, réalisée en collaboration avec Michel Morin, de l’Université du Québec à Trois-Rivières, a pour objectif d’aider les étudiants à synthétiser l’ensemble des éléments constitutifs d’une mission de vérification et à exploiter judicieusement les techniques de vérification informatiques.

Percée en protéomique

Une équipe de chercheurs de Montréal a découvert un processus cellulaire qui présente, sous un éclairage nouveau, les moyens par lesquels les pathogènes causent des infections chez les êtres humains. Cette découverte a été faite grâce à une approche axée sur la protéomique, c’est-à-dire l’étude de l’emplacement, de l’interaction, de la structure et de la fonction des protéines. Elle pourrait mener à de nouveaux traitements pour des maladies infectieuses comme la tuberculose et la salmonellose.

Selon le Dr Michel Desjardins, du Département de pathologie et biologie cellulaire, et son équipe, cette recherche a permis de mettre au jour un nouveau processus cellulaire qui remet en question l’hypothèse actuelle présentement enseignée dans les cours de biologie selon laquelle les phagosomes, soit les organites (parfois appelés organelles) qui font pénétrer les micro-organismes responsables des infections dans les cellules, sont formés par l’invagination de la membrane cellulaire. On a plutôt découvert qu’une grande partie de la membrane servant à former les phagosomes provient du réticulum endoplasmique, qui est normalement associé à la synthèse des protéines à l’intérieur de la cellule. Cette découverte inattendue vient révéler un nouveau mécanisme de pénétration des microbes dans nos cellules.

Les résultats de la recherche de l’équipe du Dr Desjardins ont été publiés dans le numéro du 12 juillet de la revue Cell et mentionnés dans Nature Reviews Molecular Cell du mois d’août sous le titre «ER We Go».