Le Service d’action humanitaire et communautaire (SAHC) a procédé vendredi à l’inauguration de la Maison de la solidarité au local B-4417 du Pavillon J.-A.-DeSève. «Ce n’est pas un grand local mais pour nous, ça représente beaucoup», signale le responsable, Jean-Philippe Fortin, animateur communautaire au SAHC
Les occupants de cette maison (Amnistie internationale, l’Association hellénique, Cigogne, le collège Frontière, le projet Accompagnement Québec-Guatemala, l’Association des étudiants camerounais et l’Association des étudiants arméniens) disposeront d’une adresse postale, d’une ligne téléphonique, d’une boîte vocale et d’un mobilier, rudimentaire toutefois. «Les membres de ces organismes pouvaient utiliser les locaux du SAHC, mais ceux-ci n’étaient pas souvent libres, mentionne M. Fortin. De plus, faute de numéro de téléphone officiel, plusieurs responsables devaient donner leurs coordonnées personnelles pour être joints.»
La Maison de la solidarité a pour mission «de créer et d’entretenir un espace stimulant et dynamique pour des groupes d’étudiants qui se préoccupent de questions humanitaires, communautaires ou interculturelles sur le campus et dans la communauté sur les plans local, national et international», peut-on lire dans le document de présentation. En clair, cela exclut les différentes associations étudiantes à vocation universitaire. »On demande aux groupes d’être engagés dans la communauté et de partager les valeurs du Service: solidarité, entraide et générosité», résume Jean-Philippe Fortin.
Officiellement, tout groupe «à vocation sociale, communautaire, humaniste ou culturelle, non affilié à un groupe politique en particulier et non discriminatoire» peut faire partie de la Maison de la solidarité. Celle-ci ouvre aussi sa porte aux individus désireux de mettre sur pied des activités qui reflètent les valeurs du SAHC.
Une maison virtuelle
Créée en 1999, la Maison avait été dépossédée en 2000 de son local situé dans l’ancien immeuble de HEC Montréal et n’a donc eu qu’une existence virtuelle pendant deux ans. L’offre d’un nouveau local par les Services aux étudiants a donc été accueillie avec beaucoup de satisfaction. «Pour nous, le fait d’avoir un local est essentiel. Cela permet aux étudiants engagés dans nos projets de disposer d’un endroit pour se réunir. Un lieu physique peut aussi améliorer l’encadrement et le sentiment d’appartenance», explique Mylène Gauthier, responsable du collège Frontière.
Mme Gauthier signale qu’à sa connaissance le campus de l’Université de Montréal était le seul du Canada à ne pas offrir de lieu à une organisation comme la sienne. Elle sait de quoi elle parle, car le collège Frontière est présent dans une quarantaine de campus au pays. Depuis 1992, cet organisme à but non lucratif s’est donné pour tâches l’alphabétisation des adultes et l’aide aux devoirs chez les jeunes.
À l’UdeM, quelque 40 bénévoles consacrent deux heures par semaine à ces activités. «Nous demandons à nos bénévoles de s’engager pour six mois. La formule est simple: chaque bénévole est associé à un enfant ou un adulte, et tous deux se réunissent une fois par semaine.»
Au cours de ses quatre années d’existence, la Maison de la solidarité a réalisé divers projets: débats, conférences, émissions de radio, exposition. Des services individuels sont aussi offerts. Et ceux qui s’interrogent sur les stages à l’étranger pourront y trouver de l’information.
Mathieu-Robert Sauvé
Maison de la solidarité, Pavillon J.-A.-DeSève, local 4417; téléphone: (514) 343-6111, poste 1024.