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Sylvie Normandeau |
Secteur de plus en plus populaire à l’UdeM, les études cinématographiques attirent jusqu’à 500 postulants par année dans le programme de majeur, alors qu’une centaine d’étudiants sont autorisés à s’y inscrire. Pour répondre à cet intérêt, le Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques a mis sur pied un tout nouveau baccalauréat spécialisé en cinéma avec l’aval des membres de la Commission des études. À leur dernière réunion de l’année, le 8 juin, ceux-ci ont en effet donné leur accord à la création de ce programme. Mais il faudra être patient puisque les premiers étudiants du baccalauréat spécialisé ne feront pas leur entrée à l’Université avant septembre 2005
Ce programme sera différent de ceux offerts actuellement à l’UQAM et à l’Université Concordia, plutôt axés sur la pratique. «Le nouveau programme mettra l’accent sur la théorie et la création», a précisé Sylvie Normandeau, qui a présenté le projet, approuvé à l’unanimité.
L’analyse, la théorie et la réflexion sur le cinéma feront son originalité. «Le programme proposé, peut-on lire dans le document de présentation, souhaite articuler ses composantes en fonction d’un arrimage des études cinématographiques (théories et analyses) et de la pratique cinématographique dans une perspective interdisciplinaire (principalement par des blocs d’ouverture aux arts et lettres et aux sciences humaines); l’ouverture interdisciplinaire constituera d’ailleurs la spécificité du programme offert par le Département, en regard des programmes offerts par d’autres institutions montréalaises.»
Le nouveau baccalauréat spécialisé complétera l’éventail des diplômes existants à l’Université de Montréal dans le septième art. En effet, il est actuellement possible pour les étudiants de faire un certificat, un majeur, une maîtrise et un doctorat en cinéma (option "littérature et cinéma" dans le doctorat en littérature comparée).
Intervention psychoéducative et animation spirituelle
Plusieurs autres projets de modifications ont été approuvés par la Commission des études.
L’École de psychoéducation procède à une modification de son certificat en intervention psychoéducative afin de tenir compte de l’évolution de la discipline. Le nouveau programme sera offert au campus de Laval.
À l’École Polytechnique, une option «multimédia» sera proposée dans les programmes de génie informatique et de génie logiciel. La nouvelle option vise les secteurs du graphisme, de l’animation 2D et 3D et du divertissement interactif.
À la Faculté de l’aménagement, on a décidé d’exiger des nouveaux étudiants du baccalauréat en design architectural qu’ils joignent une lettre d’intention à leur demande d’admission de façon à permettre aux responsables de la sélection de mieux juger des motivations des futurs designers.
De son côté, l’École d’optométrie invitera ses candidats à une entrevue, laquelle correspondra à une pondération de 40 % de la cote finale d’admission. Jusqu’à maintenant, l’École tentait de sélectionner les meilleurs candidats optométristes possible en fonction de leur motivation, intérêt, cote R, jugement, etc. Mais elle juge désormais ces critères insuffisants.
À la Faculté de théologie et de sciences des religions, le petit nombre d’inscriptions au baccalauréat en animation spirituelle et engagement communautaire a forcé les responsables à suspendre les admissions. On pense plutôt créer un majeur sur ce thème de façon à répondre aux 23 demandes reçues depuis le 1er mars. Le projet de la Faculté a reçu de la Commission une approbation anticipée, en quelque sorte, mais il sera discuté plus en profondeur l’automne prochain.
Études supérieures
La Faculté des études supérieures a également vu plusieurs projets être approuvés par les membres de la Commission des études.
Le microprogramme et les programmes de maîtrise et d’études supérieures spécialisées en conseil génétique seront modifiés afin de mieux préciser leurs conditions d’admissibilité et d’assouplir les conditions préalables.
Le programme d’intervention en toxicomanie subit lui aussi des modifications à son règlement pédagogique. Le D.E.S.S. en intervention en toxicomanie devient «Phénomène des drogues», et l’on crée un cheminement menant à la maîtrise.
Le microprogramme en médecine d’assurance et expertise devient le microprogramme en médecine d’assurance et expertises en soins de la santé. La Faculté de médecine suggérait aussi la création de deux programmes dans cette discipline, mais la Commission en a reporté l’adoption après discussion.
Le D.E.S. en médecine familiale, en revanche, a vu son projet de modification être adopté sans débat. La durée du programme sera prolongée d’un an.
Toujours à la Faculté de médecine, il y aura création d’un microprogramme en gestion de la qualité en santé dans le cadre de la maîtrise. Même chose pour l’option «qualité, évaluation, organisation et performance en santé», qui sera une option supplémentaire à la maîtrise.
Enfin, des projets de la Faculté des sciences de l’éducation ont été approuvés sans opposition: les modifications aux programmes de maîtrise du Département d’administration et fondements de l’éducation et la modification à la maîtrise en andragogie (Département de psychopédagogie et d’andragogie). De plus, ce département procédera à la création d’un microprogramme de deuxième cycle en intégration pédagogique des technologies de l’information et de la communication.
M.-R.S.