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Geneviève Milhomme (à gauche), Dominic Lasalle et Karine Lagacé, étudiants de première année en droit, ont rapidement fraternisé avec Mathieu Robillard et Amélie Chouinard, qui entament leur deuxième année d'études à la même faculté. |
Quiconque se balade sur le campus début septembre tombe invariablement sur les nouveaux étudiants subissant leur initiation. Ce fut encore le cas cette année, quoique dans une moindre mesure que par le passé.
C'est du moins le constat préliminaire que fait Lise Fecteau, qui a présidé le comité chargé de superviser les initiations, au cours desquelles les nouveaux étudiants se prêtent tradition oblige aux caprices des plus vieux.
«Nous n'avons pas encore le bilan, mais nous avons trouvé que c'était plus tranquille. Nous avons l'impression que la participation aux initiations a été moins grande que d'habitude», note Mme Fecteau, adjointe au vice-recteur au vice-rectorat à l'enseignement de premier cycle et à la formation continue. Elle se demande s'il s'agit là d'une tendance ou tout simplement d'un phénomène circonstanciel.
Mais cela ne veut pas dire que les nouveaux ne sont pas accueillis au sein de leur département ou de leur faculté, bien au contraire. La plupart des départements déploient beaucoup d'efforts pour que les nouveaux se retrouvent, aient accès aux services disponibles et se familiarisent avec les us et coutumes de leur unité. Les associations étudiantes ne sont pas en reste non plus, veillant aussi à une intégration harmonieuse des plus jeunes.
«Cette année, ce qui frappe, c'est la diversité des activités. Celles-ci permettent à plus de gens de participer», témoigne Christine Plouffe-Mallette, présidente de l'Association des étudiants de la Faculté de droit. La jeune femme mentionne qu'«on a entre autres fait chanter les étudiants» et «on leur a également donné des devoirs en leur faisant rencontrer des gens de la Faculté pour qu'ainsi ils s'accoutument aux lieux».
À la Fédération des associations étudiantes, Véronique Marineau va dans le mêne sens : «Tout s'est très bien passé et il y a une sensibilisation grandissante des diverses associations envers les nouveaux étudiants.» Véronique Marineau faisait partie du comité de la rentrée présidé par Mme Fecteau et auquel étaient aussi représentés le service de sécurité et la régie des immeubles, question de s'assurer que les initiations se déroulaient selon les règles de l'art. Les étudiants étaient d'ailleurs tenus d'informer le comité de leurs projets.
Véronique Marineau, qui est coordonnatrice à la vie étudiante à la FAECUM, précise que le message est clair en ce qui concerne l'alcool : «Tout doit se faire sur une base volontaire. Et les entonnoirs sont par exemple interdits.»
Cette invitation à la modération concorde avec diverses campagnes contre le «calage d'alcool». D'ailleurs, une importante enquête sur les campus canadiens qui s'est échelonnée sur quatre ans et à laquelle s'est associé le Centre de recherche sur les aspects sociaux de la santé et de la prévention indique que la consommation d'alcool sur les campus se fait généralement dans la modération.
La recherche, qui a été effectuée auprès de 7800 étudiants de premier cycle répartis dans 16 universités canadiennes, indique que 63 % d'entre eux boivent seulement deux fois ou moins par mois. L'enquête montre également que les femmes sont moins susceptibles que les hommes d'avoir des profils de consommation à risque. Et la bière est de loin la boisson préférée de la plupart des étudiants de premier cycle.
Paule des Rivières