Édition du 22 mars 2004 / volume 38, numéro 25
 
  Courrier du lecteur
Cahier spécial du Devoir:où était la FEP ?

Tout récemment, un cahier spécial du journal Le Devoir consacrait toute une série d’articles au 125e anniversaire de l’Université de Montréal. Un très beau cahier d’ailleurs, où l’on trouvait plusieurs photos et mentions d’anciens étudiants, enseignants ou chercheurs issus des diverses facultés de l’Université au fil des ans et connus pour leurs réalisations. Tout un pan de l’histoire du savoir à Montréal.

Comme étudiante à la FEP, j’y ai cherché quelque chose à propos de la Faculté de l’éducation permanente. Rien! Pas un seul petit morceau, pas même des miettes, la Faculté n’existe pas au dire du grand journal. Est-ce un oubli? Devrions-nous chercher notre alma mater dans la publicité? Rien non plus. Mais où est passée la FEP? L’avez-vous vue? Nous, non.

Pourtant, sans la FEP, il manquait une partie importante de l’Université: une faculté qui existe depuis plus de 40 ans, où auraient étudié 60 000 personnes. Où serait passée cette faculté qui actuellement en accueillerait encore près de 10 000, selon l’information diffusée sur le site Web de ladite faculté, soit 27 % des étudiants et des étudiantes de l’Université inscrits dans un programme de 1er cycle? «Prenez de la valeur», y lit-on. De quelle valeur est-il question? Et quand commence-t-elle à prendre effet, cette valeur, dites-nous?

Nous ne savons plus si nous devons dire que nous étudions à l’Université de Montréal. Nous ne tenons pas à voir notre nom sur une banderole, mais désirons simplement avoir un sentiment d’appartenance, avoir la conviction que nous sommes quelque part, que nous faisons partie, peut-être, de la famille. Il doit bien y avoir des gens de renom issus de cette faculté et dignes de mention, sans compter tous les travailleurs et travailleuses qui œuvrent dans la communauté québécoise ou ailleurs. Pourquoi ce silence?

Est-il besoin de mentionner les programmes particuliers élaborés à la FEP comme le Certificat en journalisme (30e anniversaire cette année), ceux en publicité, sciences infirmières, gestion des services de police, inhalothérapie, criminologie, toxicomanie, intervention multiethnique, études individualisées, sans compter le Certificat de rédaction...? Et nous en oublions sûrement.

Qui plus est, nous avons peur. Nous avons peur que la Faculté disparaisse. Un des articles mentionne les pavillons hors campus et leurs développements futurs, mais jamais le nom de la Faculté de l’éducation permanente, dont les étudiants et les étudiantes remplissent pourtant ces cours hors les murs. Est-ce voulu? Pourtant, il nous semble qu’il y a là un paradoxe. Il y a de plus en plus d’étudiants inscrits à la FEP, ce qui indiquerait un besoin grandissant dans la demande de cours crédités en formation continue. Par ailleurs, chacun sait que, comme il n’y a pas de recherche subventionnée à la FEP, ses revenus financeraient en partie les autres facultés où l’on pratique cette belle et grande recherche tant vantée et si prisée.

Lise Audet

Étudiante au Certificat de rédaction, 2e certificat



 
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