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Deux environnementalistes et «experts en poubelles» de la FAECUM: François Vincent, coordonnateur aux affaires académiques du premier cycle, et Julien Lafrance, coordonnateur de la corvée de nettoyage. |
Quelque 75 bénévoles ont pris part, le 18 septembre, à la corvée de nettoyage annuelle, qui avait lieu dans le boisé situé derrière le CEPSUM. Parmi eux, une soixantaine d’élèves du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie étaient venues prêter main-forte aux étudiants qui ont sillonné le terrain, munis de grands sacs à ordures, afin de nettoyer cette zone où l’on prévoit planter le 8 octobre prochain plus de 300 arbres.
«Il était nécessaire de préparer adéquatement le terrain, a commenté le coordonnateur de la corvée de nettoyage et étudiant au baccalauréat en biochimie, Julien Lafrance. C’est pourquoi nous avons choisi cette partie du boisé.»
Les déchets amassés, surtout des bouteilles de verre, des papiers et des sacs de plastique, ne sont pas toujours laissés là par négligence. «Environ 75 % des détritus sont poussés par le vent», a souligné le coordonnateur. Celui-ci s’est dit satisfait de la participation même si, au cours des deux dernières années, l’activité avait suscité plus d’engouement chez les étudiants de l’Université. «Nous espérions 60 participants, il en est venu une quinzaine seulement; l’an passé une trentaine d’étudiants avaient répondu à l’appel. Cette faible participation s’explique sans doute par la tenue hâtive de l’activité au début du trimestre.»
Organisée par le groupe environnementaliste UniVertCité, de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM), et parrainée par l’organisme communautaire Éco-quartier de Côte-des-Neiges, la corvée a néanmoins permis de déposer sur le bord du chemin une dizaine de sacs d’ordures.
Reboisement et projet «tri à la source»
D’abord planifiée pour le début octobre, la corvée de nettoyage a été devancée en prévision de la plantation d’arbres mise à l’ordre du jour du projet de restauration du mont Royal. Coordonné par Les amis de la montagne, le Centre de la montagne, l’Institut de recherche en biologie végétale, la Faculté de l’aménagement et la Direction des immeubles de l’Université de Montréal, le projet comprend la plantation d’érables à sucre et de chênes rouges.
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Michel Rouleau, de la Direction des immeubles, a prêté main-forte aux étudiants venus nettoyer le boisé situé derrière le CEPSUM. |
«Le reboisement de la montagne va dans le sens de la mission de l’Université d’assurer un développement harmonieux du campus avec le mont Royal afin que tous les citoyens en profitent. Il souligne aussi l’engagement de l’UdeM à préserver les espaces verts de son campus et à maintenir les boisés dans leur état naturel», a déclaré Michel Rouleau, assistant technique à la Direction des immeubles et participant de la corvée de nettoyage. Aujourd’hui, les boisés et les aires extérieures aménagées comptent pour près de 60 % de la surface du campus.
Présente sur le mont Royal depuis plus de 80 ans, l’Université de Montréal ne travaille pas seulement à protéger le patrimoine exceptionnel que représente la «montagne magique», comme on l’appelait autrefois, mais elle vise également à relancer le militantisme vert au sein de sa communauté. «Beaucoup d’initiatives individuelles ont été lancées sur le campus, signale M. Rouleau. Certains emploient par exemple le papier recyclé. D’autres favorisent les tasses réutilisables, ramassent les piles ou encore envoient les cartouches d’encre chez Mira, qui les récupère. Mais le recyclage n’est pas fait systématiquement dans tous les départements et facultés.»
Consciente que le label des trois flèches qui font une ronde ne doit pas être une simple affaire domestique, l’Université a récemment décidé d’instaurer un programme d’incitation aux «3 R» (réduction, récupération, recyclage) et d’encourager le tri à la source.
Le projet pilote, qui sera implanté sous peu aux résidences, sera éventuellement étendu à tout le campus. Il consiste en partie en une information ciblée et à la mise en place de points de chute où pourront être déposées les matières recyclables telles que les bouteilles et les contenants de verre, de plastique ou de métal.
M. Rouleau, qui travaille présentement avec de nombreux collaborateurs à la logistique des opérations de ce projet, énumère de bonnes raisons de recycler: «Une seule bouteille de verre récupérée permet d’économiser assez d’énergie pour faire fonctionner une ampoule de 100 watts pendant quatre heures; cinq bouteilles de plastique de deux litres permettent de fabriquer un tee-shirt; le recyclage d’une tonne de papier permet d’épargner la coupe de 17 arbres...»
Dominique Nancy