Édition du 31 mai 2004 / volume 38, numéro 31
 
  Une collation solennelle historique
Pour souligner son 125e, l’UdeM décerne 19 doctorats honoris causa

Les études doctorales peuvent conduire à tout, même à l’amour. La collation solennelle des grades du 28 mai aura été doublement significative pour Caroline Aubé et Vincent Rousseau: les deux nouveaux docteurs qui se sont connus au moment où ils amorçaient leurs études de troisième cycle au Département de psychologie forment maintenant un couple dans la vie comme en recherche. C’est ensemble qu’ils ont célébré le couronnement de leurs études. Qui plus est, ils continueront de travailler au sein de leur alma mater en tant que professeurs, Caroline Aubé à HEC Montréal et Vincent Rousseau à l’École de relations industrielles. Ils pourront donc poursuivre leurs recherches communes.

Caroline Aubé et Vincent Rousseau, qui forment un couple dans la vie, ont tous deux obtenu leur doctorat le 28 mai.

«Le fait d’être un couple nous a facilité les choses puisque nous avions les mêmes préoccupations et que nos recherches en psychologie industrielle et organisationnelle ont porté sur des aspects complémentaires», a déclaré à Forum Caroline Aubé.

Cette collation solennelle des grades constituait l’un des derniers événements majeurs qui ont entouré le 125e anniversaire de l’Université de Montréal. Dans ce contexte, l’activité annuelle a pris des airs de célébration particulière soulignée par la remise de 19 doctorats honoris causa destinés à rendre hommage au génie humain dans tous les domaines du savoir ainsi qu’à raffermir les liens de l’UdeM avec les autres établissements universitaires.

Parmi les gens honorés figurent quatre titulaires de prix Nobel: Pierre-Gilles de Gennes, chercheur à l’institut Curie, Nobel de physique 1991; Paul Greengard, chef du laboratoire de neurosciences cellulaires et moléculaires de l’Université Rockefeller de New York, Nobel de médecine 2000; James Joseph Heckman, professeur au Département de sciences économiques de l’Université de Chicago, Nobel d’économie 2000; et Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies, Nobel de la paix 2001. À ceux-ci s’ajoute Nélida Piñon, présidente de l’Académie brésilienne des lettres, pour sa contribution exceptionnelle au domaine de la littérature.

Pour affirmer sa présence comme pôle d’importance au sein du réseau international du savoir, l’UdeM a décerné 14 autres doctorats honorifiques à autant de recteurs ou principaux d’établissements universitaires de 11 pays répartis sur les 5 continents et parmi lesquels figurent les plus prestigieux établissements d’enseignement supérieur.

On remarque parmi ceux-ci la présence de l’Université de Bologne, la plus ancienne université en Occident. Fondée en 1088, elle fêtait donc son 125e anniversaire il y a près de 800 ans, soit quelque 300 ans avant la découverte de l’Amérique! Ce qui ramène l’UdeM, malgré son âge honorable, au rang des cadettes.

«Mais peu importe l’âge, c’est finalement un seul et même idéal universitaire qu’incarne chaque établissement, qu’il soit de Fribourg ou d’Ottawa, de Beijing ou de Rabat, a déclaré le recteur de l’UdeM, Robert Lacroix. Comme toutes les universités, l’Université de Montréal actualise à sa manière les nobles valeurs qui ont présidé à la naissance même de l’institution universitaire.»

La collation solennelle des grades est aussi l’occasion de remettre des médailles académiques du Gouverneur général et des prix d’excellence en enseignement, ainsi que de proclamer des professeurs émérites. On trouvera la liste complète de toutes ces personnalités honorées aux pages 8 à 10.

292 doctorats

Au cours de cette même cérémonie, l’UdeM et ses écoles affiliées, l’École Polytechnique et HEC Montréal, remettaient 292 diplômes de doctorat. Durant l’année universitaire qui se termine, ces trois établissements ont accueilli près de 55 000 étudiants, dont environ 5000 en provenance de quelque 120 pays.

En plus des nouveaux docteurs, 3077 sortants ont obtenu leur diplôme de maitrise, ce qui porte à près de 9700 le nombre de diplômés des cycles supérieurs pour l’année 2003-2004.

Ces diplômés représentent un «atout névralgique pour le développement culturel, scientifique, économique et social», a conclu le recteur en se disant étonné d’avoir encore à légitimer le rôle de l’université. «Imaginer un monde sans université, a-t-il dit, c’est comme imaginer une peinture sans couleurs, une symphonie sans notes. L’université est, aujourd’hui plus que jamais, une institution essentielle.»

D.B.



 
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