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André Caillé, président-directeur général d’Hydro-Québec et nouveau chancelier de l’Université, et Robert Brown, président du conseil d’administration d’Air Canada, assumaient la coprésidence de cette campagne. Ils ont aujourd’hui toutes les raisons de sourire. |
La campagne de financement de l’Université de Montréal et de ses écoles affiliées Un monde de projets a permis d’amasser pas moins de 218 M$. Le résultat final a été dévoilé jeudi dernier, au cours d’une cérémonie de clôture tenue au Hall d’honneur du Pavillon principal.
Amorcée en avril 2000, la campagne visait un objectif initial de 125 M$. Cet objectif a donc été dépassé de 93 M$, ce qui constitue un sommet inégalé pour une campagne de financement en milieu universitaire francophone. À ces sommes viennent s’ajouter, par effet de levier, 228 M$ injectés par les gouvernements du Québec et du Canada. Le total général s’établit donc à 446 M$.
«Ce succès va servir à la plus noble des causes, soit le progrès de nos trois plus grands établissements universitaires qui préparent l’avenir de nos jeunes. Notre société connaîtra ainsi une meilleure destinée», s’est réjoui Paul Desmarais, président d’honneur de la campagne, qui a adressé son message par voie de vidéo. Le président de Power Corporation a attribué le succès sans précédent de cette campagne à l’excellente réputation acquise par l’UdeM, HEC Montréal et l’École Polytechnique.
M. Desmarais était secondé dans son rôle par deux coprésidents, soit Robert Brown, président du conseil d’administration d’Air Canada, et André Caillé, président-directeur général d’Hydro-Québec et nommé récemment chancelier de l’Université de Montréal. Leur travail a été relayé dans les entreprises par un cabinet de campagne composé d’une trentaine de personnalités prestigieuses du monde des affaires.
Et les entreprises ne sont pas les seules à s’être montrées généreuses puisque 36 % des 218 M$ proviennent de particuliers. Au total, ce sont plus de 4000 donateurs et bénévoles qui ont contribué au succès de cette campagne et que le recteur Robert Lacroix a tenu à remercier chaleureusement.
Le chantier du savoir
Outre le béton présentement coulé sur les chantiers du campus, les sommes recueillies profiteront ultimement au «chantier du savoir». C’est du moins sur cet aspect que misait la vidéo présentée à la cérémonie de clôture. «Le savoir est la seule chose qui compte», avait déjà déclaré Robert Brown au début de la campagne.
Deux exemples parmi d’autres: le Pavillon J.-Armand-Bombardier, consacré à la nanotechnologie, à la biotechnologie et à l’aérospatiale, permettra de créer un pôle scientifique d’envergure internationale en sciences, génie et santé; et à lui seul, le Pavillon Jean-Coutu ouvrira ses portes à quelque 500 étudiants supplémentaires en pharmacie.
L’humour était également au rendez-vous à cette cérémonie. Les invités ont en effet pu assister à une doublure hilarante de deux scènes célèbres du Déclin de l’empire américain: une professeure est interviewée par une journaliste sur un imposant ouvrage qui présente la mission de l’Université de Montréal pour l’an 2000; plus tard, les quatre personnages masculins du film amorcent une danse endiablée, dans la cuisine, sur une kyrielle de centres de recherche et d’entreprises subventionnaires.
L’ex-maire de Montréal, Jean Drapeau, était également de la fête. Personnifié par Jean-Guy Moreau, celui qu’on a parfois qualifié de mégalomane a déclaré, après avoir constaté du haut du ciel les importants développements du campus, qu’il aurait bien aimé être recteur de l’Université de Montréal.
Daniel Baril