Le syndicat des professeurs ne veut pas d’une hausse des droits de scolarité
Le Syndicat général des professeurs et professeures de l’Université de Montréal (SGPUM) ne favorise pas une hausse des droits de scolarité. «Le maintien des droits à leur niveau actuel est justifié», lit-on dans le mémoire que le Syndicat a remis aux membres de la Commission parlementaire sur la qualité, l’accessibilité et le financement des universités.
Les droits de scolarité, estime le SGPUM, ne doivent pas devenir un facteur dissuasif dans l’acquisition d’une formation universitaire. Les maintenir au niveau actuel est légitime. Selon le Syndicat, la collectivité québécoise a démontré qu’elle accepte ce choix de société, qui consiste à financer avec son revenu national l’accès à l’université.
Le SGPUM est moins tendre envers les étudiants étrangers. Il souhaite en effet un réexamen des droits qu’ils versent actuellement. Plus précisément, le mémoire se demande si leur position est défendable, dans la mesure où l’État québécois contribue pour une part importante à leur formation, qui est moins élevée que celle des provinces ou pays d’où ils proviennent mais surtout qui ne rapporte rien au Québec puisque peu d’entre eux demeurent ici. «La société doit-elle financer l’accessibilité des étudiants qui sont de passage?» demande-t-on.
Le Syndicat, que préside Louis Dumont, propose d’examiner un modèle en vertu duquel les étudiants étrangers paieraient ce que coûte effectivement leur formation. Le supplément qu’ils verseraient irait à l’État qui le distribuerait sous forme de bourses destinées aux étudiants méritants dans le besoin, de bourses aux ressortissants de pays en développement et de transferts aux universités au prorata de leur effectif. Ces dispositions ne vaudraient pas pour les étudiants issus de pays qui ont signé une entente bilatérale avec le Québec.
Mais au-delà des recommandations reproduites ci-dessus, le Syndicat des professeurs et professeures insiste sur le fait que la contribution de l’État au financement des universités doit augmenter. «Nous estimons que les décisions budgétaires que prennent les pouvoirs publics à l’égard des universités doivent reposer sur des considérations sociales et politiques, non sur des motifs pécuniaires. Il s’agit de choix de société, non de comptabilité», signale le mémoire en rappelant que la diminution de la contribution de l’État peut avoir des conséquences considérables sur la manière dont l’université accomplit sa mission, notamment au chapitre de son indépendance.
Enfin, le SGPUM propose la mise sur pied de deux programmes visant à former la relève en recherche et auxquels contribuerait le gouvernement fédéral.
P.D.R.
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Thésaurus en santé et gériatrie
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L’équipe de réalisation du Thésaurus du vieillissement et de la santé : Marie-Josée Lebœuf, Michel Lefebvre, Paule Lebel et Louise Bourbonnais |
L’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM), affilié à l’UdeM, lançait le 12 février un imposant thésaurus spécialisé dans le domaine de la santé et du vieillissement.
Œuvre d’une équipe de spécialistes qui a travaillé pendant quatre ans à ce projet dirigé par Louise Bourbonnais, chef bibliothécaire à l’IUGM, cet outil d’indexation complet regroupe, à l’intérieur de 20 classes hiérarchisées, 4300 termes français, 2600 définitions, 2400 synonymes et 5000 équivalents anglais pour décrire les conditions de vie des personnes âgées, leur état de santé, les services qui leur sont offerts et répertorier la documentation qui les concerne.
«Il n’existait aucun document de ce genre, souligne Paule Lebel, professeure au Département de médecine familiale de l’UdeM et qui a participé de près à la réalisation de l’ouvrage. Le monde francophone dispose maintenant d’un outil de communication puissant permettant de préciser et de classer le vocabulaire et les notions propres au vieillissement.»
Le thésaurus s’adresse principalement aux bibliothécaires et aux responsables de centres de documentation spécialisés en gériatrie ou en santé. Interrogeable en français et en anglais, il peut également s’avérer utile pour les traducteurs, chercheurs, cliniciens, indexeurs de sites Web et gestionnaires de la santé et de la statistique.
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Dans un langage imagé, Louise Bourbonnais précise que, contrairement à un simple dictionnaire, le thésaurus tient à la fois de l’arbre, des poupées russes et du jeu de quilles. «Il tient de l’arbre par les embranchements qui réunissent les mots de même famille, dit-elle; il tient des poupées russes parce que le classement hiérarchique fait que chaque terme s’emboîte dans celui qui le précède ou qui est de même appartenance sémantique; il tient des quilles parce que, lorsque vous lancez un mot avec le moteur de recherche, vous êtes certain de faire un abat en obtenant le sens du mot, ses usages, ses synonymes, ses équivalents anglais, son classement dans la hiérarchie et les termes qui lui sont associés.»
Une seconde base de données, indépendante du thésaurus principal, fait le tour des appellations officielles des instances gouvernementales du Québec, des autres provinces canadiennes ainsi que du gouvernement fédéral. Pas moins de 500 termes caractérisant ces systèmes de santé ont été indexés.
Le Thésaurus du vieillissement et de la santé est disponible sur cédérom et est compatible avec les plateformes informatiques Windows 95 et plus. Un livre accompagne le cédérom dans lequel on trouve la présentation du thésaurus, la liste hiérarchique, la liste des appellations officielles et la bibliographie des ouvrages consultés. On peut obtenir plus d’information sur le site Web de l’IUGM à l’adresse < www.iugm.qc.ca >.
D.B.
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Lancement du livre Le p’tit guide du cœur
Le 17 février dernier, la Faculté de pharmacie procédait au lancement du livre
Le p’tit guide du cœur. Cet ouvrage, réalisé grâce à la collaboration de Familiprix, de la Faculté de pharmacie, de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, de Genpharm inc. et de la Fondation des maladies du cœur du Québec, a été conçu à l’usage des patients souffrant de troubles cardiaques.
Le livre, troisième de la collection Les p’tits guides, publiée par Familiprix, comprend de l’information sur la fonction du cœur, la maladie cardiaque, les facteurs de risque qui y sont associés et les principaux traitements, tant médicaux que pharmacologiques. Il est présentement vendu dans tous les Familiprix et est offert gratuitement à tous les patients concernés.
Sur la photo figurent, de gauche à droite, Guy Berthiaume, vice-recteur aux affaires publiques et au développement à l’Université; Gloria Sacks Silver, directrice des Affaires santé et Recherche à la Fondation des maladies du cœur; Albert Falardeau, président du conseil d’administration de Familiprix; Louis Pilon, directeur général pour le Québec de Genpharm inc.; Chantal Pharand, un des sept auteurs, pharmacienne et professeure agrégée à la Faculté; et Jacques Turgeon, doyen de la Faculté de pharmacie.
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L’Université de Montréal dans le métro
«On vous ouvre la voie.» Pour marquer la période des admissions au trimestre d’automne 2004, l’Université a lancé le mois dernier une vaste campagne publicitaire concentrée principalement dans le métro. En plus des panneaux qu’on trouve à l’intérieur des voitures et sur les quais, l’Université s’affiche sur les wagons de tête de la ligne verte du métro, la plus achalandée de Montréal. Pour la première fois, en effet, la STM a accepté de maquiller le devant de certaines de ses voitures de tête. La période des demandes d’admission se termine le 1
er mars pour les sortants des cégeps, qu’on veut joindre en grand nombre. Avec une telle campagne, signée Cossette, impossible pour eux de manquer le train!