Julie Pilon

Sur un air de violoncelle, trois danseuses se renvoient une balle de métal qui symbolise le désir, le désespoir ou l’amour. Avec grâce, elles s’étreignent et se repoussent au rythme d’une musique envoûtante. C’est Accord perdu, la chorégraphie de Julie Pilon, professeure de danse au Service des activités culturelles (SAC) et jeune chorégraphe.

Le public pourra voir cette performance mettant en vedette Esther Gaudette, Rachèle Gemme et Julie Siméon les 7, 8 et 9 novembre à l’occasion du spectacle Exil, au Centre d’essai de l’UdeM. Deux autres chorégraphies, de Geneviève La et Catherine Lalonde, compléteront le programme.

«Les ateliers de danse attirent un nombre grandissant de participants, signale Julie Pilon, bachelière en création chorégraphique de l’UQAM. Aucun préalable n’est requis; nous accueillons donc tous ceux qui veulent danser et qui sont prêts à y mettre le temps et l’énergie.»

En plus des ateliers qu’elle donne à l’Université de Montréal, Julie Pilon enseigne la danse contemporaine au Collège de Rosemont et au Cégep de Sorel-Tracy. Elle a remarqué que, depuis son arrivée au SAC il y a trois ans, la popularité de la danse s’est accrue. Au point où il a fallu ajouter des ateliers pour répondre à la demande.

Esther Gaudette, Rachèle Gemme et Julie Siméon interprètent Accord perdu, de Julie Pilon.

Marie-France Labelle, responsable du secteur Arts et monde au SAC, se réjouit que la danse contemporaine plaise de plus en plus. Les auditions de la troupe Danse Université de Montréal (DUM) donnent lieu à un tel engouement qu’on a décidé de créer une seconde troupe, Synapse, dirigée par Julie Pilon. Cette troupe réunit 18 danseuses et 1 danseur et donne un spectacle par année, en première partie de la DUM.

«Les gens en veulent toujours plus, affirme Mme Labelle. Le dernier spectacle de danse a rempli le Centre d’essai quatre soirs d’affilée. Nous accueillons des participants de tous les âges et de différentes disciplines: anthropologie, sciences biologiques, médecine, génie.»

Chaque fois que la troupe DUM organise ses auditions, une soixantaine de personnes s’y présentent pour une quinzaine de places. Tous peuvent s’inscrire aux ateliers, qui se déroulent trois soirs par semaine.

Le spectacle présenté cette semaine veut encourager le travail des jeunes chorégraphes, qui ont rarement l’occasion de travailler avec des professionnelles. «C’est une première, signale Mme Labelle. Nous invitons la communauté universitaire à profiter de cette occasion pour venir découvrir la danse contemporaine.»

Mathieu-Robert Sauvé

Exil, du 7 au 9 novembre à 20 h, au Centre d’essai de l’Université de Montréal, 6e étage du Pavillon J.-A.-DeSève, 2332, boulevard Édouard-Montpetit; entrée: 15 $ (étudiants: 10 $).