Des partitions de Wagner, Beethoven, Mozart, Schubert, Debussy, Ravel, Haydn, Brahms, qui auraient dormi tout l’été sur les rayons de la bibliothèque de la Faculté de musique, passeront de belles vacances en pleine nature, au cœur du parc du mont Orford. La musique s’offre un congé, mais les notes ne chômeront pas pour autant; ces partitions serviront à alimenter les stagiaires de l’Académie du Centre d’arts Orford (CAO) et les musiciens du festival Orford.
Ce festival annuel de musique classique organisé par le CAO est réputé internationalement grâce aux maîtres de renom qui y prennent part. Mais ce que l’on connait moins, c’est la contribution essentielle de l’Université de Montréal à la tenue de ce festival prestigieux.
Pour une troisième année de suite, la Direction des bibliothèques de l’UdeM prête en effet quelque 1200 documents qui serviront à la formation musicale des stagiaires de l’Académie du CAO. Les documents incluent non seulement des partitions musicales, mais également des ouvrages de référence, des volumes d’analyse, des enregistrements sonores et divers autres documents sélectionnés par les professeurs en fonction du programme particulier de la saison. La valeur des documents prêtés s’élève à 50 000 $ et une entente garantissant le prêt a été signée par la Direction des bibliothèques et le Centre d’arts Orford le 31 mai dernier à l’UdeM.
Partenariat de prestige
«Ce prêt est crucial pour l’Académie et pour le Centre d’arts Orford», a déclaré la directrice du Centre, Sophie Galaise, titulaire d’un doctorat de la Faculté de musique de l’Université. «L’Académie offre des stages de perfectionnement à des étudiants sélectionnés selon leur mérite et qui sont en fin de formation ou en début de carrière, précise la directrice. Sans le prêt de documents, l’Académie ne pourrait remplir sa mission.»
Environ 300 étudiants en provenance de 30 pays participeront à ces stages d’une durée variant de une à huit semaines. Parmi eux, plusieurs sont des sortants de l’Université. Une quarantaine de professeurs, venus eux aussi de partout dans le monde y compris de l’UdeM, assureront les formations.
«Pour l’Université de Montréal, ce partenariat offre une excellente visibilité internationale, affirme Jean-Pierre Côté, directeur général des bibliothèques. Être associé à ce festival d’envergure, c’est aussi affirmer l’excellence de la formation donnée à l’Université en musique.»
Les stages de l’Académie du CAO comprennent 11 classes de maitre (piano, chant, violon, alto, violoncelle, contrebasse, flute, hautbois, clarinette, basson, cor) ainsi que des ateliers de critique musicale, de musique de chambre et d’opéra. Sophie Galaise espère que ces stages seront un jour assortis de crédits universitaires.
Des 34 concerts que compte la programmation du festival de cette année, 16 sont donnés par les maitres de l’Académie ou par d’autres musiciens de renom sur le site même du CAO, dans le parc Orford. Les 18 autres concerts sont donnés par les stagiaires. De ce nombre, 6 auront lieu à l’extérieur du parc, soit dans divers arrondissements des alentours. Ces concerts de la relève et les concerts sur la route sont tous gratuits. On peut consulter la programmation complète du Centre sur le site < www.arts-orford.org >.
Daniel Baril