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William Grassie, président de la Fondation John Templeton, qu’on voit ici en compagnie desthéologiens Hubert Doucet et Solange Lefebvre, a rendu visite récemment aux membres du Centre d’étude des religions, qui s’étaient réunis à l’Institut de recherche en biologie végétale. |
Peut-on être à la fois darwiniste et chrétien? La religion s’explique-t-elle par la biologie et la sélection naturelle? L’âme humaine existe-t-elle? Voici quelques questions qui feront l’objet de recherches menées par des chercheurs des sciences de la nature et des sciences humaines et sociales.
C’est grâce à une subvention de 100 000 $US sur trois ans de la Fondation John Templeton que le Centre d’étude des religions de l’Université de Montréal (CERUM) a pu mettre sur pied ce projet de collaboration qui vise à établir un dialogue entre sciences et religions.
Utopique? Pas si sûr, selon Solange Lefebvre, directrice du Centre et professeure à la Faculté de théologie. «Certes, il existe des difficultés, mais cette tentative de rapprochement correspond à un besoin. Plusieurs professeurs de l’Université sont d’ailleurs déjà très activement engagés dans le dialogue, et le projet en réunit plus d’une quinzaine, souligne-t-elle. En outre, le Centre d’études médiévales, partenaire du CERUM, organisera un colloque au printemps 2004 sur les grandes questions, très approfondies au Moyen Âge, liées à cet axe de recherche.»
Créé il y a seulement deux ans, le CERUM compte près de 70 membres issus de diverses disciplines, dont les professeurs Bartha Maria Knoppers, de la Faculté de droit, Louis Lessard et Jean-Bernard Derome, du Département de physique, Jean Turgeon, du Département de mathématiques, Jean Grondin, du Département de philosophie, Yakov Rabkin, du Département d’histoire, Guy Durand, de la Faculté de théologie, et André Bouchard, directeur de l’Institut de recherche en biologie végétale. Le projet financé par la Fondation John Templeton sera l’occasion pour ces chercheurs et plusieurs autres de se pencher sur les questions liées à la continuité et à la discontinuité.
Sous la coordination d’un comité interdisciplinaire dirigé par Hubert Doucet, professeur à la Faculté de théologie et directeur du programme en bioéthique, le projet du CERUM visera plus précisément à établir un dialogue entre trois champs principaux: la cosmogenèse (évolution de l’Univers), la phylogenèse (évolution de la vie) et la psychogenèse (évolution de la personne).
La recherche poursuivie s’inscrira dans un séminaire mensuel interdisciplinaire du CERUM. Le Centre invitera aussi des experts dans des cours de premier cycle et organisera des conférences publiques. Trois colloques sont prévus, dont le premier à l’automne 2003.
Pour plus d’information sur le projet et les activités du Centre d’étude des religions, consultez le site Web du CERUM: www.cerum.umontreal.ca.
Dominique Nancy