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Catherine Ellyson (à l’arrière) et Marie-Claude Baillargeon ont conçu ce siège dont la base rappelle une colonne vertébrale |
Dans un cours de première année à l’École de design industriel, une quarantaine d’étudiants ont dû imaginer des sièges destinés à s’intégrer à l’architecture du Pavillon de la Faculté de l’aménagement. Jusque-là, pas de surprise. Mais pour compliquer un peu les choses, leur chargé de cours, Michel Savage, a exigé qu’ils les conçoivent avec une seule feuille de matériau et sans colle, ni clous ni vis. Tout cela en trois semaines…
«Un beau défi», commente Marie-Claude Baillargeon, dont l’œuvre a été installée dans le coin arrondi d’un mur, au rez-de-chaussée. «D’autant plus qu’il a fallu créer une maquette del’espace à aménager avant de construire notre prototype.»
Pourquoi un angle de mur? «Nous aimions bien cet endroit, qui est typique de l’École. Le plus dur a été d’élaborer le concept. La base de notre siège rappelle la structure d’une colonne vertébrale», poursuit Catherine Ellyson, qui a également travaillé à ce projet avec Lilia Laverdure.
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Maxime Rhéaume et Jennifer Aussant ont conçu le seul siège en plexiglas. «Nous voulions exploiter cet escalier lumineux », dit l’étudiante. |
En présentant au public les différentes pièces conçues le temps d’une journée à l’occasion de l’exposition
In situ, Michel Savage ne tarit pas d’éloges au sujet de ses étudiants, qui ont démontré beaucoup de créativité. «Ils ont bien compris ce que j’attendais d’eux, observe-t-il. Une économie de moyens, une forme minimaliste.»
Le cours Forme et couleur est le premier atelier du programme d’études alliant théorie et pratique. Pour utiliser une analogie langagière, c’est «la grammaire et la syntaxe de la discipline». Les étudiants ont été amenés «à comprendre et à interpréter le rapport entre design et architecture».
Mathieu-Robert Sauvé