Étudiante en enseignement du français au secondaire, Julie Noël doit concilier vie de famille et études universitaires. «Heureusement qu’il y a Le baluchon, dit-elle à propos de la halte-garderie qui a ouvert ses portes il y a deux ans pour aider les parents aux prises avec des horaires variables. Atom fréquente ce service cinq demi-journées par semaine. C’est fantastique!»
Julie Noël faisait partie de la cinquantaine de parents qui ont participé au Rallye des poussettes, qui s’est tenu sur le campus le 13 novembre. Une des organisatrices de la manifestation, Mireille Chalifour, animatrice à Cigogne, un organisme qui vient actuellement en aide à quelque 200 parents-étudiants, rêve du jour où l’on ouvrira sur le campus une résidence pour familles monoparentales. Elle distribue un tract qui contient plusieurs recommandations: davantage de bourses pour les familles monoparentales; meilleure accessibilité aux services de garde; plus grande flexibilité des programmes d’études; bonification des programmes de prêts et bourses pour tenir compte des réalités parentales.
La vice-rectrice à l’enseignement de premier cycle et à la formation continue, Maryse Rinfret-Raynor, réfute les critiques adressées à l’UdeM. «Nous sommes la plus active des universités québécoises en matière de soutien aux familles», affirme-t-elle. Chaque année, fait-elle valoir, neuf bourses de 3000 $ sont accordées par la Faculté des études supérieures aux étudiantes de troisième cycle qui se préparent à accoucher. De plus, l’Université soutient Le baluchon en payant une partie de son loyer.
Quant aux congés parentaux, Mme Rinfret-Raynor prétend qu’ils ne relèvent pas des maisons d’enseignement. «Nous ne sommes pas de bons interlocuteurs pour cette question, qui est du ressort du gouvernement», dit-elle.
La vice-rectrice ajoute que la majorité des 150 parents qui bénéficient des services du centre de la petite enfance logé dans le Pavillon J.-A.-DeSève sont bel et bien des étudiants et non des employés de l’Université, comme l’écrivait récemment une journaliste de La Presse. «Selon nos données, 60 % des parents sont des étudiants», précise-t-elle.
De plus, des investissements récents ont permis de faire passer le nombre de places dans ce centre de 60 à 80 au cours des deux dernières années. Bref, l’UdeM n’a pas à rougir de sa contribution envers les jeunes familles. Mais, conclut Mme Rinfret-Raynor, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de place pour l’amélioration.