Édition du 31 mai 2004 / volume 38, numéro 31
 
  Collation des grades
Professeurs émérites - Docteurs honoris causa

Professeurs émérites

Faculté des arts et des sciences

Département de chimie

François Brisse

Professeur au Département de chimie depuis 1969, François Brisse s’est taillé une solide réputation dans le domaine de la cristallographie. Il compte notamment parmi les premiers

chimistes à avoir combiné la diffraction électronique et la diffraction des rayons X pour résoudre la structure des polymères synthétiques. Il est le premier à avoir confirmé de manière quantitative la structure d’un polyester par diffraction électronique. Et il a innové dans l’enseignement de la chimie en concevant des méthodes originales pour inculquer à ses étudiants certaines notions particulièrement complexes, comme les éléments de symétrie et la transformée de Fourier.

Outre ses grandes qualités de pédagogue et de chercheur, François Brisse s’est révélé un fin administrateur, doublé d’un organisateur dévoué. Directeur du Département de 1994 à 1998, il a fondé avec André Beauchamp le Service de diffraction des rayons X, devenu depuis un centre régional qui a grandement contribué à élargir le rayonnement du Département de chimie. M. Brisse a souvent collaboré à l’organisation de conférences internationales sur la cristallographie et, au cours des trois dernières années, il a joué un rôle actif dans le design et l’aménagement des bureaux et des laboratoires du nouveau Pavillon J.-Armand-Bombardier.

 

Département d’informatique et de recherche opérationnelle

Michael Florian

Entré à l’Université de Montréal en 1969 après des études à l’Université Columbia, Michael Florian a mené, au sein du Département d’informatique et de recherche opérationnelle, une carrière consacrée presque exclusivement à sa grande passion: l’étude des transports. Son nom reste étroitement associé au Centre de recherche sur les transports (CRT), dont il a été le directeur de 1973 à 1979. Sous son leadership, le CRT a acquis une réputation internationale et est devenu un lieu unique d’encadrement pour les étudiants des cycles supérieurs.

Michael Florian est également considéré comme un pionnier de la valorisation de la recherche universitaire et des transferts technologiques au Québec. Parallèlement à ses activités universitaires, il a fondé, en 1976, Les Consultants INRO, une entreprise qui veille à la commercialisation des travaux de recherche du CRT: la compagnie distribue entre autres le logiciel de planification des transports urbains et régionaux le plus utilisé dans le monde, EMME/2.

 

École de psychoéducation

Marc Le Blanc

Criminologue de formation, Marc Le Blanc a amorcé sa carrière universitaire à l’École de criminologie avant d’intégrer, en 1987, l’École de psychoéducation. Ce changement d’orientation traduit bien les préoccupations de ce spécialiste internationalement reconnu de la délinquance juvénile, pour qui la criminologie est d’abord une science empirique. Marc Le Blanc s’est tout particulièrement illustré en systématisant l’étude longitudinale de la délinquance. Pendant plus de 30 ans, il a rencontré par centaines des jeunes en difficulté et les a suivis jusqu’à leur entrée dans la vie adulte. Les données qu’il a recueillies lui ont servi à élaborer des instruments cliniques et des méthodes d’intervention adaptées aux comportements déviants des jeunes.

Fondateur du Groupe de recherche sur l’inadaptation juvénile, Marc Le Blanc a coordonné les activités de nombreuses unités de recherche qui ont éclairé de manière originale la criminalité juvénile au Québec et ailleurs dans le monde : le Centre international de criminologie comparée, le Groupe de recherche sur les adolescents en difficulté, le Groupe de recherche sur l’inadaptation psychosociale chez l’enfant.

 

Département de géographie

Claude Manzagol

Diplômé de Paris-Sorbonne et agrégé de géographie, Claude Manzagol est une figure de proue de la géographie économique au Québec. La localisation des activités industrielles, les territoires de l’innovation et les enjeux géographiques de la mondialisation lui ont inspiré plusieurs livres dont certains (Logique de l’espace industriel et La mondialisation: données, mécanismes et enjeux) sont devenus des ouvrages de référence. Théoricien visionnaire et formidable pédagogue, il a, le premier, introduit les techniques quantitatives dans les méthodes de recherche du Département. Il demeure, à ce jour, le professeur qui a formé le plus grand nombre d’étudiants en géographie aux cycles supérieurs.

Claude Manzagol a cumulé de nombreuses fonctions administratives à l’Université. De 1978 à 1982, il a occupé le poste de directeur du Département de géographie, qu’il a su sortir d’une situation difficile et dont il a assuré la relance avec brio. Vice-doyen à la recherche de la Faculté des arts et des sciences, il a été membre de l’Assemblée universitaire pendant plus d’une décennie et, depuis 2000, il siège au Conseil de l’Université.

La réputation de Claude Manzagol dépasse largement les frontières du Québec. Membre actif de l’Union géographique internationale, il a mis son expérience au service de groupes de travail chargés d’élaborer le corpus de connaissances en géographie économique et appliquée.

 

École de service social

Robert Mayer

Passionné par les questions d’analyses et de politiques sociales, Robert Mayer a été à la fois un acteur, un témoin et un analyste du développement du service social au Québec. Pendant plus de 30 ans, il a formé des intervenants à l’École de service social et transmis, par son enseignement, les valeurs fondamentales de la profession.

Membre du comité de rédaction de la Revue de service social et coéditeur de la Revue canadienne de service social, Robert Mayer est l’auteur d’une œuvre abondante qui se partage en deux volets: d’une part, des ouvrages qui éclairent de manière originale l’histoire de la pratique sociale québécoise (Évolution des pratiques sociales au Québec, Problèmes sociaux et Pratiques de l’action communautaire); d’autre part, des publications orientées vers l’étude de l’intervention sociale proprement dite (Méthodes de recherche en intervention sociale, Méthodologie de recherche pour les intervenants sociaux).

Robert Mayer est décédé le 4 décembre 2003 des suites d’une longue maladie.

 

Faculté de médecine dentaire

Département de stomatologie

Denis Forest

Initié à la recherche par Hans Selye, Denis Forest a poursuivi des études avancées en pathologie dentaire aux États-Unis avant de devenir professeur à l’Université de Montréal en 1968. Dès son entrée en fonction, il a joué un rôle déterminant dans la transformation de la Faculté de chirurgie dentaire en Faculté de médecine dentaire et il a contribué à hisser la médecine buccale au rang de spécialité au Québec.

Spécialiste de la radiologie, Denis Forest a travaillé à l’amélioration des appareils de type panoramique. Son expertise clinique et son sens pratique ont été particulièrement recherchés par les concepteurs de dispositifs capables de réduire l’exposition aux radiations en diagnostic clinique.

 

 

Faculté de médecine vétérinaire

Département de pathologie et microbiologie

Serge Larivière

Serge Larivière a rejoint les rangs du corps professoral de la Faculté de médecine vétérinaire en 1971, tout juste deux ans après l’intégration de l’École de médecine vétérinaire de la province de Québec à la structure facultaire de l’Université de Montréal. Formé à l’UdeM et à l’Ontario Veterinary College, sa solide culture scientifique a été un atout précieux dans le développement de la recherche vétérinaire au Québec. Architecte principal des programmes de deuxième et de troisième cycle en microbiologie, il est considéré comme l’un des bâtisseurs de la Faculté, dont il a été le vice-doyen à la recherche puis le doyen de 1989 à 1997.

Les travaux de Serge Larivière ont porté principalement sur la résistance aux antibiotiques des bactéries présentes chez les animaux, le porc en particulier. Directeur du Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP) de 1984 à 1989, il a largement contribué à faire du GREMIP un pôle de recherche unique en son genre en Amérique du Nord dans le domaine de la bactériologie.

 

 

Docteurs honoris causa

Le doctorat honoris causa est attribué à des personnalités de renommée nationale ou internationale.Il souligne leur contribution exceptionnelle à un domaine particulier, qu'il soit scientifique ou artistique, culturel ou économique, littéraire ou politique.

Kofi Annan

Kofi Annan entre à l’Organisation des Nations Unies en 1962, au sein de l’Organisation mondiale de la santé, à Genève. Parmi les postes importants qu’il occupe, mentionnons ceux de sous-secrétaire général à la gestion des ressources humaines et coordonnateur des Nations Unies pour les questions de sécurité (1987-1990), de sous-secrétaire général à la planification des programmes, au budget et à la comptabilité, de contrôleur (1990-1992) puis de secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix (mars 1993-décembre 1996). Devenu le septième secrétaire général de l’ONU le 1er janvier 1997, Kofi Annan a été réélu pour un deuxième mandat le 29 juin 2001.

Le 10 décembre 2001, Kofi Annan a reçu, en son nom et en celui de l’ONU, le prix Nobel de la paix. Il leur a été attribué pour leur rôle central dans le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, et pour la position de M. Annan selon laquelle la souveraineté ne peut pas être évoquée pour dissimuler les actes de violation commis par les États membres de l’Organisation.

 

Lee C. Bollinger

Lee C. Bollinger est diplômé de l’Université de l’Oregon et de la Columbia Law School. Il amorce sa carrière de juriste comme assistant du juge Wilfred Feinberg, de la Cour d’appel des États-Unis (Second Circuit), puis du juge en chef Warren Burger, de la Cour suprême des États-Unis. En 1973, il se joint à la Faculté de droit de l’Université du Michigan, dont il sera le doyen de 1987 à 1994. En juillet 1994, il est nommé principal du collège Dartmouth puis, en novembre 1996, il accède à la présidence de l’Université du Michigan. Le 1er juin 2002, M. Bollinger devient le 19e président de l’Université Columbia.

Lee C. Bollinger est réputé pour ses travaux de recherche prestigieux portant sur la liberté d’expression et sur la problématique du premier amendement de la Constitution des États-Unis.

 

Bernard Bosredon

Lié de longue date à la vie universitaire parisienne, Bernard Bosredon est titulaire d’une maîtrise en lettres modernes (1970, Sorbonne, Paris VII) et d’une maîtrise en philosophie (1971, Paris I). En 1984, il obtient un doctorat de troisième cycle (Sorbonne, Paris VII) et, en 1994, un doctorat d’État ès lettres et sciences humaines, spécialité linguistique (Paris VII). Maître de conférences à Paris III de 1986 à 1995, il est directeur du Centre de linguistique française de 1994 à 1996 et professeur de sciences du langage depuis 1995. M. Bosredon assume également la présidence de l’Université de la Sorbonne nouvelle-Paris III depuis le 14 octobre 2002.

Spécialisé en sémantique lexicale et en sémiolinguistique, M. Bosredon est l’auteur de nombreuses études dans son champ de spécialisation. Il a, entre autres, contribué au grand ouvrage collectif Le français à l’école.

 

Hafid Boutaleb Joutei

Formé à la fois à la Faculté des sciences de Rabat et à l’École normale supérieure de Rabat, Hafid Boutaleb Joutei poursuit ses études à la Faculté des sciences d’Orsay (Université de Paris XI), où il obtient un doctorat d’État ès sciences physiques en hautes énergies. Actuellement président de l’Université Mohammed V-Agdal, qui figure parmi les plus grandes universités publiques marocaines, comportant 9 des 17 pôles de compétence mis en place à l’échelle nationale, M. Boutaleb Joutei cumule de nombreuses autres fonctions de haut rang: président du Réseau national de physique théorique depuis 1999; coordonnateur du pôle de compétence en physique théorique (Réseau national de recherche en physique théorique) depuis 2001; membre de la Commission nationale de l’éducation en 1994-1995 et président de la sous-commission chargée de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la formation des cadres. Il a également participé à la gestion et à la direction du Laboratoire de physique théorique de l’Université, depuis sa création en 1972 jusqu’à nos jours.

 

Pier Ugo Calzolari

Diplômé en génie électrique de l’Université de Bologne en 1962, Pier Ugo Calzolari entreprend d’abord des travaux sur les semiconducteurs. Par la suite, il se tourne vers la conversion de l’énergie photovoltaïque ainsi que le comportement dynamique, la caractérisation et les mesures des circuits intégrés.

Devenu professeur titulaire en électronique appliquée à l’Université de Bologne en 1979, M. Calzolari est responsable pendant plusieurs années du programme de doctorat en génie électronique et sciences informatiques. Le 1er novembre 2000, il est nommé recteur de l’Université de Bologne.

 

Domitien Debouzie

Domitien Debouzie assume la présidence de l’Université Claude Bernard-Lyon I, un établissement qui a fortement contribué au développement scientifique et industriel de la région Rhône-Alpes.

Fort de sa formation d’ingénieur biochimiste et passionné par les mathématiques appliquées et par l’informatique, Domitien Debouzie est à l’origine d’enseignements nouveaux axés sur les croisements interdisciplinaires entre la biologie des populations, les mathématiques et l’informatique. Spécialisé en statistiques appliquées à la biologie et à la biologie des populations, il a défini deux axes complémentaires de recherche, l’un portant sur la dynamique de populations d’insectes, l’autre sur l’élaboration d’outils statistiques en biologie des populations

 

Pierre-Gilles de Gennes

Pierre-Gilles de Gennes a assumé, jusqu’en 2002, la direction de l’École de physique et de chimie de la ville de Paris. Auteur de plus de 500 publications scientifiques et de près d’une douzaine de livres, respecté pour ses travaux de recherche et pour les applications industrielles qui en ont été tirées, M. de Gennes s’est tourné vers de nouveaux défis, qu’il compte relever désormais à l’institut Curie.

En hommage à son travail de chercheur et de professeur, Pierre-Gilles de Gennes est nommé membre de l’Académie des sciences en 1979 et il reçoit la médaille d’or du CNRS en 1980. En 1991, il reçoit le prix Nobel de physique pour l’ensemble de ses contributions scientifiques.

 

Pierre de Maret

Depuis 2000, M. de Maret assume les fonctions de recteur de l’Université libre de Bruxelles. Pierre de Maret s’intéresse à l’origine du peuplement de l’Afrique centrale et à son développement, de même qu’à l’histoire récente des différents groupes ethniques, sujets qu’il étudie des points de vue de l’ethnographie, de l’archéologie, de la linguistique et de l’histoire de l’art.

De nombreuses distinctions rendent hommage à sa carrière universitaire, dont le titre de lauréat de l’Académie royale des sciences outre-mer, le Prix des Alumni de la Fondation universitaire, un doctorat honoris causa de l’Université de Lubumbashi et le titre de grand officier de l’Ordre de la solidarité italienne.

 

 

Robert J. Giroux

Diplômé en commerce et en économie de l’Université d’Ottawa, où il a enseigné la statistique et l’administration publique, Robert Giroux entre dans la fonction publique canadienne en 1961. Au cours des 34 années de sa brillante carrière de haut fonctionnaire, il occupe plusieurs postes importants. Il est notamment secrétaire du Conseil du Trésor et contrôleur général du Canada, président de la Commission de la fonction publique du Canada, sous-ministre des Travaux publics et sous-ministre de Revenu Canada, Douanes et Accises. En 1995, il quitte la fonction publique pour devenir président et directeur général de l’Association des universités et collèges du Canada, poste qu’il occupe jusqu’en mars 2004.

 

Paul Greengard

Après l’obtention d’un doctorat en biophysique en 1953, la carrière de Paul Greengard a pris un tournant international. Il a effectué des séjours de recherche en Angleterre et aux Pays-Bas avant de revenir à Londres, au laboratoire de Wilhelm Feldberg, à l’Institut national de recherche médicale. Mettant fin à son séjour européen, il revient aux États-Unis où, de 1959 à 1967, il dirige la division de biochimie de la compagnie pharmaceutique Geigy. Il y applique ses recherches au traitement des affections psychiatriques et neurologiques.

Il occupe par la suite le poste de professeur de pharmacologie et de psychiatrie à l’École de médecine de l’Université Yale de 1968 à 1983, année où il accepte l’offre de l’Université Rockefeller de New York. De retour dans sa ville natale, il y occupe, jusqu’à aujourd’hui, le poste de professeur et de chef du laboratoire de neurosciences cellulaires et moléculaires.

En 2000, le Dr Greengard a obtenu le prix Nobel de médecine pour ses travaux sur la transmission du signal dans les cellules du système nerveux, qui a couronné ainsi une brillante carrière de chercheur et de professeur.

 

James Joseph Heckman

En complément à sa formation initiale en mathématiques, James Joseph Heckman possède une formation en sciences économiques. Il est professeur à l’Université de Chicago depuis 1973.

Ses travaux de recherche portent sur l’impact des programmes sociaux sur l’économie et la société en général, en combinant les aspects d’ordre à la fois méthodologique et empirique. Ses travaux les plus récents portent sur des problématiques telles que l’évaluation des programmes sociaux, les modèles économétriques de choix discrets et de données longitudinales, l’économie du marché du travail et les modèles de distribution du revenu.

De nombreux honneurs et récompenses jalonnent son parcours universitaire. En 2000, il a obtenu le prix Nobel d’économie pour avoir mis au point une approche théorique et méthodologique pour l’analyse des échantillons sélectifs.

 

Hou Zixin

Jouissant d’une réputation internationale, M. Hou s’est spécialisé dans l’étude du groupe de Lie, de l’algèbre de Lie et de la géométrie différentielle dans les espaces homogènes. Parmi ses réalisations majeures en recherche, on lui doit notamment d’avoir résolu le problème de structure de l’algèbre de Lie semi-simple du groupe de Weyl, resté longtemps insoluble pour les mathématiciens du monde entier.

Aujourd’hui, M. Hou préside l’une des cinq plus importantes universités de Chine, reconnue pour la qualité de son enseignement et de sa recherche tant dans le domaine de la culture que dans celui des sciences.

 

 

Wolfgang Jäger

Dès 1974, Wolfgang Jäger intègre l’Université de Fribourg en tant que professeur de sciences politiques. Il y occupe diverses fonctions administratives au fil des ans: doyen de la Faculté des arts et des lettres en 1975 et 1976, président du Grand Sénat de 1982 à 1986, vice-recteur de 1987 à 1989. En 1995, il devient recteur de l’Université. Depuis 2000, il est également président de la Conférence nationale des recteurs.

De sa thèse de doctorat à ses travaux les plus récents, la carrière de Wolfgang Jäger est jalonnée de nombreuses publications et contributions scientifiques. Celles-ci portent principalement sur le concept de démocratie, notion qu’il a étudiée dans divers contextes, qu’il s’agisse de la compréhension de la démocratie en Allemagne ou de sa représentation comparée dans les médias en France, en Angleterre, aux États-Unis et en Allemagne.

 

Huguette Labelle

Titulaire d’un doctorat en éducation de l’Université d’Ottawa, Huguette Labelle entame sa carrière en enseignement des sciences de la santé et des sciences infirmières. Elle occupe également la présidence de la Croix-Rouge canadienne. Ses préoccupations pour la santé et le rôle de l’éducation et des technologies dans le développement international marqueront l’ensemble de ses activités professionnelles.

Rejoignant les rangs de l’administration publique fédérale, Mme Labelle poursuit une brillante carrière aux responsabilités largement diversifiées. De 1973 à 1980, elle occupe des postes de haute direction aux ministères des Affaires indiennes et du Nord canadien, et de la Santé nationale et du Bien-être social. Sous-secrétaire d’État du Canada de 1980 à 1985, elle est ensuite présidente de la Commission de la fonction publique du Canada de 1985 à 1990 et sous-ministre à Transports Canada de 1990 à 1993. De 1993 à 1999, elle préside l’Agence canadienne de développement international.

Huguette Labelle est actuellement chancelière de l’Université d’Ottawa.

 

Michel Laurent

Michel Laurent amorce sa carrière comme professeur d’éducation physique et sportive. Après avoir soutenu une thèse de troisième cycle en 1981 et une thèse de doctorat ès sciences en 1987 dans le domaine des neurosciences intégratives, il devient maître de conférences, puis professeur des universités en 1988. Depuis le 1er octobre 1999, M. Laurent est président de l’Université de la Méditerranée, dont l’excellente réputation en recherche repose sur la centaine de laboratoires qui maintiennent des partenariats avec des organismes comme le CNRS, l’INSERM et l’INRETS.

Sur le plan scientifique, ses centres d’intérêt relèvent du domaine du contrôle sensori-moteur et du contrôle du geste. Plus particulièrement, ses principaux thèmes de recherche sont le couplage perception-action, le contrôle visuel de la locomotion, l’apprentissage et la modélisation. En 1992, il crée un laboratoire de recherche dans le domaine de la motricité, soit l’unité Mouvement et perception au sein de la Faculté des sciences du sport, qui est devenu un laboratoire mixte avec le CNRS et dont il est encore responsable aujourd’hui.

 

Heather Munroe-Blum

En janvier 2003, Heather Munroe-Blum devient non seulement la 16e principale et vice-chancelière de l’Université McGill, mais surtout la première femme à être nommée à la tête de cette prestigieuse université canadienne qui jouit d’une réputation internationale. En plus de ses fonctions administratives, Mme Munroe-Blum est membre de la Faculté de médecine et professeure au Département d’épidémiologie et de biostatistique.

Mme Munroe-Blum se spécialise en épidémiologie psychiatrique. Elle mène des études épidémiologiques sur la répartition, la prévention, l’évolution et le traitement des principaux troubles psychiatriques, et elle exerce une influence directe sur l’élaboration de mesures et de pratiques efficaces en santé mentale.

Officière de l’Ordre du Canada, Heather Munroe-Blum est aussi membre spécialement élue de l’Académie des sciences de la Société royale du Canada. Elle a reçu de nombreuses autres distinctions, étant entre autres membre de la McMaster Alumni Gallery, lauréate des prix Distinguished Alumni de l’Université McMaster et Outstanding Alumni de la School of Public Health de l’Université de la Caroline du Nord, et Associate Senior Fellow du collège Massey.

 

Nélida Piñon

Originaire de Rio de Janeiro, Nélida Piñon y étudie le journalisme à la Faculté de philosophie de la Pontifícia Universidade Católica. Son éclectisme professionnel, toujours orienté vers la littérature, lui fait embrasser en parallèle diverses carrières. Tour à tour journaliste, romancière et professeure, elle est assistante à la rédaction à la revue Cadernos Brasileiros (1966-1967) et siège aux comités de rédaction des revues Tempo Brasileiro (1976-1993), Impressões (1997) et Cadernos Pedagógicos e Culturais (1993). Elle est aussi membre du comité éditorial de la revue Imagem Latino-Americana (Caracas, 1993), de l’Encyclopedia of Latin American Literature (Angleterre, 1994) et de la Review: Latin American Literature and Arts (New York, depuis juin 1995). Depuis 1995, elle rédige des chroniques hebdomadaires au journal O Dia (Rio de Janeiro).

L’œuvre de Nélida Piñon a été traduite et publiée dans plusieurs pays: l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Russie, les États-Unis, Cuba et le Nicaragua. Ses nouvelles ont été publiées dans des centaines de revues et font partie d’anthologies, au Brésil comme à l’étranger. Son œuvre romanesque abondante, aux thématiques variées et originales, lui a valu de nombreux prix littéraires qui attestent la qualité de sa démarche et l’importance de sa contribution à la littérature contemporaine.

 

Juan Ramón de la Fuente

Diplômé de la Faculté de médecine de l’Universidad Nacional Autónoma de México (UNAM), Juan Ramón de la Fuente s’est par la suite spécialisé en psychiatrie à la clinique Mayo de Rochester, où il obtient un diplôme de troisième cycle, et à l’Université du Minnesota, où il est chef des résidents et maître assistant. De retour au Mexique, il multiplie les réalisations professionnelles de manière éclatante. Ses travaux de recherche le conduisent de l’Institut national sur la nutrition, où il crée le Laboratoire de psychoneuroendocrinologie, à l’Institut mexicain de psychiatrie, où il est chef de la division de la recherche clinique.

Professeur à la Faculté de médecine de l’UNAM depuis 1980, il est directeur du Programme universitaire de recherche en santé de 1987 à 1989, coordonnateur de la recherche scientifique de 1989 à 1991 et doyen de la Faculté de médecine de 1991 à 1994. Le 1er décembre 1994, il est nommé ministre de la Santé du gouvernement mexicain, poste qu’il occupe jusqu’à sa nomination comme recteur de l’UNAM, le 17 novembre 1999.

 

Xu Zhihong

Botaniste de formation, Xu Zhihong est diplômé de l’Université de Pékin (1965) et de l’Institut de physiologie des plantes de Shanghai, rattaché à l’Académie des sciences de Chine (1969). Spécialisé en sciences botaniques, il s’intéresse plus particulièrement à la physiologie des plantes, à la manipulation des protoplastes, aux cultures cellulaires, à la transformation génétique ainsi qu’à la biotechnologie végétale.

M. Xu s’intéresse aussi au processus de transformation cellulaire, ce qui le conduit à mettre au point la technologie nécessaire aux recherches de pointe en génie génétique. De 1983 à 1994, il assume la direction de l’Institut de physiologie des plantes de Shanghai. Au cours de cette même période, il est également directeur du Laboratoire national de génétique moléculaire des plantes. En 1992, il est nommé vice-président de l’Académie des sciences de Chine et, l’année suivante, directeur du Centre de recherche sur les sciences de la vie de Shanghai.

 



 
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