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Yves Lamarre |
Le magazine Québec Science a retenu trois recherches menées à l’Université de Montréal parmi ses découvertes de l’année. Les découvreurs honorés sont tous trois de la Faculté de médecine: Yves Lamarre (Groupe de recherche sur le système nerveux central), Hui Fang Chen (Département de chirurgie) et Michel Desjardins (Département de pathologie et biologie cellulaire).
Grâce à Yves Lamarre et à son équipe, on connaît mieux les neurones qui participent à la transmission des plaisirs charnels. «Avant même d’être apte à percevoir le toucher, un bébé naissant peut ressentir tout le plaisir que procure une caresse grâce à un réseau de fibres nerveuses qui en interprète uniquement la dimension affective», signale le chercheur cité dans le magazine. Les résultats des travaux d’Yves Lamarre ont été publiés dans Nature Neuroscience et ont fait l’objet d’un article dans le numéro du 23 septembre 2002 de Forum
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Hui Fang Chen |
À l’hôpital Notre-Dame, du CHUM, l’équipe de Hui Fang Chen a réussi à greffer des ovaires prélevés chez des rates sur d’autres rats femelles après avoir congelé ces glandes dans l’azote liquide. Les travaux de cette équipe, dont les résultats sont parus dans la revue Nature et auxquels Forum a consacré un article le 26 août dernier, pourraient entraîner des applications en médecine de la reproduction chez l’être humain. Peut-être aussi qu’un jour cette technique permettra aux jeunes filles devant subir des traitements de chimiothérapie d’éviter les problèmes de stérilité qui y sont associés. Greffer des organes congelés pourrait également mettre fin à la pénurie qui sévit presque partout où des transplantations sont pratiquées.
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Michel Desjardins |
Quant à Michel Desjardins, il a publié dans la revue Cell le résultat d’une recherche dont le but était l’identification de plus de 140 protéines du phagosome. «Le phagosome est un compartiment des macrophages où sont détruits les agents infectieux, expliquait le chercheur à Forum dans sa livraison du 19 mars 2001. Il y a au moins 500 protéines dans ce compartiment. Nos travaux consistent à identifier chacune de ces protéines par spectrométrie de masse. Le procédé nous permet également de noter les modifications fines que la cellule apporte à ses protéines pour les rendre fonctionnelles.» Ces travaux et leurs résultats ont été cités par l’éditeur de Québec Science comme une référence en protéomique. Cinq membres de l’équipe du professeur Desjardins — Roberto Diez, Sophie Duclos, Étienne Gagnon, Jean-François Dermine et Christiane Rondeau — cosignaient l’article.
Mathieu-Robert Sauvé