Les idées d’innovation
de 2002
Vingt-neuf étudiants et professeurs de l’Université de Montréal, de HEC Montréal et de l’École Polytechnique ont reçu la semaine dernière des prix et bourses à l’occasion du cinquième concours d’innovation du Centre d’entrepreneurship HEC-Poly-UdeM. Ce concours vise le développement d’idées en projets concrets et réalisables pouvant constituer une rampe de lancement pour de jeunes entrepreneurs. Il se déroule en trois étapes: le choix des meilleures idées novatrices, le choix des meilleurs projets d’entreprise et le choix des finalistes pour l’aide financière au démarrage d’entreprises.
Basé sur l’innovation, le concours s’adresse non seulement aux étudiants et aux diplômés récents des trois établissements mais aussi à leurs professeurs et employés désireux de se lancer en affaires. Il permet aux candidats de faire valoir leurs idées novatrices dans les domaines commercial, social, technologique et scientifique.
Les lauréats 2002 sont:
ApSTAT technologies. Yoshua Bengio, professeur au Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’UdeM, Nicolas Chapados, Charles Dugas et Pascal Vincent, tous trois candidats au doctorat en informatique, reçoivent deux bourses d’une valeur totale de 20 000 $. Leur projet vise à effectuer des percées scientifiques et techniques fondamentales pour en faire profiter tout le marché de l’assurance.
Biologix inc. Benoît Deslauriers, candidat au doctorat en sciences biomédicales à la Faculté de médecine, Ettore Merlo, professeur à l’École Polytechnique, Giuliano Antonio, candidat au doctorat en génie informatique à l’École Polytechnique, et Pavel Hamet, professeur à la Faculté de médecine, veulent mettre au point une méthode formelle de réingénierie qui permettra une meilleure répartition des tâches entre humains et ordinateurs dans le domaine de la bio-informatique. Ils obtiennent un financement de 15 000 $.
Callio Technologies accompagne les entreprises qui entreprennent des démarches en vue de se conformer aux standards de la norme ISO 177799 relative à la sécurité informatique. Les entrepreneurs, René St-Germain, étudiant en commerce électronique à HEC Montréal, et Nicolas Bergevin, bachelier en administration des affaires de HEC Montréal, reçoivent 12 000 $ pour lancer leur entreprise.
PureLink Technology. Emerson Nérat, étudiant à la maîtrise en génie physique à l’École Polytechnique, reçoit 8000 $ pour créer un système de poursuite de bagages sans fil, de l’enregistrement jusqu’à la destination définitive.
Art Hebdo. Yanouk Poirier, diplômée de HEC Montréal, obtient 5000 $ pour son projet de vitrine promotionnelle du monde des arts. Cette vitrine servira à faciliter les échanges entre les acheteurs et les vendeurs et permettra de regrouper sous une même enseigne la communauté des arts.
MapIntel vise la mise en marché des albums et des spectacles musicaux d’artistes québécois indépendants grâce à la constitution d’un réseau distribué et d’un système de géomarketing. Benjamin Masse, étudiant en gestion et en archéologie de HEC Montréal et de l’UdeM, remporte une bourse de 5000 $.
L’arche du boucher concevra des produits de boucherie et de charcuterie fine certifiés biologiques en provenance directe de la ferme. Pour leur projet d’entreprise, Isabelle Dubuc, étudiante en management à HEC Montréal, et Pierre-Luc Boucher (D.E.P. en boucherie) obtiennent 4000 $.
Solutions technologiques@utonome, mise sur pied par un étudiant de HEC Montréal, Jean-Patrick Godbout, propose des solutions technologiques avancées de partage, de diffusion et de gestion d’informations spécialisées pour les organismes de sports et loisirs. Son projet lui a valu 3500 $.
@complices communication interactive. Richard S. Matte, étudiant en gestion à HEC Montréal et au baccalauréat multidisciplinaire à l’UdeM, et Éric Rousseau (baccalauréat multidisciplinaire de l’UdeM) veulent accompagner les moyennes et grandes entreprises québécoises dans la rentabilisation de leur commerce électronique en élaborant et diffusant des campagnes marketing traditionnelles et numériques. Ils ont obtenu deux bourses d’une valeur totale de 3000 $.
Création Concept. Bruno Chinelli, étudiant au baccalauréat en administration des affaires à HEC Montréal, offre un concept de décor intérieur unique par la reproduction de ciels étoilés, l’ajout d’effets spéciaux d’éclairage et de nouveaux systèmes de plafond autant pour les particuliers que pour les clientèles hôtelière et commerciale du Québec. Il lui a été remis 3000 $.
Centre de garde Évasion propose une gamme de services et d’activités adaptées susceptibles de faciliter le maintien à domicile. Ramona Mincic et Martha Ortiz, toutes deux étudiantes en gestion à HEC Montréal, reçoivent 2500 $ du Centre d’entrepreneurship.
Ferme d’élevage Samson. Pier-Olivier Samson entend élever des taures de boucherie de haute qualité pour la reproduction. Le projet de l’étudiant de HEC Montréal obtient 2000 $.
Magazine Univers-Cité. Édouard Irani, étudiant en finances à HEC Montréal, et Mélanie Sabourin, étudiante en études françaises à l’Université de Montréal, offriront par l’entremise d’un magazine de qualité de l’information pertinente relative à la vie étudiante universitaire à la clientèle des établissements universitaires de l’île de Montréal. Ils ont reçu pour ce projet 2000 $.
Compagnie e-Mdpro veut mettre en marché des logiciels et offrir des services dans le domaine de l’informatique médicale en Amérique du Nord, en Europe et dans les pays en voie de développement. Les entrepreneurs gagnent une bourse de 1000$. Il s’agit de: Nadia T.-Matchum (génie biomédical à l’UdeM), Dominique Owona (micro-informatique au Collège de l’Estrie) et Isaach Nyobe (informatique de gestion à Sherbrooke).
Larisma représentation. Julien Martel, Antoine La Rivière et Philippe Sicard, étudiants au baccalauréat en administration des affaires à HEC Montréal, établiront un réseau de ventes et de marchandisage capable de répondre aux besoins des compagnies de boissons de petite taille du Québec. Le Centre d’entrepreneurship leur a remis un prix de 1000 $.
Pour en savoir plus sur le Centre et les services qu’il offre, on peut consulter le site Internet suivant: www.hec.ca/entrepreneurship.
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Le doyen Joseph Hubert, le directeur de HEC Montréal, Jean-Marie Toulouse, Robert Gagné, titulaire de la Chaire, Paul Tellier, président-directeur général du CN,et le recteur Robert Lacroix. |
Création de la Chaire CN en intermodalité des transports
La Chaire CN en intermodalité des transports a été officiellement inaugurée le 6 novembre dernier. C’est un don de 1,2 M$ du CN qui a permis la mise sur pied de cette chaire consacrée à l’économie et aux politiques intermodales de transport, c’est-à-dire au transport de marchandises combinant au moins deux modes de transport (aérien, routier, maritime ou ferroviaire) pour assurer la livraison des marchandises.
«La compétitivité économique et la prospérité de l’Amérique du Nord sont intimement liées à la capacité de maintenir une vigoureuse infrastructure de transport. Et l’avenir du transport sur le continent dépendra des innovations et des perfectionnements dont bénéficieront les services de transport intermodal», a souligné Paul Tellier, président-directeur général du CN. Robert Gagné, professeur à l’Institut d’économie appliquée de HEC Montréal, a été nommé titulaire de la nouvelle chaire, qui s’intégrera au Centre de recherche sur les transports et à la Faculté des arts et des sciences.
Prix du Gouverneur général pour Judith Lavoie
Judith Lavoie, professeure au Département de linguistique et de traduction,
est la lauréate du Prix du Gouverneur général 2002 dans
la catégorie «études et essais en langue française».
Mme Lavoie a obtenu ce prix de 15 000 $ accordé par le Conseil
des arts du Canada pour son ouvrage intitulé Mark Twain et
la parole noire, publié aux Presses de l’Université de Montréal.
Il s’agit d’une analyse de l’œuvre originale Adventures of Huckleberry Finn, de Mark Twain, et de ses traductions françaises. L’auteure propose des pistes nouvelles en matière de traduction en amenant la notion de «créolisé». Cela mène à la retraduction, dans son intégralité, du roman de Twain. «La réflexion sur le Black English, le parler noir, et les métamorphoses de l’œuvre dues aux diverses traductions françaises sont tout simplement renversantes», ont fait valoir les jurés.
Décès d’Émile Ollivier
Le romancier et sociologue Émile Ollivier est décédé le 10 novembre des suites d’une crise cardiaque à l’âge de 62 ans. Il était professeur à la Faculté des sciences de l’éducation depuis 1977.
D’origine haïtienne, Émile Ollivier a quitté son pays natal au moment de l’avènement de la dictature de François Duvalier, dans les années 60, pour immigrer au Québec. Après avoir enseigné à Amos, en Abitibi, puis à Beauharnois, le docteur en sociologie s’est installé avec sa famille dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, où il a vécu la plus grande partie de sa vie.
Très engagé dans l’alphabétisation et l’éducation aux adultes, l’auteur de Mille eaux et d’Exil s’est également distingué comme écrivain. Ses œuvres, des romans, des essais, des recueils de nouvelles et des ouvrages sociologiques, ont remporté de nombreux prix. Soulignons, entre autres, le prix Jacques-Roumain pour Mère-Solitude en 1985, le Prix du Journal de Montréal pour La discorde aux cent voix et le Prix de la Ville de Montréal pour Passages, en 1991. Son dernier roman Regarde, regarde les lions a été publié en 2001 chez Albin Michel.
Deux nouvelles chaires de recherche du Canada
L’Université de Montréal accueillera bientôt deux nouveaux titulaires de chaires de recherche du Canada. Il s’agit de Pierre Jolicœur, de l’Université de Waterloo, et de Michaël Mourez, de l’Université Harvard.
Pierre Jolicœur
M. Jolicœur occupera la Chaire de recherche du Canada en sciences cognitives expérimentales, où il étudiera l’attention chez l’être humain et son rapport avec la perception et la réflexion. Cette recherche permettra aux concepteurs de systèmes de mieux comprendre la réaction de l’humain quant aux demandes simultanées d’attention.
Les progrès technologiques ont permis de beaucoup améliorer les réseaux des communications. Peu importe où l’on se trouve, on peut rester en contact avec les membres de son entourage et avoir accès instantanément, un peu partout dans le monde, à une grande quantité de données. De ces technologies découle la nécessité d’une plus grande capacité d’attention, qu’on soit au travail ou dans sa voiture.
Auteur de 75 articles, de 8 chapitres de livres et de plus de 120 présentations de conférence, M. Jolicœur est membre du comité de rédaction de sept revues scientifiques et a présidé la Société canadienne du cerveau, comportement et sciences cognitives.
La recherche actuelle de Pierre Jolicœur s’articule autour de la connaissance de la capacité d’attention au moyen de méthodes psychophysique et chronométrique.
Son objectif à long terme est de comprendre le rôle de l’attention dans la perception humaine et la réflexion, ainsi que le défaut d’attention, qui se produit lorsqu’une personne est exposée à trop de stimulus ou doit exécuter plusieurs tâches à la fois.
Au-delà de la recherche fondamentale, M. Jolicœur poursuivra plusieurs collaborations entreprises avec des concepteurs de systèmes dans les domaines de la computation et des télécommunications pour concevoir de nouveaux outils, dont des systèmes d’assistance numériques personnels sans fil, qui peuvent transmettre des données de manière sécuritaire et efficace. Il examinera plus particulièrement les déterminants des limites de la conscience humaine lors de l’exécution de tâches qui demandent beaucoup d’attention, comme conduire tout en parlant au téléphone.
Michaël Mourez
Le microbiologiste Michaël Mourez, de l’Université Harvard, occupera la Chaire de recherche du Canada sur les maladies animales d’origine bactérienne. Il étudiera le fonctionnement, l’assemblage et l’importance des molécules adhésines dans les infections animales.
Ultimement ses recherches permettront de découvrir de nouveaux traitements antibactériens et de réduire l’utilisation d’antibiotiques chez les animaux et, indirectement, chez les humains.
La bactérie Escherichia coli (E. coli) est tristement connue pour les infections parfois mortelles qu’elle cause chez de nombreuses espèces animales et même chez l’homme. En 2000, elle a été à la source du drame de Walkerton, en Ontario, et elle fait des victimes chaque été, notamment par la maladie du hamburger. Pour Michaël Mourez, la bactérie E. coli a des particularités biologiques qui en font un sujet d’étude idéal pour découvrir de nouveaux outils servant au contrôle des infections bactériennes.
Chercheur de réputation internationale, Michaël Mourez a déjà mis au point des inhibiteurs de toxines sécrétées par la bactérie responsable de la maladie du charbon et des inhibiteurs qui permettent de protéger les animaux. Les résultats de ses travaux ont été publiés à plusieurs reprises dans des revues aussi prestigieuses que Science ou Nature.
L’objectif de la chaire que M. Mourez dirigera sera tout d’abord d’étudier le fonctionnement, l’assemblage et l’importance, dans les infections animales, des molécules adhésines. Ces molécules permettent aux microbes de cibler un organe particulier ou encore de rendre plus efficace l’action de certaines toxines.
Ensuite, l’équipe de chercheurs tentera de créer des moyens de réduire l’efficacité des molécules adhésines pour ainsi proposer de nouveaux traitements antibactériens pour plusieurs maladies et réduire l’utilisation d’antibiotiques chez les animaux et, indirectement, chez les humains.
De plus, MM. Jolicœur et Mourez bénéficieront de subventions d’infrastructure de 146 000 $ et de 129 000 $ respectivement.
