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Yves Séguin |
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Jean-Marc Fournier |
En se présentant au Centre d'éducation physique et des sports de l'Université de Montréal (CEPSUM) le 27 septembre dernier, le ministre des Finances du gouvernement du Québec et député d'Outremont, Yves Séguin, a dû avouer publiquement une faille dans l'exercice de ses nombreuses fonctions: «Je ne fais pas assez de sport. Je pense que je vais m'abonner au Centre et venir ici plus souvent.»
En compagnie du ministre des Affaires municipales, du Sport et du Loisir, Jean-Marc Fournier (qui a dit veiller à ce que son collègue respecte son engagement), l'homme politique était venu inaugurer le «nouveau» complexe sportif, rénové au coût de 12 M$. En plus de la remise à neuf du stade de football, les travaux de modernisation du centre sportif ont été effectués à la piscine, aux gymnases, aux salles spécialisées et au stade d'hiver. Le gouvernement du Québec a contribué aux rénovations pour la moitié de la somme totale par son programme d'infrastructures Québec-Municipalités.
«Ces installations d'une qualité exceptionnelle seront accessibles à la communauté étudiante et à l'ensemble de la communauté montréalaise. Ce sera une autre occasion de redécouvrir le plaisir d'être actif», a mentionné M. Fournier.
Pour Robert Lacroix, qui a appuyé la relance du CEPSUM dès 1999, «ce qu'on perd ici en sueur, on le gagne en concentration». Il a rappelé que le sport était la meilleure mesure préventive contre la maladie. «Quand on rénove un centre comme celui-ci, on rénove la santé publique», a-t-il lancé.
Pour Francine Sénécal, vice-présidente du Comité exécutif de la Ville de Montréal (qui a contribué pour quatre millions au projet) et conseillère municipale de l'arrondissement de Côte-des-Neiges Notre-Dame-de-Grâce, la modernisation du CEPSUM est une excellente nouvelle pour les citoyens du quartier. «Je me réjouis de cette remise à neuf, qui dote Montréal d'installations de haut niveau», a-t-elle déclaré.
Un million de sportifs
Le directeur général du Centre, Paul Krivicky, a rappelé que la construction de l'aréna et du stade remontait à 1964. Dix ans plus tard, à l'occasion des Jeux olympiques de Montréal, on a rajouté la surface principale comprenant une grande quantité de plateaux sportifs. Aujourd'hui, le CEPSUM reçoit plus de un million de visites par année, soit quelque 3000 entrées par jour. «Les rénovations que nous soulignons ici s'inscrivent dans la tradition d'excellence de l'Université de Montréal», a fait remarquer M. Krivicky.
Robert Panet-Raymond, président du conseil du CEPSUM et ancien joueur des Carabins, a affirmé à son tour sa confiance de voir le Centre devenir «un leader et une référence parmi les complexes sportifs». Avec une contribution de deux millions issue de ses propres fonds, le CEPSUM a démontré qu'il pouvait participer à son propre succès.
Pédaler sur place et faire marcher les chiens
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Paul Krivicky est fier d'accueillir les nouveaux abonnés dans un CEPSUM remis à neuf. |
Forum a profité de la conférence de presse pour questionner les personnalités présentes sur leurs habitudes en matière de sport. «Moi, je suis abonné à un centre sportif où je me rends de trois à quatre fois par semaine», a mentionné fièrement le ministre Fournier. Il y pratique la musculation et différents types d'activités physiques. La fin de semaine, il fait des randonnées en patins à roues alignées. Est-ce suffisant? «Bien, il y a toujours de la place pour l'amélioration...»
Francine Sénécal s'adonne à la marche rapide tous les jours. Mais elle concède qu'elle doit cette habitude à ses deux chiens, qui exigent leur promenade quotidienne. «Je fais ce qui est possible dans le contexte. Dans un monde idéal, j'en ferais davantage.»
Robert Panet-Raymond, premier vice-président à la Banque canadienne impériale de commerce, se rend à la salle de musculation du CEPSUM deux fois par semaine et pratique le ski de fond en hiver, durant le week-end.
«Plus on occupe une fonction exigeante, plus on doit faire de l'exercice», a déclaré Robert Lacroix qui, sans quitter sa résidence, enfourche son vélo stationnaire dès 5 h 15 pour une demi-heure de course contre lui-même, après quoi il passe aux appareils de musculation. Une habitude qu'il a acquise il y a près de 30 ans maintenant. À ceux qui prétendent ne pas avoir le temps de faire de l'exercice, il répond qu'il faut rogner sur les heures de sommeil. «C'est une discipline de vie», a-t-il résumé.
Mathieu-Robert Sauvé