René Garcia, titulaire de la bourse de recherche de la Banque du Canada
Le professeur René Garcia est le titulaire de la bourse de recherche de la Banque du Canada pour 2004.
«Cette bourse me donne les moyens de faire de la recherche et d’engager des étudiants», se réjouit le titulaire. Le doyen de la Faculté des arts et des sciences (FAS), Joseph Hubert, est lui aussi très heureux de la reconnaissance et de l’appui accordés au professeur Garcia. « Cette distinction vient témoigner de la pertinence de ses travaux par rapport aux défis et mandats de la Banque du Canada », a-t-il ajouté.
Professeur titulaire de sciences économiques à la FAS, René Garcia jouit d’une enviable réputation internationale dans les domaines de la finance, de la macroéconomie et de l’économétrie financière. Il est également vice-président du Groupe Finance du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations, membre du Centre interuniversitaire de recherche en économie quantitative et titulaire de la Chaire de recherche Hydro-Québec en gestion intégrée des risques et finance mathématique.
Le gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge, a salué le travail de M. Garcia, notamment ses recherches sur la relation entre les préférences des investisseurs, les facteurs fondamentaux de l’économie et l’évaluation des actifs financiers. «Ses recherches permettront de mieux comprendre les forces qui déterminent l’évolution des marchés financiers», a-t-il dit, au dévoilement du titulaire de la bourse le 4 mars.
Le Programme de bourses de recherche de la Banque du Canada a pour objet de reconnaître le mérite de chercheurs dont les travaux ont été remarqués et qui sont susceptibles d’apporter une contribution substantielle aux champs d’études se trouvant au cœur des activités de l’organisation, soit la macroéconomie, l’économie monétaire, la finance internationale, l’économie des marchés financiers et des établissements financiers, y compris les questions liées à la stabilité financière. Il vise aussi à garder au Canada des chercheurs qui pourraient être tentés de s’exiler, en leur assurant des conditions de travail intéressantes. La bourse s’échelonne sur une période de cinq ans.
Rencontre au sommet
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Le premier ministre du Canada, Paul Martin, et le recteur, Robert Lacroix, ont eu un long échange le 4 mars, à l’occasion du passage à l’Université de M. Martin. |
127 pionnières décorées le 8 mars
Une broche commémorative originale est offerte à chacune
Marie Gérin-Lajoie, première bachelière du Canada français qui a reçu son diplôme en 1911, n’était pas présente à la cérémonie du 8 mars, au cours de laquelle 127 femmes ont été décorées pour leur contribution à l’histoire de l’Université de Montréal. Mais plusieurs femmes présentes partageaient ses qualités de pionnière. « Nous avons choisi d’honorer des femmes qui ont été des pionnières dans leur domaine, des modèles. Des femmes qui ont accédé pour la première fois à des fonctions traditionnellement occupées par des hommes », a expliqué Rose-Marie Lèbe, présidente du Comité permanent sur le statut de la femme.
Toutes n’assistaient pas à la cérémonie, mais une quarantaine sont venues recevoir des mains du recteur Robert Lacroix une broche créée pour l’occasion. « À travers elles, ce sont toutes les femmes que nous voulons saluer », a précisé Mme Lèbe. La broche est l’œuvre d’une designer, Emmanuelle Néron. « Manifestant sa féminité par ses courbes, la silhouette a pour but de représenter la fierté dont peuvent jouir les femmes qui ont marqué la vie à l’Université », précise-t-elle dans le programme-souvenir.
Quand Claude-Lise Richer a entamé sa carrière de professeure à l’Université de Montréal, en 1948, les femmes comptaient pour 12 % du corps professoral. « On avait comme objectif de hausser cette proportion à 15%, a-t-elle rappelé dans une vidéo réalisée par Meriem Harbal. Un collègue s’est alors exclamé : "Si nous acceptons cela, la postérité ne nous le pardonnera jamais!" »
Dans cette même vidéo, la superviseure à la sécurité Carole Audy affirme que les constables comme elles ont eu à lutter pour se faire accepter dans un monde d’hommes. « Il faut être fonceuse pour choisir un métier non traditionnel, dit-elle. Et il ne faut pas avoir peur de se péter la baboune! »
Aujourd’hui, même si des disparités subsistent, la mixité va de soi dans les services de sécurité comme dans l’ensemble des facultés et départements. Mais comme le disait une éminente philosophe qui a aussi marqué l’histoire de l’UdeM, Louise-Marcil Lacoste : « Quand on parle des femmes, semble-t-il, les acquis sont fragiles, les espoirs incertains, mais les enjeux sont d’autant plus prioritaires qu’ils sont fondamentaux. »
M.-R.S.