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Les habitués de la cafétéria ne reconnaîtront plus leur salle à manger à l'éclairage tamisé qui a pris des tons orangés. |
Devant un client qui soupçonnait le crabe annoncé au menu d’être en fait de la goberge, le chef Alain Parent n’a pas hésité à disséquer le crustacé sous ses yeux pour lui montrer les filaments propres au fruit de mer. «Quand on annonce du crabe, on sert du crabe», dit le chef au jour un de la nouvelle Cafétéria des sciences sociales.
M. Parent, comme toute l’équipe des Services alimentaires, entame l’année universitaire 2002-2003 avec une fébrilité peu coutumière. «Notre équipement plus moderne nous permet plusieurs nouveautés», dit-il avec enthousiasme. Quelques exemples: baklavas aux légumes, pommes de terre gratinées, filet de sole aux pétoncles et au crabe, pâté de poulet aux biscuits, sauté de veau à l’estragon, tofu à la chinoise, soupe aux saucisses italiennes. Au total, près du tiers des plats qui seront servis à midi (de 11 h à 14 h) et le soir (de 16 h à 19 h) sont des nouveautés. Un menu plus «santé» que jamais avec au moins trois repas végétariens par semaine, du poisson, un plus grand choix de salades et une vingtaine de nouveaux plats au casse-croûte, dont d’étonnantes pizzas.
Un investissement de 2,3 M$ aura été nécessaire pour transfigurer la Cafétéria des sciences sociales, située au deuxième étage du Pavillon 3200, Jean-Brillant. Divisée en sections de plus petite dimension, dotée de murs et de plafonds antibruit, repeinte et pourvue d’un mobilier tout neuf, la salle à manger est méconnaissable. «Nous espérons que la clientèle appréciera les changements», dit Réjean Duval, directeur général des services auxiliaires.
Différence notable: finie la cigarette. Là où l’on pouvait encore en griller une en toute quiétude en avril dernier, il est désormais formellement interdit de fumer. «Les nombreux clients qui étaient repoussés par l’odeur du tabac aimeront le nouvel environnement sans fumée», déclare M. Duval.
Ces rénovations, espère le directeur général, favoriseront une augmentation de la clientèle de l’ordre de 26 %. C’est audacieux, mais «dans l’ordre des hausses enregistrées aux autres comptoirs de service que nous avons rénovés».
Repas complet pour 6,15 $
Même s’il a subi une augmentation de 3 %, le prix d’un repas complet demeure bien inférieur à celui versé dans un restaurant à l’extérieur du campus. Pour 6,15 $ (taxes comprises), le plateau comprend un bol de soupe, un plat principal, un dessert et une boisson.
Les Services alimentaires peuvent servir jusqu’à 800 repas par jour. Les rénovations — sans précédent depuis la construction de l’immeuble, en 1967 — touchent les cuisines, qui ont été redessinées de façon plus ergonomique. Presque tous les appareils électroménagers y ont été changés. Plus modernes, ils permettent une grande variété de recettes. En vue de la réouverture, des employés sont allés suivre des activités de formation dans des centres spécialisés jusqu’aux États-Unis!
Les réactions positives ne se sont pas fait attendre. Dès le premier jour de l’ouverture, le 3 septembre, des clients ont dit qu’ils appréciaient les tons orangés qui donnent à la salle à manger une luminosité nouvelle. On aime aussi les nouveaux matériaux qui atténuent la réverbération.
Mathieu-Robert Sauvé