Le nombre d’étudiants inscrits aux premier et deuxième cycles à l’Université de Montréal est demeuré en hausse pour les années 1998-1999 à 2001-2002, révèlent les statistiques du Bureau de recherche institutionnelle. Quant au troisième cycle, il est en voie de reprendre sa croissance puisque les données préliminaires du Registrariat quant aux inscriptions de l’automne 2002 annoncent une augmentation de 2,5 % pour ce niveau, alors que le deuxième cycle connaît un accroissement de 3,5 %.
Ces statistiques, présentées à l’Assemblée universitaire le 16 décembre par Nicole Duhamel-Maestracci, du vice-rectorat à l’enseignement de premier cycle et à la formation continue, et le doyen de la Faculté des études supérieures, Louis Maheu, indiquent cependant que la tendance diffère selon le secteur disciplinaire.
Au premier cycle, les quatre grands champs d’études (arts et lettres, sciences de la santé, sciences humaines ainsi que sciences pures et appliquées) sont à la hausse tant en ce qui concerne les inscriptions que le nombre de demandes d’admission reçues à l’automne de chaque année depuis 1998-1999.
En sciences de la santé, où les contingentements sont la règle, c’est presque le statu quo qui prévaut tandis que les arts et lettres affichent une hausse légère. En sciences humaines, en revanche, l’augmentation des inscriptions est manifeste de même qu’en sciences, où elle est particulièrement marquée depuis 2001.
Les nouvelles inscriptions se sont accrues de 31 % depuis 1998, a remarqué Mme Duhamel-Maestracci, tandis que le nombre d’étudiants, en équivalents temps complet (EETC), progressait de 20 % à l’Université.
Dans les programmes de deuxième cycle de formation continue, les inscriptions totales ont progressé de 22,4 %, a affirmé M. Maheu. La hausse a été de 57 % en arts et lettres et de 44 % en sciences humaines et sociales. Par contre, en maîtrise, l’augmentation des clientèles n’a été que de 3,4 % de l’automne 1998 à l’automne 2001. C’est en sciences pures et appliquées que l’augmentation a été la plus forte (17,6 %). En sciences humaines et sociales, on observe une chute de 4,2 % des clientèles à la maîtrise.
Au doctorat, il y a eu une diminution générale des clientèles de 5,6 %, malgré une hausse de près de 5 % dans les sciences de la santé.
Quant à la persévérance dans les études, dont le vice-rectorat à l’enseignement suit attentivement l’évolution depuis une quinzaine d’années, elle progresse également. Ainsi, le rapport déposé par Mme Duhamel-Maestracci à l’Assemblée universitaire révèle que quatre ans au moins après leur entrée dans un programme 66,7 % des étudiants de la cohorte de 1995 avaient obtenu leur diplôme ou étaient toujours inscrits à l’Université de Montréal. La cohorte de 1987, la première pour laquelle ce genre de données est disponible, avait un taux de persévérance d’à peine plus de 60 %.
Françoise Lachance