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Un jeu-questionnaire sur ordinateur permet au visiteur de tester ses connaissances sur la nutrition. |
À quoi ressemblent la pyrale du maïs, les graines de carotte ou le ramboutan? Dans quelle région du monde se nourrit-on principalement de maïs, de blé ou de riz? Comment reconnaît-on un aliment biologique certifié? Voilà quelques-unes des questions auxquelles on pourra obtenir des réponses en visitant l’exposition Qu’est-ce qu’on mange? présentée au Centre d’exposition de l’UdeM jusqu’au 8 avril.
Montée en collaboration avec le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, l’exposition, très colorée, a été conçue pour un public familial. "Nous avons voulu susciter des questions sur différents sujets liés à l’alimentation afin de favoriser la discussion entre parents et enfants et montrer que nos habitudes alimentaires impliquent des relations entre toutes les parties du monde", explique Andrée Lemieux, directrice du Centre. Ces habitudes alimentaires ne cessent d’évoluer, comme on peut le constater en observant la composition typique d’un repas nord-américain en 1900, 1940, 1980 et 2000: on mange aujourd’hui davantage de fruits exotiques, de sucre et de viande que nos grands-parents et moins de pain et de pommes de terre.
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Des modules en forme de fruits et de légumes surdimensionnés renferment des panneauxprésentant les éléments d’information. |
Au fil de la visite, qui comporte un coin pour les petits, on ouvrira les portes d’un garde-manger en forme de citron, de poire, d’aubergine, de poivron ou de citrouille. À l’intérieur, des panneaux interactifs permettent d’absorber sous une forme très digeste une panoplie de renseignements sur des thèmes variés rattachés à la production alimentaire: la monoculture industrielle, les épices, les pesticides, le commerce équitable, etc. Ainsi, un panneau nous demande d’appuyer sur des boutons pour mettre en relation différents aliments (café, pâtes alimentaires, cornichons, confiture) et divers procédés de conservation (lyophilisation, séchage, macération, sucrage). Une lumière s’allume pour chaque bonne réponse. Ailleurs, il s’agira de désigner l’aliment qui porte le sceau certifiant son origine biologique.
Au chapitre des OGM (organismes génétiquement modifiés), on apprend qu’un gène de scorpion a été ajouté au code génétique du maïs pour augmenter sa résistance aux insectes et qu’un gène de poisson (le carrelet) diminue les dégâts liés au gel chez la tomate. Pour ou contre les OGM? Après avoir pris connaissance des principaux arguments des défenseurs et des opposants, vous pouvez voter à l’aide de jetons.
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Une section de l'exposition est consacrée à la controverse sur les OGM. |
Un autre panneau visant à illustrer l’importance de la couleur dans l’apparence des aliments permet de comparer des macaronis au fromage traditionnels avec les mêmes macaronis en version vert émeraude… Sachons que si ces derniers semblent bien peu appétissants, les deux mélanges contiennent autant de colorant. Le même garde-manger nous apprend que c’est un pigment contenu dans le chou rouge qui donne sa couleur à de nombreuses boissons fruitées à saveur de fraise, de cerise ou de raisin.
Même s’il est difficile de reconnaître un aliment seulement par son odeur, comme on en fera l’expérience, les parfums ont une grande importance dans l’alimentation, mais aussi dans le commerce et dans le règne animal. Les êtres humains n’ont certainement pas l’odorat aussi sensible que certaines espèces de papillons, qui peuvent détecter la présence d’une femelle à des kilomètres de distance par sa seule odeur. Mais saviez-vous que les vieilles voitures et les chaussures de plastique se vendent mieux quand on les asperge d’un parfum de cuir neuf? Les visiteurs de l’exposition Un monde d’odeurs, présentée en même temps dans la même salle, pourront en humer un flacon et tester leur flair sur quelques autres odeurs, parfois déroutantes.
Bilingue, l’exposition Qu’est-ce qu’on mange? sera présentée dans différentes villes du Québec et du Canada.
Marie-Claude Bourdon