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Groupe d’étudiantes travaillant dans le laboratoire de l’Institut de diététique et de nutrition en 1953 |
L’arrivée des femmes à l’Université de Montréal remonte au 8 octobre 1908, date de l’«inauguration officielle de l’École d’enseignement supérieur pour les jeunes filles», affiliée à l’Université de Montréal depuis le mois de septembre de la même année.
Par la suite, plusieurs autres écoles choisissent de s’affilier à l’Université, comme l’École ménagère régionale de Sainte-Martine (1922), l’École ménagère régionale de Montréal dirigée par les Sœurs grises (1927), l’École ménagère des Sœurs de Sainte-Anne (1932), l’École ménagère régionale de Saint-Césaire (1945) et l’institut Marguerite-d’Youville (1959). Pour sa part, l’École ménagère provinciale sera affilée à l’UdeM dès 1937.
La présence des femmes à l’Université ne commence réellement à se manifester qu’à partir des années 50, alors que leur nombre atteint le quart de la population estudiantine. Durant l’année universitaire 1956-1957, les statistiques font état de 2308 étudiantes inscrites sur les 10 632 étudiants, soit 25 % de l’effectif. De ce nombre, 895 étudient à la Faculté des arts. Le chiffre des inscriptions féminines grimpe durant les années 60 et 70 pour atteindre 19 875 étudiantes sur un total de 39 624 étudiants réguliers en 1981-1982, soit plus de 50 % de la clientèle. Depuis lors et jusqu’à aujourd’hui, le nombre de femmes inscrites à l’Université demeure supérieur à celui des hommes. Les femmes commencent à dépasser les hommes quant au nombre de diplômes décernés à partir de 1985-1986, lorsque 3185 diplômes sont délivrés à des femmes contre 2956 à des hommes.
La participation des femmes dans la vie associative ne tarde pas non plus à se révéler. Le 28 mai 1949, l’Association des femmes diplômées des universités (AFDU) voit le jour. Connue jusqu’en 1961 sous le nom de Société des femmes universitaires de Montréal, l’AFDU se donne pour mission de contribuer au progrès de l’éducation chez les femmes, d’améliorer leur situation économique et sociale et surtout de susciter leur intérêt pour la politique active. Sous
la présidence de Florence-Martel, l’AFDU s’évertue à recruter le plus possible de femmes diplômées et réussit même à établir des relations étroites avec l’Association générale des étudiants de l’UdeM à travers son comité féminin. Le 4 octobre 1976, le recteur Paul Lacoste crée le Comité permanent sur le statut de la femme, qui remplace le Sous-comité sur la féminisation des titres et fonctions à l’Université. Le mandat de ce comité est de cerner la situation des femmes de toutes catégories (étudiantes, employées ou professeures), de comprendre les problèmes qu’elles vivent et de tenter de les résoudre.
Sources
Bizier, Hélène-Andrée. L’Université de Montréal: la quête du savoir, Montréal, Éditions Libre Expression, 1993, 311 p.
Plante, Denis. « L’Université au féminin », Forum, vol. 34, no 23, 6 mars 2000, p. 9.
D I V I S I O N D E S A R C H I V E S
( www.archiv.umontreal.ca )