Surplus de 2,6 M$ pour l’exercice financier 2001-2002
L’Université de Montréal a terminé la dernière année budgétaire avec un surplus de 2,6 M$ dans son fonds de fonctionnement. Ce surplus a été utilisé pour réduire le déficit accumulé des années passées, qui a été ramené à 44 M$.
Les revenus, pour l’année 2001-2002, se sont élevés à 695 M$, une augmentation de 21 % par rapport à l’année précédente, tandis que les dépenses ont totalisé 608 M$, en croissance de 14 %.
Ce changement à la hausse dans les revenus est dû principalement l’augmentation de la subvention du ministère de l’Éducation, qui en est à la deuxième année de son plan de réinvestissement. L’accroissement des clientèles étudiantes de 5,1 % pour 2001-2002 et de 14,8 % sur trois ans a aussi fortement contribué à cette croissance des revenus. C’est ce qu’ont expliqué le vice-recteur exécutif Michel Trahan et le directeur des finances, André Racette, à la première séance de l’Assemblée universitaire de l’année 2003, qui avait lieu le 27 janvier.
Quant à l’accroissement des dépenses, il s’est manifesté principalement parmi le personnel enseignant (14 M$) en raison du recrutement de 116 nouveaux professeurs. Chez le personnel professionnel et de soutien, l’augmentation des dépenses est de 11 M$. La hausse des dépenses a surtout profité aux facultés et aux bourses pour les étudiants (88 %) ainsi qu’aux bibliothèques et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (17 %), a souligné M. Racette.
En ce qui concerne la recherche, les revenus se sont accrus de 53 %, soit de 67,5 M$. Quant aux encaissements et aux engagements faits dans le contexte de la campagne de financement Un monde de projets, ils s’élevaient, au 31 mai 2002, à 93 M$ pour l’Université seulement et à 155 M$ si l’on tient compte de l’École Polytechnique et de HEC Montréal.
Alors que la première phase de réinvestissement dans les universités, amorcée il y a trois ans, prend fin cette année, le recteur Robert Lacroix a dit espérer que le gouvernement du Québec s’engage à procéder à une seconde phase de réinvestissement, et ce, quel que soit le parti au pouvoir à l’issue de la prochaine campagne électorale. Selon M. Lacroix, le rapport de la Conférence des recteurs sur les écarts de financement entre les universités québécoises et celles du reste du Canada, rendu public la semaine dernière, ne laisse aucun doute sur la nécessité d’un tel réinvestissement.
CHUM et médecine
Le projet de construction du CHUM est «un dossier qui continue à ne pas être facile», a par ailleurs affirmé le recteur, qui a rencontré récemment le ministre de la Santé François Legault pour en discuter. «Il n’y a encore rien de définitif, a-t-il précisé. Mais nous souhaitons toujours en arriver rapidement à une décision définitive afin d’éviter que le CHUM devienne un enjeu électoral, ce qui entraînerait un retard de deux ans.»
Parlant de la situation à la Faculté de médecine, la nouvelle vice-rectrice à l’enseignement de premier cycle et à la formation continue, Maryse Rinfret-Raynor, a constaté que l’Université subissait les conséquences d’un conflit dont elle n’était pas partie puisqu’il oppose les médecins spécialistes et le ministère de la Santé et des Services sociaux. Ce conflit touche surtout les étudiants de première et de deuxième année, mais la Faculté a établi des mesures transitoires afin que ces derniers en soient affectés le moins possible, a ajouté la vice-rectrice.
Les étudiants de troisième et de quatrième année ont été très peu touchés par ce conflit, sauf au cours des deux dernières semaines, où «ils étaient moins bien accueillis dans les unités de soins». Enfin, les résidents subissent très peu les effets du conflit, a poursuivi Mme Rinfret-Raynor, qui a exprimé la volonté de l’Université de tout mettre en œuvre pour que les étudiants puissent terminer leur trimestre.
Françoise Lachance