|
Première page du premier numéro de la revue des diplômés de l’Université, L’Action universitaire, en décembre 1934 |
Treize ans après la première collation des grades de l’Université, soit le 15 juin 1934, une association des diplômés est fondée: l’Association générale des diplômés de l’Université de Montréal (AGDUM). Parmi ses fondateurs citons Jules Labarre, Roger Brossard et Charles-Émile Bruchési. Le premier mandat de président est assumé par Stephen Langevin, ancien étudiant de la Faculté de médecine. L’AGDUM, regroupement à but non lucratif, a pour objectifs de maintenir le lien entre les anciens diplômés et leur université, de promouvoir les intérêts des diplômés et de contribuer au rayonnement de l’UdeM dans la communauté.
L’organe officiel de l’AGDUM est la revue L’Action universitaire. Publiée depuis décembre 1934, elle change de titre à trois reprises: les membres de la communauté universitaire liront L’Inter puis L’Interdit et enfin, depuis septembre 1980 Les Diplômés. Cette revue demeure, jusqu’à aujourd’hui, l’unique lien permanent entre l’Université et l’ensemble de ses diplômés, qui sont maintenant au nombre de 250 000 si l’on inclut les diplômés de l’École Polytechnique et de HEC Montréal.
Comme le rappelait Jean-Claude Delorme, président de l’Association à la collation des grades de 1966, «l’obtention d’un diplôme ne devrait pas signifier, pour un ancien étudiant, la fin de sa participation à la vie de l’Université, mais plutôt la reconnaissance officielle de son statut d’universitaire. Pour chacun des nouveaux diplômés, la remise des parchemins ne doit pas être une cérémonie d’adieu, mais bien le début d’une nouvelle forme de collaboration entre les divers éléments de la collectivité universitaire.»
Tous les diplômés sont systématiquement inscrits sans frais à l’Association. Ils reçoivent la revue Les Diplômés et sont invités aux activités sociales et culturelles qu’organise l’Association. Mais ce sont les campagnes de financement qui ont sollicité le plus les diplômés. Comme le souligne Hélène-Andrée Bizier dans son livre retraçant l’histoire de l’Université de Montréal: «Une partie de l’argent dont l’Université a besoin pour poursuivre son expansion et réaliser sa mission pédagogique viendra de la Campagne du cinquantenaire […] Ainsi, plutôt que de solliciter le grand public, qui subvient à une partie de ses besoins par le biais des taxes, elle s’adresse à ceux auxquels elle profite. La communauté d’affaires, on le lui rappelle à nouveau, doit une partie de son succès aux diplômés formés à l’Université. L’influence de ces derniers est requise pour la réalisation du plan d’expansion de 188 millions de dollars.»
L’Université, par l’entremise du Fonds de développement, a mis sur pied des «phonotons» pour joindre les diplômés. L’idée sera reprise pour les autres campagnes de financement de l’établissement.
Les diplômés se sont également engagés dans l’administration et l’enseignement universitaire. À cette fin, ils ont tenu annuellement, entre 1964 et 1968, des colloques sur des sujets relatifs au développement de l’Université tels que la planification et la coordination des investissements universitaires en 1967 et l’Université électronique en 1968.
Depuis 1967, l’Association organise chaque année un gala de l’Ordre du mérite. Les candidats sont sélectionnés selon trois critères: le déroulement exceptionnel d’une carrière, une contribution indéniable à l’avancement de la collectivité et un apport certain au rayonnement de l’Université de Montréal. Parmi les récipiendaires, nous pouvons citer Daniel Johnson père, Pierre Elliott Trudeau, Robert Bourassa et Jean Coutu.
Sources
Plante, Denis. «Les diplômés sont les ambassadeurs de l’Université», Forum, vol. 35, no 31, juin 2001.
P17 Association des diplômés de l’Université de Montréal, Division des archives, Université de Montréal.
D I V I S I O N D E S A R C H I V E S
(www.archiv.umontreal.ca)