Édition du 5 mai 2003
 
  Mention honorable pour l'UdeM à la simulation onusienne du NCCA
Le professeur Michel Fortmann voudrait faire de cet événement une activité créditée.

Pour la deuxième année d'affilée, la délégation étudiante de l'Université de Montréal à la simulation onusienne organisée par le National College Conference Association des États-Unis (NCCA) s'est classée parmi les 30 meilleures des 190 délégations qui ont participé à l'événement. Cette performance a valu une mention honorable au groupe de l'UdeM, composé d'une trentaine d'étudiants de divers départements, plus particulièrement de science politique.

L'événement, connu sous le nom de National Model United Nations, s'est tenu dans la semaine du 14 avril au siège même de l'ONU, à New York, et constitue la plus importante de toutes les simulations des Nations Unies à se dérouler un peu partout dans le monde. Il réunissait quelque 3100 participants en provenance de divers pays, dont les États-Unis, le Canada, la France, l'Allemagne, le Mexique et le Japon.

«L'objectif est à la fois de nous familiariser avec les rouages de l'organisation internationale, d'échanger des idées avec des étudiants de différentes nationalités et d'acquérir une formation pratique à l'aide d'un instrument de la "vraie vie"», explique Gabriel De Santis-Caron, étudiant en études internationales et l'un des trois délégués en chef avec Leyla Di Cori (science politique) et Mario Antonio Ebcim (sciences économiques).

Entraînement intensif
L'équipe de l'Université de Montréal représentait l'Italie et ses membres devaient participer aux débats d'une vingtaine d'instances ou de comités, dont l'OMS, l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité, les commissions sur le droit international, le droit des enfants et le désarmement tout en défendant des positions que l'Italie aurait vraisemblablement soutenues.

Cette façon de procéder nécessite donc une préparation minutieuse de la part des participants, qui doivent non seulement tout connaître du pays qu'ils représentent mais également savoir établir des alliances stratégiques pour faire adopter des résolutions, pouvoir plaider en anglais parfois de manière impromptue et présenter des mémoires impeccables rédigés dans cette langue.

Sous la supervision des professeurs Michel Fortmann et Marie-Joëlle Zahar, du Département de science politique, les délégués se sont entraînés à raison de trois heures par semaine pendant un trimestre complet, en plus de leurs cours. Les étudiants ont aussi dû trouver le financement nécessaire, soit 35 000 $, dont un peu moins de la moitié est venue du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international.

L'UdeM prenant part à la simulation pour une quatrième fois, l'organisation de l'activité commence à être bien rodée. «L'activité est ouverte à tous les étudiants et nous avons reçu 200 demandes de participation», précise Leyla Di Cori, qui en était à sa deuxième expérience. Après une première «sélection naturelle», les délégués ont été choisis en fonction de leurs habiletés à plaider en public et à improviser un discours en anglais.

Formation créditée
Le professeur Fortmann juge l'expérience suffisamment formatrice pour qu'elle soit reconnue comme une activité de formation créditée, ce que font d'autres universités. «L'activité devrait être assimilée à un stage crédité l'an prochain, espère-t-il. Associé à un cours de préparation sur les Nations Unies et que nous espérons offrir en septembre 2005, l'ensemble vaudrait six crédits.»

Quant aux étudiants qui y ont participé, ils estiment qu'il s'agit d'une «expérience extraordinaire». «Je la recommande à tous ceux qui s'intéressent à l'actualité internationale», indique Gabriel De Santis-Caron. «Il faut être dévoué à la chose, mais l'activité représente un formidable apprentissage de la coopération malgré le contexte compétitif de l'événement», ajoute Leyla Di Cori.

Daniel Baril



 
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