Prix de l’ACFAS: 7 sur 13
Au cours de son gala de la science, qui avait lieu le 2 octobre à l’Université Laval, l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) a attribué 17 prix à des chercheurs, des innovateurs et des étudiants exceptionnels, dont 7 à des professeurs et des étudiants de l’Université de Montréal.
Ainsi, les chercheurs Richard E.Tremblay (Groupe de recherche en prévention et inadaptation psychosociale), Marcel Boyer (sciences économiques et CIRANO) et Pierre L’Écuyer (informatique et recherche opérationnelle) se sont vu remettre, respectivement, les prix Jacques-Rousseau, Marcel-Vincent et Urgel-Archambault.
Chez les étudiants, Jean-François Théorêt (sciences biologiques) a obtenu le prix Bernard-Belleau, Mélanie Bisson (théologie) et Bruno Forand (histoire) des prix d’excellence Desjardins et André Ménard le prix Ressources naturelles.
Richard E. Tremblay
Depuis la fin de sa scolarité, le directeur fondateur du Groupe de recherche en prévention et inadaptation psychosociale, Richard E. Tremblay, étudie le développement des enfants et leurs comportements déviants. Ses travaux ont eu des retombées majeures en criminologie, éducation, pédiatrie, psychiatrie, psychologie et sciences du comportement en général et ont permis la mise en place de nouvelles pratiques de prévention. Sa contribution scientifique majeure est probablement d’avoir démontré les limites de la théorie de l’apprentissage social des comportements d’agression physique.
Fellow Molson de l’Institut canadien de recherches avancées, M. Tremblay est aussi titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le développement de l’enfant et directeur du Centre d’excellence pour le développement des jeunes enfants, créé par Santé Canada.
Le prix Jacques-Rousseau, institué en 1980 en l’honneur du botaniste, ethnologue et ancien secrétaire de l’ACFAS, est commandité par le ministère de la Recherche, de la Science et de la Technologie.
Marcel Boyer
Directeur général du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) et économiste, Marcel Boyer s’intéresse à l’analyse des situations de marché et à la construction d’une véritable dynamique des industries et des modes d’organisation.
Flexibilité, information, technologie, concurrence et incertitude sont quelques-uns des paramètres de la modélisation qu’il met en jeu afin d’expliquer l’actualité économique.
Auteur ou coauteur de plus de 140 articles et rapports scientifiques, on lui doit également d’importantes contributions dans les domaines de la formation des habitudes et des cycles de consommation ainsi que de la dépendance rationnelle. Il a représenté le Canada pendant huit ans au National Bureau of Economic Research et est membre de la Société royale du Canada. Il collabore depuis près de 30 ans à l’avancement des sciences sociales en s’appuyant sur la synergie du partenariat d’universitaires et de gestionnaires praticiens.
Le prix Marcel-Vincent, créé en 1975 pour honorer la mémoire du premier président francophone de Bell Canada, couronne des travaux en sciences sociales. Il est commandité par Bell Canada.
Pierre L’Écuyer
L’ordinateur permet de simuler la réalité de différents problèmes scientifiques. Mais Pierre L’Écuyer s’est servi de cet outil bien au-delà de la recherche opérationnelle, cet amalgame des mathématiques appliquées, de la statistique et de l’informatique. En effet, ses travaux ont conduit à simuler, et donc à résoudre, des problèmes complexes dans les domaines des sciences, des communications, des services de santé et des affaires.
Pierre L’Écuyer est une sommité internationale en matière de génération de valeurs aléatoires par ordinateur, un chef de file en optimisation, un des auteurs les plus cités sur ce sujet et un conférenciers parmi les plus en demande. Ses recettes se retrouvent dans la plupart des logiciels de simulation et d’optimisation. La pertinence de ses travaux s’étend, au-delà de la recherche fondamentale, à la pratique commerciale et industrielle.
Athlète et entraîneur de haut niveau, c’est aussi un travailleur acharné, discipliné et un auteur prolifique. Bref, un modèle pour ses collègues et étudiants.
Le prix Urgel-Archambault a été instauré en 1953 en l’honneur du directeur fondateur de l’École Polytechnique. Il récompense une personne travaillant en sciences physiques, en mathématiques ou en génie. Il est commandité par l’ACFAS.
Jean-François Théorêt
Jean-François Théorêt, étudiant au doctorat en sciences biomédicales, s’intéresse au rôle des cellules sanguines (plaquettes et leucocytes polynucléaires) dans la progression des maladies cardiovasculaires et dans différentes réponses physiologiques normales. Il se penche plus particulièrement sur les échanges biochimiques entre les deux types de cellules sanguines et sur leur influence réciproque en matière d’activité cellulaire. Ses études permettront certainement de mieux comprendre ces phénomènes.
Boursier du gouvernement du Canada (1993-1996) et de la Fondation Georges-Phoenix (1997-1998), M. Théorêt a participé à de nombreux congrès nationaux et internationaux et est l’auteur de plusieurs articles publiés dans des journaux scientifiques d’importance.
Le prix Bernard-Belleau est accordé à un étudiant au doctorat dans le domaine de la santé ou des produits pharmaceutiques. Il est commandité par Shire.
Mélanie Bisson
Mélanie Bisson, étudiante au doctorat en théologie, examine les rapports entre les champs religieux et psychanalytique. Ses travaux visent à montrer la pertinence du discours psychanalytique lacanien pour la recherche future en théologie féministe dans un contexte multireligieux. Ses investigations dans un contexte marqué par les rapports entre chrétiens, musulmans et adeptes de religions autochtones seront renforcées par une étude sur le terrain des relations interculturelles dans un groupe de femmes au Sénégal et par un stage d’études au Département de psychanalyse de l’Université de Paris-VIII. Mélanie Bisson compte déjà à son actif plusieurs publications et communications sur les scènes nationale et internationale.
Les prix d’excellence Desjardins sont attribués à des étudiants qui commencent leur maîtrise ou leur doctorat. Ils sont commandités par la Fondation Desjardins.
Bruno Forand
Les recherches entreprises par Bruno Forand, étudiant à la maîtrise et également lauréat d’un prix Desjardins, visent à mettre en relief l’interrelation de la pensée historique, scientifique et politique au lendemain des guerres civiles. Il explore l’appréciation du monde d’aujourd’hui à partir de l’histoire de la pensée politique du 16e siècle. Ses réflexions partent de préoccupations contemporaines, soit la place et la construction de l’État-nation.
Bruno Forand s’est fait remarquer tôt pour sa capacité d’analyse critique et son apprentissage rapide des méthodes de recherche. Détenteur de plusieurs bourses, dont la bourse d’excellence du Fonds FCAR, il est sur tous les fronts. Engagé socialement et politiquement, il a par ailleurs été consacré meilleur acteur de soutien du 28e Festival de théâtre amateur.
André Ménard
André Ménard, doctorant en géographie-géomatique, est un étudiant exemplaire, selon ses professeurs. Son projet de recherche de maîtrise, très novateur, consistait à utiliser un modèle de simulation de la dynamique forestière pour étudier l’impact de trouées de différentes tailles sur la croissance des jeunes arbres. Ses travaux ont été publiés dans les prestigieuses revues Ecological Modelling et Canadian Journal of Forest Research en plus d’avoir été présentées dans des congrès. Au doctorat, il poursuit des réflexions de nature plus théorique sur la modélisation.
Boursier du CRSNG et du Fonds FCAR, M. Ménard a aussi obtenu en 2001 la bourse de la Fondation Bourgie ainsi que le prix Ludger-Beauregard.
Le prix Ressources naturelles, commandité par Ressources naturelles Canada, est attribué à un étudiant qui commence son doctorat dans les domaines de l’énergie, des mines, de la foresterie ou des sciences de la terre.
Nombre record d’admissions au doctorat en médecine vétérinaire
Au trimestre d’automne, 333 étudiants se sont inscrits au doctorat en médecine vétérinaire, soit 263 femmes (79 %) et 70 hommes. De ce nombre, 11 sont des médecins vétérinaires formés à l’étranger et admis en cours de programme, en deuxième, troisième ou quatrième année.
De plus, une étudiante canadienne admise en quatrième année a fait ses premières années d’études à l’Université Ross (St. Kitts). Par ailleurs, les échanges d’étudiants deviennent de plus en plus populaires.
Ainsi, grâce à des programmes d’échanges d’une durée de un an, une étudiante effectue ses études à l’Atlantic Veterinary College et une autre à l’École nationale vétérinaire de Lyon. De son côté, la Faculté accueille six étudiants français et belges en deuxième, troisième et quatrième année. À ceux-ci s’ajoutent environ 120 autres étudiants français et belges qui effectuent leurs stages cliniques au CHUV en 2002-2003.
Huit finalistes au Gala Forces AVENIR
Le jeudi 10 octobre prochain au marché Bonsecours aura lieu le Gala Forces AVENIR, au cours duquel on remettra 115 000 $ sous la forme de bourses et de stages internationaux pour reconnaître l’engagement et l’excellence chez les étudiants des universités québécoises.
L’Université de Montréal aura cinq projets et trois personnalités finalistes:
• affaires et vie économique: U21;
• entraide, paix et justice: projet SAFINA;
• santé: Comité d’action sociale et internationale (CASI); Les animaux des jeunes de la rue;
• société, communication et éducation: GRIP-Montréal;
• personnalités: 1er cycle, Raphaëlle Derome et Christine Renaud; 2e et 3e cycles, Joël Monzée.
Renseignements: www.forcesavenir.qc.ca ou (514) 343-6111, poste 1423.